De base, il faut le dire, les Castlevania DS ne m’ont jamais vraiment attiré. J’ai rapidement testouillé Dawn of Sorrow auquel je n’ai pas accroché de par son design japanim que je trouve vraiment moisi. Déjà que j’accroche pas à Soma Cruz et à sa bande de potes… Des années plus tard , Order Of Ecclesia débarque et miracle ! Ils ont enfin décidé de revenir à un character design plus proche de ma vision de Castlevania ! Ça m’a donné directement envie d’y jouer !
Histoire
Peu de temps après les évènements de Symphony of the Night, on sait plus vraiment où sont les Belmont alors les gens ont décidé de créer l’ordre d’Ecclesia pour s’occuper du problème que pose Dracula. Merde, encore Dracula ? Il a pas bientôt fini de ressusciter tout le temps, celui-là ?
Ouaip, Dracula est de retour pour jouer un mauvais tour ! Mais les humains ont tout prévu. Avec l’aide du Glyphe Dominus, il y a moyen de venir à bout du prince des ténèbres. Les glyphes sont des artéfacts anciens aux pouvoirs divers que certaines personnes peuvent utiliser. Parmi elles, il y a Shanoa, une jeune femme dont le destin est d’obtenir Dominus, le seul glyphe capable de mettre une rouste une bonne fois pour toute à Dracula.
Mais ça aurait été trop beau pour que ça se passe sans soucis. Durant la cérémonie où Shanoa devait recevoir Dominus, son frère adoptif, Albus, fait irruption et vole le glyphe. Shanoa en ressort amnésique et dépourvue d’émotions. Il faut à tout prix récupérer le glyphe Dominus ! L’aventure commence !
En gros, Albus fout le bordel un peu partout dans la région et notre pauvre Shanoa va devoir réparer les dégâts… C’est beau la fraternité, hein ? Mais quelles sont les véritables intentions d’Albus ?
Bien sûr, ce n’est pas aussi simple que ça, il y aura deux ou trois retournements de situation avant d’espérer atteindre Dracula. Mais ça, je vais vous laisser le découvrir par vous-même.
Graphismes
Bon, première chose, Shanoa n’a pas une aura ridicule qui la suit quand elle marche. C’est un bon point. J’ai tendance à trouver ça vraiment bof dans Castlevania. C’est le genre d’effets qui marchent bien quand on est sous l’effet d’un sort ou d’une amélioration… mais pas sans raison !
Il y a vraiment un chouette travail sur tout ce qui est artworks des personnages, j’aime beaucoup le fait qu’ils soient retournés à un style plus proche de Castlevania. J’accroche pas trop au style assez anime / manga des deux précédents épisodes. Ça colle absolument pas à l’ambiance générale de Castlevania. Enfin, ça, c’est mon avis de type qui n’accroche plus tellement à ces trucs là !
Le jeu compte bien entendu un paquet de monstres différents, plus ou moins bien animés en fonction de leur gueule. Bien sûr, on n’échappe pas à la repompe graphique habituelle des épisodes précédents, pas mal de sprites sont récupérés de Symphony of the Night, mais c’est pas non plus comme si ça n’avait pas été fait dans les deux précédents volets. Le jeu possède également deux ou trois éléments en 3D dans les décors. Ça fonctionne encore assez bien, sans pour autant donner une claque visuelle inoubliable.
Que dire de plus ? C’est pas non plus le gouffre par rapport aux autres épisodes DS, c’est concrètement du même niveau mais avec une direction artistique cohérente en plus.
Gameplay
Le jeu n’est pas très différent de Dawn of Sorrow : les âmes sont concrètement remplacées par des glyphes. Pour absorber un glyphe, on maintient la flèche haute. Shanoa nous dévoile alors son joli petit dos et le glyphe est absorbé ! Il ne vous reste plus qu’à le sélectionner dans le menu et vous pouvez l’utiliser. Il existe un paquet de glyphes différents. Certains sont concrètement des glyphes d’armes comme la hache, l’épée, la rapière, etc. D’autres glyphes ont un aspect plus magique, comme un rayon d’énergie, des éclairs et compagnie. Viennet enfin les glyphes de la touche R qui sont différents des autres. Ce sont des glyphes qui apportent de nouvelles capacités à Shanoa, comme par exemple celles de voler, de se transformer en succube, de passer à travers les murs, d’améliorer sa défense et j’en passe. Vous avez donc concrètement trois emplacements de glyphes : deux offensifs et un de « propriété ».
Les deux offensifs peuvent être fusionnés en maintenant haut et une touche d’attaque. Certains glyphes peuvent avoir des fusions intéressantes, faut tester ! Ce qui marche bien c’est de faire une fusion de deux glyphes identiques, ça crée une attaque bien plus puissante que la normale. Mais la fusion de glyphes consommera votre réserve de cœurs, on ne peut donc pas en faire indéfiniment. Autre avantage de choisir deux glyphes identiques, c’est le système d’enchaînement du jeu. On va dire que chaque glyphe offensif correspond à une main de Shanoa. Vu que la belle possède deux mains, on peut donc alterner rapidement les glyphes en faisant X,Y,X,Y,X,Y. Ça marche très bien avec deux glyphes rapière (l’arme de base du jeu), ce qui fait un enchaînement très rapide de coups faibles mais ça fait vite monter les dégâts. On peut enchainer d’autres armes mais vous vous doutez bien que ça ne marche pas aussi bien en alternant l’épée et un marteau qui sont des armes plus lentes à utiliser mais plus puissantes.
Le déroulement du jeu a tout d’un Metroidvania, on évolue dans des couloirs en scrolling horizontal et la carte se met à jour avec chaque nouvelle zone explorée. Il y a un tas de téléporteurs pour se déplacer plus vite dans la carte et aussi des salles de sauvegarde indispensables à la réussite du jeu. Petite différence néanmoins, toutes les zones ne sont pas connectées entre elles en une seule et unique carte. Ici, chaque zone est indépendante d’une autre. On choisit le lieu que l’on veut visiter sur la carte globale et au fur et à mesure de nouvelles zones se débloquent. Deux ou trois zones sont totalement inutiles et ridiculement petites mais on en tire une certaine cohérence. On a pas l’impression qu’un tas d’ambiances règnent dans un unique château.
Sur la carte, il existe un village très utile pour sauvegarder ou pour se refaire le plein de cœurs. Plus vous avancez dans le jeu, plus vous libérez de villageois kidnappés par Albus. Une fois libérés, ces pauvres gens vous proposeront diverses missions qui vous feront gagner de l’argent ou de nouveaux objets pour l’échoppe du village. Il y a par exemple un journaliste qui vous propose de prendre des photos de monstres rares pour son magazine, et il paie le prix fort. Le Peter Parker de Castlevania, c’est vous ! Vous pouvez aussi fournir des métaux au forgeron…
Pour en revenir au magasin, vous y trouverez les classiques pièces d’équipement pour améliorer vos attributs, mais aussi les éternelles potions, anti-poisons, viandes et Cie. N’hésitez pas à vous en faire une petite collec avant un boss, certains ne pardonnent pas. Tout est accessible dans le menu start. En plus de tout ça, je trouve que la difficulté a été revue à la hausse. En comparaison avec Dawn of Sorrow et de Portrait of Ruin, j’ai trouvé le jeu plus difficile. Pas insurmontable pour autant mais pas vraiment des plus évidents. C’est juste qu’il faut un peu plus réfléchir pendant les combats et être aussi un peu plus prudent durant l’exploration. Si vous jouez sur la faiblesse des monstres, ce sera plus facile.
Musiques et sons
Oula ! Que dire ? C’est dans la veine des Castlevania comme on aime bien. Les musiques collent plutôt bien aux différentes zones de jeu. Y a des niveaux aquatiques où la musique est plus douce, plus sereine. Sinon, généralement entraînante et dans le ton des Castlevania. Mention spéciale à la musique principale du château de Dracula (et accessoirement le thème de l’opening) qui doit surement être à l’heure actuelle l’une de mes musiques préférées de la saga. Il y a également une musique remixée de Castlevania III qui est franchement pas mal. Par contre, une fois dans le château de notre Vladounet, le thème des boss est différent. Le seule chose qui me vient à l’esprit quand je pense à cette musique c’est « musique de clown ». Il y a vraiment un coté marrant / ridicule dans cette musique qui décrédibilise assez les boss du château… Dommage.
Sinon le jeu a quelques doublages, c’est assez agréable (on a même le choix des dialogue en japonais). On entend très bien ce que disent les personnages ou les ennemis en anglais en tout cas. Albus est bien drôle d’ailleurs quand il fait des attaques. Il crie des «YIAAAHHH» comme si sa vie en dépendait, ça me fait rire à chaque fois. Le reste des sons est très convaincant. Les slash, boum, wizz, ding dong, fiou, crack, et tous les sons possibles et imaginables du jeu sont très bien retranscrits.
Durée de vie
L’aventure en elle-même n’est pas extrêmement longue, comme dans tout Castlevania sauce Metroid. Vous pouvez espérer atteindre la mauvaise fin en plus ou moins quatre ou cinq heures, sans prendre en compte les game over et compagnie parce qu’il risque d’y en avoir quand même quelques uns ! Mais pourquoi lâcher le jeu ici ? Si vous arrivez à sauver tous les villageois vous aurez alors accès à une nouvelle partie de l’aventure… Le château du compte Dracula, mouhahahahah ! (pardon) Plutôt complet et au challenge un peu plus relevé, vous pouvez espérer atteindre ce bon vieux Vlad vers la sixième heure de jeu. Tout dépend de votre vitesse. Il reste bien les quêtes annexes des villageois mais outre la photographie je dirais pas qu’elles sont particulièrement intéressantes. Cependant, une fois le jeu terminé vous pouvez incarner Albus et faire le jeu avec lui ! Ou vous lancer dans le mode boss Rush et retâter une nouvelle fois de vos monstres préférés. Il existe aussi deux zones secrètes particulièrement difficiles qui peuvent être débloquées.
En bref…
Graphismes : 16/20
C’est beau, agréable à regarder… Un design au top. Vous voulez quoi d’autre ?
Gameplay : 16/20
Plein de possibilités de gameplay avec tous les glyphes différents, les fusions et tout ! Ça répond bien comme il faut, mais bon, c’est toujours pas un Castlevania vraiment innovant pour autant.
Histoire : 12/20
Dracula est de retour… encore… pour la xième fois.
Durée de vie : 13/20
C’est pas non plus énorme mais bon c’est le genre de jeu qui donne envie d’être refait. Je l’ai déjà refait deux fois. Mais bon, ça frôle malheureusement pas plus de 7 h pour une première partie. Ça reste dans la moyenne des Castlevania.
Musiques : 16/20
Ça plaisait à mes oreilles !
Note finale : 16/20
Order of Ecclesia est un excellent jeu DS ! C’est pas le jeu qui va révolutionner le genre de la série et son scénario tiendrait sur un carré de feuille quadrillée mais pour moi il reste le meilleur épisode sorti sur DS. Faisant « malheureusement » partie des metroidvania, c’est un jeu coincé dans un genre qui ne cherche pas vraiment à se renouveler… La preuve en est que, des années après Symphony of the Night, ils arrivent encore à piocher des trentaines de monstres d’un jeu PS One. Mais bon ! Le style metroidvania n’est pas un mauvais genre, moi je les aime beaucoup ! Même si Order of Ecclesia s’en sort plutôt bien, il est grand temps que Konami redonne un gros coup de neuf à ce genre une bonne fois pour toute.