Il est vrai que sur Wii, les shoot’em up sont rares. Et comme ce qui est rare est très souvent de valeur, on pourrait se dire que dès qu’un jeu rare sort, il sera bon.
Qui veut des grains de riz par milliers sur son écran ? Personne ?! Mais si, voyons, après ce test, tout le monde en voudra et la faim dans le monde aura été éradiquée par le riz…
La p’tite histoire qui va bien…
Quoi ? Après un désastre planétaire, encore plus grand que celui de Distaster : Minute of Crisis et juste un peu moins grand que le bide planétaire du nouveau tube de jamais de Tribal King, la Terre se retrouve entièrement engloutie par les eaux ?… Fallait s’en douter à force de faire n’importe quoi, gaspiller l’électricité, balancer nos déchets dans la nature et jouer à des jeux de merde, il fallait que ça pète !
Et que se passe-t-il quand la Terre est engloutie par les eaux ? Les souris arrêtent de danser et les poissons prennent leur place ? Bin même pas. Par je ne sais quelle magie, les poissons meurent aussi et les machines prennent leur place, pilotées par des humains qui ont bien sur, survécu.
Le problème avec ce genre de situation, c’est qu’il y a toujours un super méchant tellement méchant qu’il veut obligatoirement prendre le contrôle de la planète, en tout cas des quelques iles restantes et du nouveau monde sous-marin. Ici, il s’appelle Dr Shark. Ouais……
Qui dit méchant, dit héros qui va l’empêcher d’arriver à son but.
Ça tombe bien ! Je n’avais rien à faire et l’idée de sauver notre futur monde sous-marin me faisait envie. Pour sauver le monde actuel, quoi de mieux que de s’entrainer à sauver le monde futur ? Bouger ses fesses et aller dehors voir ce qui ne va pas ? Certainement pas ! En tout cas, pas pour moi…
Mais qui sera ce héros qui sauvera sans aucun doute le monde cette fois-ci ? Et non, ce ne sera toujours pas un arbre qui encore une fois ira se faire bruler en Amazonie, mais un dauphin (en réalité c’est une sorte de requin, mais je préfère les dauphins) ! Oui mais pas n’importe lequel : dans le futur, les dauphins sont mécaniques et celui-ci n’y échappe pas !
C’est que le futur, ça ne rigole pas !
Je monte à bord même si ça sent déjà un peu le poisson pourri…
Le scénario minable étant planté, après une introduction en trois images fixes nous expliquant que ce dauphin-là, en plus d’être le dernier espoir des gentils, est aussi sous-équipé, j’appuie sur A et j’accède au menu des armes.
Douze armes/équipements sont disponibles et chacun pourra être amélioré trois fois : roquettes, laser, boules de feu, module à la R-type, torpilles…
Tout ceci pourra être amélioré avec l’argent récolté au cours des 18 missions composant le jeu. Bon, bin pour démarrer, je prendrai un peu de torpille et un peu de laser. En espérant que le jeu ne soit pas aussi rapide que les textes d’introduction du jeu… Difficile de lire 15 lignes en quatre secondes… Bon tant pis, de toute façon, j’ai compris qu’il y a un méchant à battre et j’en ferai mon affaire ! C’est ça l’important.
Après un petit temps de chargement montrant notre ami le dauphin en image fixe et la carte du monde montrant les 18 étapes à franchir, le premier niveau commence.
Scrolling horizontal qui ne nous quittera pas durant tout le jeu, à l’ancienne. L’écran se compose de l’aire de jeu et en bas les indications de vie, d’arme spéciale (un éclair qui balaye tout l’écran activable en appuyant sur A, le tir normal s’activant en maintenant B appuyé), le parcours du niveau jusqu’au boss représenté par un point rouge (nous on est en vert), l’argent gagné au cours du niveau et du jeu… et c’est tout.
C’est sommaire mais pourquoi encombrer l’écran avec plus d’éléments ?
Au passage, les développeurs on oublié d’indiquer le nombre de vies restantes… Etrange aussi, dans la notice, il y a décrit tous les objets à collecter dont la sphère rouge pour régénérer l’arme spéciale, la sphère verte pour la vie, la bleue pour les armes…… Mais pas de sphère pour la vie supplémentaire. Etrange… Tanpis la première mission est un peu dure même si je la termine en dix minutes, sans perdre de vie, heureusement car sinon je ne sais pas ce qui serait arrivé… Ouf !
Après un boss assez facile, une sorte de poulpe mécanique inoffensif, j’accède de nouveau à l’écran des armes. Tant mieux je vais pouvoir dépenser mon fric.
Deuxième niveau………… Toujours les mêmes ennemis : une baleine mécanique, un sous-marin bleu, un autre rose et même un jaune !… Puis le boss de fin de niveau…
Ah! Me revoilà à l’écran des armes. Aller je claque tout mon fric dans la protection à la R-Type et je rajoute les missiles à têtes chercheuses ! Ça va chier !
Troisième niveau, un gros bibi de la caverne mécanique fais son apparition ainsi que des rampes de missiles. Dommage pour eux, je suis suréquipé et le troisième niveau passe alors que je n’ai même pas eu le temps de me faire toucher. A mon avis ça cache quelque-chose…
Quatrième, cinquième, sixième……… dixième niveau… Et là, après avoir rencontré une dizaine d’ennemis différents, après avoir armé mon vaisseau dauphin jusqu’aux dents (les dauphins ont des dents, comme les poules), je me retrouve encore une fois au bout de dix minutes devant le boss du niveau qui n’est autre que……… Bowser lui même !…
Non, en fait il s’agit du boss du premier niveau. Peut-être est-il plus fort ?
Il n’en est rien, en quinze secondes, il est bouclé…
Et là, je m’endors sans m’en rendre compte… Les boss des niveaux suivant étant les mêmes que dans les premiers niveaux depuis le premier.
La p’tite histoire se termine… Mais avait-elle vraiment commencé ?
C’est avec une émotion non dissimulée que mon index droit commence à s’engourdir péniblement, pire que lors de l’entrainement dans The Wind Waker contre le p’tit vieux à qui j’avais mis une des ces roustes ! Mais pourtant je n’avais pas réussi à le vaincre… Je me demande ce qu’un combat entre lui et Ganondorf aurait donné…
Hein ??? Ah oui, mon test…
Si les niveaux sont nombreux, il en va de même pour l’argent gagné. 18 niveaux sont présents et dès le douzième, toutes nos armes sont au maximum et le jeu en devient navrant. Au quatorzième niveau j’ai même eu de la peine pour les ennemis.
J’ai poussé la réflexion à me dire que le méchant du jeu devait être complètement con d’insister comme ça ! Je viens de parcourir plus d’une dizaine de niveau en me calant en bas à gauche de l’écran tout en balayant l’écran, pour le fun, afin de détruire tous les ennemis qui tentent non pas de m’abattre, mais seulement de m’effleurer.
Ma protection et mes armes sont tellement blindées qu’il est simplement impossible d’être touché.
Les développeurs soit des gros manches (et encore, même les yeux fermés, on avance, j’ai essayé !!!) soit ils ont fait ce jeu en oubliant que jouer ça veut aussi dire avoir du challenge. Pire encore, ils ont pensé à mettre des sphères d’énergie dont on a strictement pas besoin puisque notre barre d’énergie de diminue JAMAIS !
Là où ils ont voulu corser le tout, c’est en multipliant le nombre d’ennemis à l’écran (sans aucun ralentissement, il est vrai). Mais de ce fait, les sphères d’énergie s’en trouvent multipliées.
Du challenge, il y en a, c’est réussir à maintenir son index droit sans qu’il soit complètement engourdi jusqu’au bout du jeu ! Heureusement, j’ai du aller déplacer ma voiture au quinzième niveau, ça m’a reposé le doigt quelques instant…
Un gros paquet pour les graphismes, la maniabilité et les musiques !
Je sais que sur NintenDomaine, on a l’habitude de bien différencier les graphismes, les musiques et la jouabilité dans un test. Mais là je ne ferai qu’un petit paquet résumant les trois, tellement il n’y a pas grand chose à dire.
Graphiquement, on ne peut pas dire que ce ne soit pas bien ! De la 2D, sans aucun effet spectaculaire, ce n’est pas laid, ce n’est pas beau, c’est super honnête mais super répétitif : eau, feu sous l’eau, glace sous l’eau et ville sous l’eau.
Musicalement… C’est atroce du fait que ça commence avec un thème assez entrainant mais ce thème dure tout le long du jeu ! Même lors de la séquence de fin ! La musique dans les niveaux, je ne peux pas vous dire, les bruitages répétitifs la masquent complètement.
La gameplay… Facile, on cale notre vaisseau au trois quart gauche en bas dès le début d’un niveau et on balaye à la Wiimote les ennemis à l’écran.
Au final, ça fait un jeu des années 90 pas moche, mais répétitif. Comme en 90 quoi !
En bref…
Histoire : 2/20
Un point parce qu’elle existe et un deuxième parce que le dernier boss est tellement débile qu’après s’être pris la plus grosse déculottée de l’histoire des jeux vidéo s’en va en disant : « Je reviendrai !!! » J’ai hâte de mettre la main sur la suite, j’ai encore 90 minutes à perdre…
Gameplay : 15/20
Pas grand chose à faire, on balaye l’écran, ça répond bien. Mais ça fait mal au doigt. Pire qu’un post inintéressant de 50 lignes de Blueberry dans le forum.
Graphismes : 5/20
Il y a un dauphin dans le jeu et il est bleu ! J’aime bien ce dauphin là, il est bleu.
Musiques et sons : 5/20
Proposer la même musique en intro, dans les menus et en thème final, c’est vraiment dégueulasse. Pour le reste du jeu, je ne sais pas, j’ai rien entendu.
Durée de vie : 90/20
Et oui ! 90 ! C’est à peu près le temps en minutes pour finir le jeu d’un seul coup, sans perdre une seule vie (d’ailleurs y en a-t-il d’autres ? Des continus ?). Misérable.
Il y a un mode « Survivor », mais dans celui-ci, au bout de dix minutes, on a récupéré toutes les armes et ça ne s’arrête jamais ! Puisqu’à ce stade, même en posant la Wiimote et en allant faire vos courses, vous êtes invincible !
Note finale : 05/20
Parfois on a de la peine pour le grand méchant d’un jeu. J’en avais eu pour Ganondorf dans Wind Waker, à la fin. Et bien là c’est pareil. J’ai même espéré qu’à la fin du jeu, il y aurait une surprise. Qu’en fait, c’était moi le méchant tellement j’ai détruit de pauvres « ennemis » qui tentaient de se défendre (et non pas de m’attaquer) dans le jeu. Mais non, on parcourt le jeu d’une seule traite, comme un sauvage sans pitié. On pille, on ruine, on dissèque tout sur notre passage.
La difficulté est nulle. Elle n’existe pas. Mais au moins, ce jeu donne l’occasion de se dire « Putain ! Je suis vraiment bon ! Finir un shoot’em up en une heure trente ! »
C’est la seule consolation qu’on obtient. A condition de ne pas révéler le nom de ce jeu afin que personne n’y joue jamais après vous !
Mais le plus étrange, c’est que ce jeu donne envie d’y rejouer… Je ne comprends pas ce phénomène. C’est un très mauvais jeu de part sa durée de vie équivalente aux Bronzés 3. Mais je le conseille malgré sa note minable, à tous ceux qui ont 90 minutes à perdre. On passe finalement un bon moment ! Sieste comprise !