A chaque console son jeu Worms, on le sait la licence devient très répétitive comme tant d’autres. Mais on peut se dire qu’avec la DS et ses fonctionnalités innovantes le jeu sera de même, il n’en est rien malheureusement. Mais le soft n’a pas perdu de son fun pour garder ses fans et ses joueurs occasionnels, de plus le retour de la 2D est très appréciable.
Gameplay
Worms Open Warfare reste un jeu très fun au tour par tour avec son ambiance jeunz’ et sadique (oooh oui !). Certaines armes tomberont du ciel notamment le Mouton ou la Banane Explosive (qui ne sont pas disponibles dès le départ) ainsi que d’autres items habituels qui vous serviront si vous êtes à court de munitions.
Concernant la maniabilité, j’ai été déçu en un point : le stylet est sous-utilisé. Vous pouvez tout faire juste avec vos pouces que ce soit la navigation dans les menus, le choix des armes ou l’utilisation de la carte miniature. Team17 a, comme je l’avais indiqué dans la preview, prévu des boutons assez gros et sensibles aux doigts.
Pour ce qui est du reste, vous vous déplacez avec Droite et Gauche, pour sauter rien de plus simple que d’appuyer sur le bouton A ou Y ; pour faire un flip arrière il suffira de presser deux fois de suite (rapidement !) sur un de ces mêmes boutons. Une fois l’arme sélectionnée vous fixez une trajectoire avec Haut et Bas et tirez avec B. Oui, oui je sais c’est hyper dur il est temps que la Wii vienne simplifier la jouabilité de nos jeux ! *ironique* Bref, si vous avez une grenade, qu’elle soit à fragmentation ou pas, vous pouvez régler le compte à rebours avec X. Worms Open Warfare est un jeu qui nécessite un minimum de technique, c’est pourquoi vous pouvez régler la puissance de tir avec certaines armes (Bazooka, Missile Auto-guidé, Grenades) en restant plus ou moins longtemps appuyé sur B. Oh mais j’allais oublier un détail qui rend le jeu plus sympatoche d’entrée : toutes les armes et tous les décors sont débloqués dès le début.
Le vent joue toujours un rôle prépondérant dans les stratégies de jeu, faîtes donc bien attention à regarder l’indicateur de vent sur l’écran tactile pour ne pas être surpris de recevoir votre propre missile sur la gueule.
Question caméra, le joueur peut contrôler tout ce qui l’entoure par deux moyens. Soit il navigue sur le champ de bataille grâce à la carte miniature sur l’écran tactile, soit il se sert de la croix en maintenant le bouton R enfoncé (dans ce cas pressez une fois sur R pour centrer la caméra sur votre perso) mais le Worms actif devra rester en vue ce qui est limitatif.
Par ailleurs le mode Partie Rapide permet de jouer sur une carte aléatoire, avec une équipe aléatoire, des placements de départs aléatoires… vous l’avez compris ce mode permet de ne pas s’embêter à configurer une partie de moins 10 mn, pratique !
Le mode Créer Partie vous permet de régler les paramètres : difficulté, forme du champ de bataille, thème de musique qui va avec et voix des Worms. Vous avez la possibilité de combattre contre 3 équipes au maximum, équipes que vous pouvez gérer dans ce mode, pas besoin de retourner dans les options. Paramétrer vos troupes permet de changer le nom de l’équipe ainsi que le nom des vers et la forme de la pierre tombale. D’ailleurs c’est ici que vous avez la possibilité d’utiliser le mode hot seat « déguisé » grâce au paramétrage qui permet de choisir le contrôle d’une équipe par l’IA ou par un joueur.
Le mode Défi consiste tout simplement à accomplir des épreuves de type Deathmatch à difficulté progressive.
Il y a trois défis d’entraînement et 20 autres où il faudra donc gagner coûte que coûte en bravant votre infériorité numérique, celle de votre santé et le vent. A noter que lorsque vous recommencez un défi vous n’êtes pas sur la même carte, ce qui peut être avantageux lorsqu’on bute.
Dans ce mode, vous avez plusieurs équipes que vous pouvez organiser par le biais des options, cela permet à plusieurs utilisateurs du même jeu de s’y retrouver mais si vous êtes seuls pourquoi pas refaire tous les défis 5 fois ? Vous en aurez pour quelques heures malgré tout.
Le mode multijoueur, indispensable pour un tel jeu, n’est pas décevant. Il se joue à un maximum quatre joueurs possédant une Nintendo DS dont un qui possède le jeu évidemment. Aucune contrainte n’existe pour ceux qui n’ont pas le jeu, il suffit de choisir l’option « Téléchargement DS » au démarrage de la console ; j’entends par là que ce n’est pas comme MK DS où ceux qui n’auraient pas le jeu sont restreints à un perso. Le multijoueur doit être très fun mais je ne peux vous en dire plus car je n’ai pas pu le tester… Juste une précision, vous pouvez configurer votre carte comme dans le mode Créer Partie.
Dans le même rang que la gestion d’équipe, vous pouvez modifier à souhait trois modèles d’utilisateurs. Manches pour gagner, chrono, les munitions pour chaque arme ou objet et le délai de tir ou d’explosion sont les préférences du joueur réglables. Un plus qui est très pratique et qui sans doute pour un tel jeu était indispensable (Bah oui, Worms c’est le jeu familial quand même hein !).
Graphismes
Ici, plusieurs points importants à aborder, les graphismes sont en bref plus ou moins décevants selon les éléments ; dans tous les cas, Team17 a su faire le bon choix en gardant la 2D cartoon qui correspond mieux à Worms qui plus est sur Dual Screen.
Commençons par le plus mauvais, les arrière-fonds. Non pas qu’ils ne soient pas variés mais ils restent fixes avec peu de détails ; les développeurs ont préféré mettre un flou volontaire pour faire ressortir le champ de bataille. C’est un choix mais ils auraient peut-être pu détailler plus tout en trouvant un équilibre avec le premier et second plan. Et pour illustrer mes propos, regardez le monde lunaire une simple galaxie en arrière-plan -_- Je verrais bien des carlingues de vaisseaux bougées en tout sens donnant une impression qu’on est dans un univers pas seulement rempli de combat de Worms… Mais j’avoue que malgré ce « flou », les arrière-fonds ne sont pas si décevants.
Ensuite on peut critiquer l’eau et la lave (selon la carte) vraiment laides et dont la crête des vagues est trop pixélisée (sur PSP, ‘sont trop belles, ces ch’tites vagues). Par contre la fluidité de celles-ci est irréprochable. A ce sujet, les ralentissements sont très fréquents lors des changements de tour ce qui fait tâche, cela peut être agaçant aux yeux de certains joueurs, mais je pense qu’on s’y habitue.
Le champ de bataille par lui-même est très joli, les textures sont belles et l’impression de relief est très bien réalisée en particulier pour le roc. Les obstacles présents sont très variés : voitures (qui sont elles-mêmes assez différentes), cabanes, végétaux de toutes espèces, morceaux d’avions ou de navettes spatiales, des têtes de morts…vous en verrez de toutes les formes et toutes les couleurs.
Les effets de lumière… heu il n’y en a pas. Eh oui, dans Worms c’est tout le temps comme si on était en plein jour… La lune en arrière-fond ne bouge et ne projette pas une lumière qui bouge au fur et à mesure de sa progression dans le ciel (et donc de la partie). Pareil on pourrait voir le soleil se lever à la fin d’une partie, donnant ainsi de beaux effets lumineux qui dansent sur le champ de bataille jusqu’à illuminer le « vers du match » qui est cité lors des petites statistiques d’après match rappelons-le… mais il n’en est rien, dommage ça aurait apporté plus de richesse à l’environnement.
Les effets spéciaux (explosions et tout ce tralala…) sont corrects mais les autres développeurs sur DS n’ont rien à envier à THQ : cela reste de la fumée, une onde de choc, des vers qui volent et des décors entièrement destructibles. D’ailleurs sur ce point, on peut remercier THQ de conserver comme toujours cette particularité des Worms.
Quelques mots encore : l’anti-aliasing est en général correct (y’a pas que les vagues toutes laides ^_^) et les bugs graphiques très rares. Vous pourrez remarquer que Worms Open Warfare est penché bleu que ça soit dans les menus ou sur l’écran tactile lors des combats.
Musiques et sons
Le thème principal du jeu (celui que l’on entend dans les menus) est entraînant. Il imite une alarme d’un camp militaire mais qui se mue ensuite en une mélodie Wormsienne si je puis dire, en tout cas c’est du bon. Mais j’aurais bien voulu un autre thème quand on navigue dans les menus et avoir également un aperçu des mélodies lorsqu’on doit en choisir une lors pour partie personnalisée.
Les musiques durant la partie sont plutôt agréables à entendre, chacune est propre à un lieu. Mais à répétition certaines sonorités peuvent être énervantes, d’ailleurs dans le monde lunaire, ma DS s’est mis à grésiller sur les sons les plus aigus, c’était à s’en péter les oreilles… Était-ce juste parce que j’avais mis le volume à fond pour tester la bande-son ? C’est ma DS ou le jeu ? (Nan parce que ça me l’a déjà fait avec un autre jeu alors je sais plus moi).
Les voix sadiques des Worms sont parfaites de plus on peut changer le langage : français, anglais, italien etc.…mais aussi rasta, écossais en colère et pleins d’autres.
Les bruitages sont également très bons que ce soit l’impact d’un missile, l’explosion d’une banane explosive ou le bruit d’un jet pack. Par ailleurs, le son de l’écoulement de l’eau (ou de la lave) est réaliste.
Dernier détail, on peut régler le volume de la musique, des effets sonores et des voix dans les options.
Durée de vie
La durée de vie semble un peu courte aux premiers abords mais elle n’est pas si mauvaise qu’elle en a l’air.
En effet, le mode défi vous semblera un peu court pour les joueurs expérimentés. Mais ce mode tiendra donc en haleine les moins bons d’ailleurs la présence de trois niveaux de difficultés vous poussera à montrer vos talents de joueurs si vous sentez que rien ne peut vous arrêter.
Le multijoueur réussit cependant avec peine à combler l’absence d’un mode supplémentaire quelconque. Mais le mode multi bénéficie du hot seat (bien que « déguisé »), ce qui rend les soft tout de suite plus attirant et on aurait envie parfois d’y passer toute une soirée. Nul doute que si vous avez un bon entourage, la durée de vie s’en verra rallongée considérablement.
A la fin il ne vous restera plus qu’à refaire les défis au tout simplement à jouer en Partie Rapide, mais on sent qu’il manque quelque chose pour satisfaire pleinement un fan de Worms : un mode online que beaucoup, je pense, aimeraient essayer mais il n’en est rien. Un éditeur de niveau alors ? Sur portable, je ne sais pas si ce serait la chose sur laquelle miser pour rallonger la durée de vie…
En bref…
Si Team17 renouvelle sans doute trop sa licence sans y ajouter de nouveautés digne de ce nom, Worms Open Warfare tient comme même la route.
GAMEPLAY : 15/20
Ceux qui ont goûté à Worms trouveront leurs marques rapidement, la maniabilité est très bonne même si on peut regretter que le stylet soit presque inutile. Les modes solos sont convenables quant au multi il risque d’agrémenter vos soirées dangereusement. Mais le online est absent !!
GRAPHISMES : 14/20
En général, ça va. Mais quand on regarde un tout petit peu plus attentivement on voit qu’il y a des ralentissements de partout, que des effets de lumière auraient été les bienvenus. A côté de ça, le champ de bataille par lui-même est très joli.
MUSIQUES ET SONS : 15/20
Le thème principal est très bon mais il devient redondant à force et un autre thème serait nécessaire dans les menus. Lors des batailles, les mélodies sont assez variées mais certaines d’entre elles ont des sonorités assez gênantes. Pouvoir changer le langage des Worms est appréciable.
DURÉE DE VIE : 15/20 ?
Note juste à mon avis, car malgré l’absence d’un mode supplémentaire (qu’il soit online ou offline) et peut-être pour certains du solo court, le multi remplit son rôle, vous passerez des heures tout de même sur le titre de Team17.
NOTE FINALE : 15/20
Team 17 ne se risque pas à innover, à inventer un nouveau mode de jeu ou bien tout simplement à adapter leur soft au Nintendo Wi-fi Connection ce qui se remarque tout de suite. La durée de vie en est diminuée même si le mode multi garde toujours une part importante. L’absence d’un mode online ternit donc le tableau pour un jeu normalement orienté multi à l’excellence. Les développeurs ne sont pas perfectionnistes et ça se voit encore au niveau de la bande-son et des graphismes car c’est du moyen. Les ralentissements flagrants sont omniprésents et les effets de lumière inexistants.
Worms devient une licence en carton mais son fun indéniable le sauve…