Quand je pense à SEGA, je pense de suite à Sonic the Hedgehog, mais aussi After Burner, Alex Kidd, Crazy Taxi, Daytona USA, Golden Axe, The House of the Dead, Panzer Dragoon, Phantasy Star, Streets of Rage, Virtua Fighter, Yakuza, Shenmue, ou encore Shinobi et Space Channel 5. Des séries de qualités par dizaines, des souvenirs par milliers, et du fun, du fun, et encore du fun. Oui mais ça, c’était avant. C’était dans les années 90 et début des années 2000. Maintenant SEGA, c’est plutôt signe d’un Sonic encore raté, blindé de bug et autres trucs pas cool.
Et le SEGA de maintenant, c’est une boîte qui fait rarement de bons jeux. Du coup, les ventes ne sont pas là, et les pertes grossissent d’année en année. Et encore une fois, SEGA doit se restructurer pour garder la tête hors de l’eau. Ca fait un peu mal de dire ça, mais oui, SEGA ne va pas fort. La boîte du hérisson va même très mal et le dernier rapport de la société n’y va pas à la légère.
On y apprend, par l’intermédiaire de John Cheng, président de Sega of America, que la branche US du hérisson va se déplacer. Actuellement basée à San Francisco, Sega of America va déménager ses bureaux avant le début de l’été en Californie du Sud pour réduire un peu les coûts, et au passage, ne gardera pas tous ses employés. Nous n’avons pas le chiffre exact et il ne sera certainement pas communiqué, mais il faudra faire un choix pour ses employés, sachant que le but final de cette branche de SEGA sera de bosser sur la licence Sonic, avec des jeux moisis, mais aussi tous les produits dérivés comme les dessins animés, les peluches, etc…
Du côté du Japon, il en va de même chez SEGA Sammy qui espère accélérer la rentabilité de son secteur Amusement, donc les salles de jeux d’arcade et les parcs de loisirs. Pour se faire, rien de plus simple : 120 personnes sur le carreau. Certaines personnes de ce secteur seront relocalisées et iront voir ce qu’il se passe dans la division Digital Games (jeu smartphone et PC en ligne). L’autre partie rentrera chez elle trouver un autre job, et ce, d’ici la fin de l’année fiscale, donc fin mars 2015. Et ce n’est pas tout ! Ces suppressions d’emplois ne sont qu’un début, puisque 300 personnes devront quitter le navire, avec des départs volontaires ou non.
Cette grande restructuration n’est pas si nouvelle au final. On se souvient des pertes de l’année 2012, avec une chute de plus de 47% de ses bénéfices nets (181 millions d’euros au lieu de 344 millions d’euros), l’annulation de plusieurs titres et une vision centrée sur la dématérialisation et les licences qui marchent chez SEGA, à savoir Sonic, Total War, Football Manager et Alien.
On se souvient aussi de la branche Europe de SEGA qui a pris un grand coup de katana, comme SEGA France qui a fermé ses portes, et laissé à Koch Media France le soin de s’occuper de la distribution des jeux. Un écho qui s’est répercuté en 2013 chez Sega of America avec des licenciements, ainsi qu’à Londres l’année dernière en avril 2014.
Bref, le but pour SEGA est maintenant de limiter les risques et les pertes en se focalisant sur quelques licences, abandonnant les projets et rêves de joueurs (Shenmue 3 !), tout en oubliant pas de se faire allumer par Sony qui a été obligé de taper du poing du la table pour une traduction de Yakuza 5 en anglais. La boîte du hérisson tentera bien quelques coups de poker avec quelques sorties de jeux jap’ pour les 5 otak’ du coin, mais ça n’ira pas plus loin.
En attendant, SEGA, c’est ça :