Sorti tout droit des studios de Taito dont on n’attendait pas beaucoup plus que de simples mini jeux, Lost Magic, édité au Japon par Square-Enix, a attiré l’attention de Ubisoft qui s’est chargé de nous l’exporter ici, en occident. La couleur est annoncée dès le départ : un design sympa signé Studio Ghibli, des graphismes GBA, une jouabilité au stylet et un bien belle innovation : dessiner des runes en cours de combat. Très attachant, ce jeu s’est retrouvé dans ma DS dès sa sortie. Qu’en est-il maintenant ?
Histoire
Comme chacun le sait, le monde a été créé par "le Créateur" qui s’est chargé de faire absolument tout : modeler le paysage, créer eau, feu, vent, terre, lumière et ombre, donner vie aux Hommes et tout le tralala. Mais quand son temps vint à passer, il céda sept baguettes qu’il offrit à sept sages qui reçurent pour mission de protéger le monde en maintenant l’équilibre. De là, de nombreux Hommes s’entraînèrent à maîtriser la magie dans le but de venir en aide à leurs voisins. L’harmonie était à son apogée quand le monde commença une descente aux enfers quasi inévitable. Certains Hommes s’étaient amusés à créer des monstres qu’ils voulaient contrôler, mais qui s’échappèrent bien vite, des brigands firent leur apparition aux détours des chemins, et seuls quelques mages, vivant au contact de petits villages, permirent à certains Hommes de rester en dehors des villes fortifiées. Des maladies ne tardèrent alors pas à se joindre à la fête pour pourrir le monde un peu plus.
Face à ce futur plutôt sombre qui se traçait devant elle, la Diva du Crépuscule, détentrice de la Baguette de la Balance, décida qu’il était grand temps de faire tout ça repartir de zéro. Mais ne recevant aucun soutien de ses pairs, son idée lui monta à la tête et la rendit complètement timbrée. De plus en plus scandalisée par le comportement des humains, elle élimina les autres sages dans le but de récupérer leur baguette. Ainsi eut-elle récupéré les Baguettes de la terre, de l’eau, du feu et du vent qu’un sage, Russel Vivelumière dit l’Évêque de la Nuit Blanche, détenteur de la baguette de la lumière tenta de s’interposer. La Diva du Crépuscule n’eut quasiment aucun mal à se débarrasser de lui mais quand elle constata qu’il ne portait pas sa baguette, elle comprit que son plan mettrait plus de temps avant d’être mis à exécution.
La Baguette de la Lumière avait en effet été cachée et bien cachée. Quelques années plus tôt, Russel Vivelumière vivait dans un petit village avec son fils, Isaac, et sa femme, quand ils furent attaqués par les monstres commandés par la Diva du Crépuscule. Durant la fuite, le petit Isaac fut séparé de ses parents. Errant seul dans la forêt, il fut recueilli par une vieille sorcière du nom de Hanna qui le soigna et le considéra comme son propre petit fils. Sentant l’immense potentiel du jeune garçon, la sorcière décida de lui transmettre son savoir magique à travers son enseignement. Mais quelques jours avant le début de l’entraînement, Isaac croisa son père au cœur de la forêt. Muet et tourmenté, Russel n’eut pour seule action que de confier une baguette à son fils avant de partir sans même lui adresser un regard.
Les bases de son entraînement acquises, Isaac se rendit au village voisin pour des broutilles et dût mettre son talent à l’épreuve face à une attaque de monstres. Celle-ci réglée, un jeune garçon étrange du nom de Léonard s’approcha et, sans donner de raison particulière, enseigna de nouvelles techniques au jeune Isaac. Tout content et parti sur le chemin du retour, le garçon entendit un drôle de bruit, leva les yeux et constata que quelque chose était en train de lui tomber dessus. Quelques bosses plus tard, l’objet se révéla être une fille du nom de Trista, un peu fo-folle dans son genre, elle avait néanmoins quelques petites particularités. Elle ne pouvait pas toucher la baguette de Isaac, laissait entendre qu’elle ne parvenait plus à voler depuis qu’elle n’avait plus la baguette du vent et connaissait un peu la magie.
Quand Isaac la raccompagna chez lui pour la présenter à sa grand-mère, celle-ci l’envoya chercher un peu d’eau alors qu’elle discutait tranquillement avec celle qui se révéla être le Sage du Vent. Mais quand Isaac revint, la Diva du Crépuscule était déjà présente, à la recherche de la Baguette de la Lumière qu’elle soupçonnait la vieille de cacher. Hanna fit alors diversion pour permettre à Trista d’aller à la rencontre d’Isaac et l’emmener loin de là.
Quand tous deux revinrent sur les lieux quelques jours plus tard, la maison et la grand-mère avaient disparu. Isaac, désemparé, se serait facilement laissé abattre, mais Trista lui révéla la véritable qualité de sa baguette et l’incita à aller à la rencontre des autres sages afin d’en savoir davantage. Malheureusement, les particules de Mana contenues dans l’air se faisaient de moins en moins nombreuses, permettant aux monstres de proliférer un peu partout. Et ceci sans compter que la Diva du Crépuscule avait depuis un moment déjà ensorcelé les autres sages. Ca n’en a pas l’air comme ça, mais le destin du monde repose sur les épaules d’Isaac, là.
Jolie petite histoire non ? Manque de pot on retombe dans une banalité incroyable assez rapidement et c’est bien dommage. On pourra quand même apprécier l’humour, l’émotion et le bon sens qui émanent de cette charmante petite histoire. Les personnages sont tous très charismatiques et attachants. De ce côté là, rien à redire.
Graphismes
Deux écrans, certes, mais y’a plus de deux types d’affichages là dedans. Et comme je suis quelqu’un de super organisé, je vais vous en parler ici même, mouahahaha !!
Tout d’abord, il y a les petites "cutscenes". C’est ce qu’il y a de plus banal, classique, voire basique, le genre de solution de facilité qu’on utilisait à tort et à travers sur cette vieille GBA qui était incapable d’afficher de bonnes cinématiques convenablement. Comment on fait ? On met un petit fond d’écran, on place une case pour y inscrire les dialogues et au dessus, on met des images statiques des protagonistes. Enfin pas tout à fait statiques, elles se déplacent latéralement, mine de rien, et changent d’expression assez souvent. Les décors et les personnages ont été dessinés par Yoshiharu Satô, du studio Ghibli et qui a travaillé avec Hayao Miyazaki sur certains de ses films comme Mon Voisin Totoro. Forcément… on reconnaît le style, vous pourriez le juger par vous-mêmes si j’avais mis des artworks, mais comme je suis un abruti, j’ai complètement oublié de le faire. Les expressions sont vraiment excellentes, moi j’ai limite éclaté de rire quand j’ai vu la gueule de Trista qui s’excuse après être tombée sur Isaac ^^ Certains personnages ont des airs un peu débiles, d’autres plus inquiétants… dans l’ensemble ils sont très homogènes et surtout très mignons. On a beau dire que Miyazaki est un dieu, on peut constater ici que ses collaborateurs ont également beaucoup de talent pour ce qui est de rendre des dessins attachants.
Quand il n’y a pas ces cutscenes, l’écran supérieur affiche une sorte de petit menu que l’on pourrait appeler écran de statut. Ca, c’est lors des combats seulement. Il y a une photo de votre personnage, son statut, c’est à dire ses points de vie, de Mana (magie), ses alliés, la carte du terrain et tout le tralala. c’est assez clair, mais… faut bien avouer qu’en cours de jeu, on n’a pas toujours le réflexe d’y jeter un œil. Quand on pointe un autre personnage (qu’il soit allié ou ennemi) on peut connaître son statut, ainsi que (et c’est important) son élément de base (sachant qu’il faudra utiliser son opposé pour pouvoir le battre, mais on en reparlera plus tard).
Sur l’écran du bas, deux types également. Le premier c’est bien sûr l’écran de combat. Là on est dans un design que même Golden Sun il fait mieux -_- Nous avons donc affaire ici à une vue aérienne des plus banales. Pourtant on est sur DS, hé ouais, ça fait mal. Les personnages en SD sont vraiment très schématiques, les décors très carrés… Certains éléments sont animés, mais les couleurs tellement criardes qu’on en vient parfois à confondre différents éléments, ce qui est franchement dommage. En revanche, il y a un petit effet qui n’a rien d’extraordinaire mais qui est sympa à noter malgré tout, c’est quand on se trouve sur un plateau (donc en hauteur par définition ^^) on peut voir les plaines en contre-bas, et ce background se déplace indépendamment du reste, ce qui produit un petit effet rigolo sur lequel nul ne pourrait cracher.
Et le pire dans l’histoire, ça c’est très mauvais, c’est que le jeu a la fâcheuse tendance à ralentir dès qu’il y a un peu trop de choses à afficher… En mode multijoueur on a même droit à de gros lags par moments (bon perso j’ai pas eu l’occasion d’en voir, mais c’est IGN qui me l’a dit ^^). Un peu lamentable quand on connaît les capacités de la console et qu’on voit le rendu graphique, mais bon, personnellement ça ne m’a pas tellement gêné jusqu’à présent.
Sur cet écran de combat apparaît bien sûr le cercle élémentaire qui vous permet de dessiner les runes que vous aurez à apprendre par cœur, à combiner et tout le tralala… Bah ouais, l’écran tactile, quoi !
Quand on n’est pas en combat, cet écran affiche une carte vraiment super simplifiée avec les chemins pré-tracés. Parce que oui, comme je vous le dirai plus bas (je prends de l’avance), il n’y a pas de balade dans ce jeu, tout se fait en suivant des chemins tracés à l’avance. Lors des cutscenes (qui ont lieu sur l’écran supérieur), cette carte naïve peut s’afficher, mais il peut également se dérouler une petite action sur une carte de combat, alors. Là il faut jongler entre les deux écrans. Y’a pas intérêt à s’endormir, houpla non !
Et pour terminer sur une note plus positive, les temps de chargement. Quand on pense que Nintendo a retenu la mémoire Flash en partie pour son temps d’accès restreint, on fait des cauchemars la nuit en s’imaginait ce que ça donnerait sur un UMD ou une connerie du genre… Parce que sérieusement, les temps de chargement sont pas longs, mais assez nombreux et plutôt pénibles. En début comme en fin de combat, de cutscene et tout ça… Ca donne franchement l’impression que la programmation des évènements a été bâclée et quand on est un inconditionnel du jeu Nintendo comme moi, ça fait très franchement bondir et même hurler.
Musiques et sons
Rapidement avant de passer au Gameplay… rapidement ? Pourtant vous me connaissez bien, non ? Je suis du genre à m’étaler sur les musiques, moi, non ? Mais qu’est ce qui a bien pu se passer ? C’est la refonte de Nintendotaku qui m’a mis dans cet état ? L’E3 qui monopolise mon temps ? Meuh non, comme dirait ma cousine Marguerite ! C’est juste que j’aime m’étaler sur les musiques quand elles sont belles, or comme c’est pas le cas ici, je ne m’étalerai pas trop.
Ce qu’on peut retenir des musiques, c’est déjà qu’elles sont en midi, mouahaha !! Bon ok, celles de Mario 64 aussi, m’enfin c’est d’un autre niveau, quoi ! Les instruments sont pas franchement beaux et ça casse tout, car les mélodies ne sont pas trop mal, elles. Ca casse pas des briques non plus mais on n’en est pas au niveau de Another Code qui se complaisait dans le négatif, ce qui est plutôt bon signe ^^ L’ennui c’est que ces musiques mal orchestrées ont tendance à revenir un peu trop souvent. Alors sincèrement, quand on se paie une DS toute neuve pour jouer à des jeux dont la qualité sonore ne dépasse par le pauvre mono d’une GBA, ça fait un peu mal au rectum, comme dirait mon coiffeur brésilien.
Les sons c’est autre chose. Enfin ça reste du niveau GBA, mais c’est déjà un petit peu mieux. Ils sont mignons et collent plutôt bien à l’ambiance Ghibli qui se dégage du soft.
Voilà c’est tout ! Hé ouaiss ça fait pâle figure à côté du roman que j’ai fait pour Final Fantasy Christal Chronicles, mais bon, c’est comme ça et vous n’avez pas le choix.
Gameplay
Là ça devient sérieux parce qu’on attaque la partie la plus importante du jeu. Alors pourquoi ne la mets-je pas au début ? Pour faire durer le suspense bien entendu (et aussi parce que j’ai toujours fait comme ça sans me demander pourquoi).
Première bonne nouvelle qui en ravira plus d’un : le jeu se joue intégralement et obligatoirement au stylet ! Comme ça au moins on est sûr de frapper un grand coup. Mais ce n’est pas pour autant qu’on en oublie nos chers boutons traditionnels, oh que non ! Et ils sont même utilisés d’une façon extra intelligente. Vous avez probablement remarqué que votre DS est à peu près symétrique : à gauche un bouton latéral et une croix directionnelle ; à droite un bouton latéral et quatre boutons disposés en croix. fabuleux. Du coup en début de jeu, il faudra dire si vous êtes gaucher ou droitier. Si vous êtes droitier comme moi (bande de copieurs !), vous tiendrez votre console de la main gauche (normal), et versa vice si vous êtes gaucher (bande de marginaux !). Vous tiendrez alors le stylet dans votre main d’écriture, et le stylet, ça sera votre baguette magique pendant tout le jeu. Hé ouais, Rocco Siffredi nous a menti, la baguette magique, c’est pas la main du milieu ! Sacré Rocco.
Comme je suis un drouwatier pur et dur (en fait je suis ambidextre mais on s’en fout de ma vie), je vais baser mon argumentation ô combien didactophilosophique (© NDM 2006) sur la maniabilité droitier. Si les gauchers et les manchots ne sont pas contents, vous pouvez écrire à mon patron qui n’est autre que moi et vous faire envoyer sur les roses. Et si vraiment, mais alors ça veut dire que vous insistez, si vraiment vous n’êtes pas contents, vous pouvez passer à la partie "mode multijoueur" qui suit celle-ci. Tiens je le dis ici histoire de le caser quelque part : c’est affreux ! Après même pas une heure de jeu, on sent des crampes dans la main qui porte la console… C’est qu’elle est lourde cette cochonne ! Vivement la DS Lite, tiens ! Elle est moche, mais c’est ça l’avenir ! Parce que jouer à la dragonne, c’est comme jouer avec les pieds.
Bon. On va faire simple pour commencer. Lors des cinématiques, deux choix s’offrent à vous, cruel dilemme. Vous pouvez, pour faire défiler les dialogues, soit appuyer sur l’icône "suivant" à l’aide de votre stylet, soit presser une touche (y’en a 12, vous choisissez sachant que ça marche pô avec les deux du haut et les deux qui commencent à S – ça marche pô non plus avec la treizième touche, celle qui porte malheur et qui accessoirement permet d’éteindre la console).
Sur la carte, c’est facile : vous êtes à un point et de là, un ou plusieurs chemins partent et vous mènent à d’autres points. Vous pouvez choisir celui que vous voulez (ou celui que vous ne voulez pas si vous n’avez pas le choix) en le pointant une première fois (des indications s’afficheront alors sur l’écran du grenier) puis une deuxième pour valider (et vive Apple qui n’a pas inventé le double clic !). Quand vous arrivez à un nouveau point, tout dépend : soit vous arrivez à destination auquel cas vous aurez droit à une cutscene ou un combat (ou les deux si vous êtes sages), soit vous aurez à nouveau le choix entre plusieurs directions. Au début du jeu, il n’y a pas grand choix et on aurait tendance à croire que le jeu se la joue linéaire, mais arrivé à un certain stade (passé les deux heures en fait) les choix se multiplient et continuent à grandir, ce qui rend votre progressions de plus en plus hasardeuse. Si vous restez longtemps en mode carte, des combats aléatoire pourraient vous tomber dessus histoire de vous permettre de vous défouler un peu et prouver que vous êtes un dieu. Quand vous serez bien avancé, vous aurez bien besoin de la croix (ou les quatre boutons si vous êtes gôsher) pour déplacer l’écran et regarder où vous devrez aller, visualiser votre itinéraire et prendre le chemin le plus court si vous voulez éviter les rencontres indésirables, ou le plus long si vous voulez justement faire monter les stats.
Parce que oui, Lost Magic est un RPG, mine de rien ! un STRRPG, même ! Et pour faire encore plus style avec les sigles à la con, on peut dire que c’est un OLSTRRPGSNDS : On Line Stratégie Temps Réel Rôle Playing Game Sur Nintendo DS. Trop classe ! Le "on line" on peut le jarter pour l’instant. Notez la connerie de la chose : Stratégie Temps Réel en Français, Rôle Playing Game en anglais… Mais que fait Jacques Toubon (Jack Allgood) ? Cependant, ces aspect là, je ne les développerai qu’après l’image !
Voilà. Donc STRRPG, maintenant que vous savez ce que ça veut dire, je vais vous expliquer comment se déroulent les combats. Ce n’est pas comme dans un RPG à la sauce Final Fantasy, d’ailleurs on ne devrait même pas parler de RPG lors des combats. C’est de la stratégie ni plus ni moins : vous avez votre personnage, vos monstres de poche (l’horreur !) si vous en avez capturé, et vous devez déplacer tout ça pour remplir votre objectif. L’objectif est affiché sur l’écran du haut et varie selon les moments du jeu. Ca peut être battre tous les monstres, arriver à la fin, battre le vilain monsieur (et les autres on s’en fout) etc… Tout se déroule dans un temps limité (et c’est là le plus gros reproche que j’ai à faire au jeu). Il faut donc savoir gérer son temps : y aller mollo pour ne pas se faire déchiqueter et ne pas trop traîner malgré tout histoire de pouvoir remplir l’objectif un jour. Vos monstres peuvent se battre à mains nues, mais vous pouvez leur assigner un objet (il y a plusieurs catégories d’objets : vie, défense, attaque, rapidité…). Votre personnage (Isaac pour ceux qui n’avaient pas encore compris), ne se bat qu’avec sa baguette. Même pas une petite épée, même pas capable de sauter pour écraser ses ennemis… nan, juste de la magie (quel naze !). La magie, c’est donc à la rune que ça se passe.
Pour dessiner une Rune, il faut appuyer sur L (RSVÊG) et là (bon j’explique mon signe pourri : RSVÊG ça veut dire R Si Vous Êtes Gaucher) le cercle élémentaire fait son apparition. Sur l’écran supérieur, le statut est remplacé par un petit tableau contenant les runes que vous avez apprises. Elles se découpent en 6 catégories élémentaires : eau, feu, vent, terre, ombre et lumière. Vous imaginez bien ce que ça veut dire : lancer un sort de feu sur un Fire-Ornithorynque enflammé cracheur de feu (chuis pas sûr que ça existe) lui redonnera de la vie, mais lui lancer un sort d’eau l’affaiblira plus que tout. Certaines runes n’ont pas de fonction attaque. Par exemple, la première rune de lumière que vous apprendrez vous rendra de la vie, et la première rune d’ombre capturera les Pokémons (?). Il faut déjà connaître la fonction de chaque rune, et vous n’en aurez pas récupéré le tiers que vous saurez déjà les combiner et là c’est folklo. Vous pouvez combiner tout et n’importe quoi pour obtenir des sorts puissants, parfois logique, parfois illogiques. Par exemple, combiner Feu et Eau vous fera une attaque de glace… pas très logique mais bigrement puissant. A l’inverse, combiner Lumière et Eau permettra à vos personnages de guérir leurs brûlures. Ca c’est logique (mais pas spécialement puissant).
Pour déplacer vos troupes, c’est le stylet qui sera utilisé. Vous sélectionnez le ou les personnages que vous voulez bouger et vous pointez l’endroit où vous voulez qu’ils se rendent. Attention, parce que l’IA, on connaît pas et s’il y a un gravillon sur leur chemin, ils n’auront pas la présence d’esprit de le contourner. Vos monstres peuvent se servir de leurs capacités pour vous aider. Par exemple si vous avez une chauve-souris, bah elle pourra voler au dessus de la lave sans craindre de se faire brûler les fesses, idéal, par exemple, pour aller squatter un endroit stratégique rapidement. Mais si vous dispatchez votre petit monde un peu partout, veillez à ce qu’ils ne se fassent pas attaquer. En cas d’attaque, les monstres se défendent automatiquement, mais votre personnage, lui, se laissera taper dessus comme un gros masochiste. Elle est belle la jeunesse. Pour jeter un œil partout autour de vous, utilisez la croix (ou les boutons SVÊG ^^), sachant que L (RSVÊG) vous permet de recentrer la caméra sur votre personnage (le cercle élémentaire n’apparaît que quand votre personnage est positionné sur l’écran).
Une fois le niveau terminé, on compte les points, vous et vos monstres montez de niveau et gagnez de nouvelles caractéristiques : plus vous utilisez l’eau, plus votre personnage prend des aises avec l’élément eau : ses attaques d’eau deviendront de plus en plus puissantes. Pour ça, il faut veiller à équilibrer un peu tout si vous voulez être bon partout, chose qui vous sera nécessaire puisque tous les éléments seront appelés à contribuer à un moment ou à un autre durant le jeu. Si vous avez ramassé des objets lors des combats, vous verrez ce que c’est à la fin (et déciderez si vous les gardez ou non), de même si vous avez capturé des monstres.
J’arrête là mes explications, c’est écrit dans la notice et expliqué dans le jeu ^^ Tout ce que je voulais, c’était faire un petit tour d’horizon pour que vous sachiez à peu près à quoi vous en tenir. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce système de jeu est complet et original. C’est cependant très répétitif, parfois agaçant (genre Time’s Up alors qu’il reste un monstre à dégommer…) et comme je le disais, on finit par avoir un peu mal à la main à la longue. Un peu de repos n’est jamais de refus.
Multijoueur
En réseau local (1 ou 2 cartes) comme en ligne, Lost Magic propose un petit mode multijoueur bien sympathique réservé aux initiés. Je n’ai pas pu tester le mode réseau local puisque je n’ai pas d’amis, mais j’ai pu m’essayer quelques minutes au mode Wi-Fi Conection (juste le temps de me faire lamentablement démonter la caboche) et voilà ce qui en résulte, pour ma part.
Tout d’abord, le temps de chargement n’a pas été spécialement long. A la première connexion, il faut bien sûr attendre que la carte et la DS se synchronisent et tout le tralala, mais ensuite, vient le temps de choisir son type de match. Contre des continentaux, les mondiaux ou des rivaux. On peut même inviter ses amis, comme quoi les codes amis, ça sert à tout le monde. On choisit quelle partie charger (ça utilisera les stats de votre personnage et pourra même les améliorer si vous gagnez) et quand le jeu trouve un adversaire (ce qui ne demande pas très longtemps en mondial mais peut en demander en continental si vous vous connectez aux mauvaises heures), vous effectuez les derniers réglages, à savoir : choisir la carte. Si chaque joueur ne choisit pas la même carte, c’est tiré au sort.
Les cartes reprennent l’univers du jeu, mais sont plus petites que la plupart des champs de bataille que vous rencontrerez dans le mode aventure solo. De forme carrée, chaque joueur commence à une extrémité avec sa collection de p’tits monstres. Le but premier est de s’approprier quelques cristaux de Mana qui sont bien sûr très importants : plus vous êtes proche d’un cristal que vous vous êtes approprié, plus vite vous récupérez vos points Mana qui vous servent, je le rappelle, à lancer des sorts. Ensuite, c’est le combat proprement dit. A vous de trouver la bonne stratégie pour péter sa gueule à votre adversaire. Le piège est bien souvent de préférer tuer les monstres en premier alors que le but du jeu est uniquement de tuer l’adversaire, donc le Isaac qui se trouve en face de vouuuuuuus.
Quand la partie se termine, les résultats sont sauvés sur votre carte de Lost Magic et libre à vous de chercher un nouvel adversaire ou non.
Très simple mais très efficace pour essayer de prouver au monde que l’on est le meilleur, mouahaha !! En ce qui me concerne, je cherche plutôt à prouver que je suis le plus nul, à quelque jeu que ce soit -_-
Durée de vie
Bon je vais être franc, je n’ai pas terminé le jeu… Bah ouais, on peut aussi faire un test sans avoir fini un jeu, non ? Metroid Prime Hunters est sorti une semaine plus tard et… M’enfin si on compte les heures passées à jouer, à couper la console sans sauvegarder parce que ça m’énerve, je pense en avoir fait une bonne quinzaine. Certes, le compteur de temps indique trois fois moins, mais il est con, lui. Bon, quinze heures de jeu et je suis loin d’en avoir vu le bout, je pense qu’on peut facilement parier sur du trente heures d’allumage de console. En jeu effectif, ça doit plutôt être du douze quinze heures ce qui fait tout de suite moins.
M’enfin à vrai dire on s’en fout un p’tit peu, parce que le problème il est pas là en fait. Lost Magic est supra intéressant, excitant de par ses nouveautés et son aspect meugnon dès le départ, mais une fois passé le cap des deux heures de jeu, on comprend d’une part que l’histoire va s’enliser en vous faisant rechercher des sages à la con, et surtout… que c’est pas un jeu prenant comme un bon Zelda ou tout autre bon RPG qui se respecte : Lost Magic, on y joue une fois comme ça pour passer le temps et essayer de passer le niveau sur lequel on bloque. Si on réussit tant mieux, sinon bah c’est bouton POWER directos.
La difficulté va en progressant mais dès les premières heures, on se retrouve face à des combinaisons qui n’ont pas beaucoup de logique pour nous, et comme on a rarement l’occasion de tester les nouvelles possibilités dans des combats minables qui sont routine dans les RPG classiques, on se retrouve souvent à utiliser ce qu’on connaît bien.
Les plus acharnés, cependant, y trouveront leur compte, puisqu’ils pourront trouver toutes les combinaisons possibles et s’entêter à gagner tous les combats du premier coup, ce qui n’est pas chose aisée puisque bien souvent, un petit tour d’horizon est à prévoir : repérer le terrain, l’objectif et faire un peu n’importe quoi histoire de s’amuser un petit peu. C’est peut-être là l’occasion de tester ses nouvelles combinaisons de runes, manque de pot, si vous perdez, elles ne sont pas sauvées dans votre inventaire, il faut donc avoir la présence d’esprit de les refaire au moins une fois la partie suivante sans pour autant perdre trop de temps, puisque le temps, justement, est très limité (perso j’ai été carrément écœuré de perdre une partie alors qu’il me restait juste un tout petit monstre de rien du tout et qui n’avait plus de vie… et que le temps a fini de s’écouler…).
Bref, pas un jeu super prenant comme on aurait pu l’espérer, mais un jeu occasionnel, dirais-je.
En bref…
Je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre, je sais que la presse l’a particulièrement sacqué, je n’ai donc aucun regret, mais… j’avoue que je suis déçu quand même : l’univers est attachant, le gameplay super bien pensé. Reste la réalisation un peu foutage de gueule et le fait qu’on n’accroche pas spécialement qui m’ont assez déçu.
J’ai aimé :
- Les personnages et le début de l’histoire
- Les artworks
- Le système des runes vraiment bien pensé
- La jouabilité pour droitiers ou gauchers
J’ai pas aimé :
- L’histoire qui s’enlise dans un truc chiant
- Les graphismes d’un autre âge
- Les ralentissements trop nombreux
- Des musiques indignes de la Super NES… Ah pardon on est sur DS ?
- La débilité artificielle
- Le manque d’intérêt global du jeu
Verdict
Lost Magic s’adresse à un public très ciblé, amateur de RPG et de STR et très persévérant. C’est marrant c’est pas mon cas ! M’enfin je me suis spécialisé dans l’achat de jeux qui ne me ressemblent pas depuis quelques années, moi… Faudrait que je me remette en question. Globalement, si vous aimez l’innovation au prix d’une réalisation douteuse, Lost Magic a vraiment des chances de vous satisfaire. En revanche, si vous cherchez avant tout un confort total, Lost Magic est à des années lumières de vos désirs. Il y avait de quoi faire, mais nan. La non-maîtrise de la console se fait terriblement sentir. Sachant que Square-Enix a racheté Taito, je m’attendais à ce que le géant du RPG pousse les développeurs au cul, il semble ne rien en être (ou alors imaginez le désastre que ça aurait été ^^) et c’est bien dommage. Je ne le redirai pas assez : Lost Magic avait un fort potentiel qui aura été gâché.
En un mot : dommage.