Ah Electroplankton ! C’est le genre d’OVNI que l’on peut voir débarquer de temps en temps chez Nintendo mais également le genre de truc qui attire et repousse en même temps. Nan mais sérieusement, un jeu de musique avec des micro-organismes aquatiques… Fallait la trouver l’idée ! Allez hop ! Direction la mare d’Hanenbow.
Un p’tit peu d’histoire
A l’origine d’Electroplankton il y a un homme : Toshio Iwai, qui est un artiste média assez connu dans le milieu. Ce sont Miyamoto et Iwata eux-mêmes qui lui on demandé durant l’une de ses expositions de créer un jeu pour la Nintendo DS. Il était déjà à l’origine d’un jeu pour Nintendo en 1987, appelé Otocky, celui-ci proposait des phases de shoot et de création musicale. On peut dire que pour élaborer Electroplankton, Iwai s’est inspiré de son enfance, il était passionné par les micro-organismes qu’il observait à l’aide d’un microscope. Il aimait également beaucoup jouer avec son magnétophone, son synthé mais aussi sa NES ! C’est en fusionnant un peu toutes ses passions qu’en est ressorti Electroplankton, un concept musical novateur mais également bien sympa.
Le jeu fini par sortir le 7 avril 2005 au Japon et malheureusement le jeu ne fonctionne pas du tout, les ventes sont tous simplement ridicules. Le jeu sort respectivement le 9 Janvier 2006 aux USA et le 7 juillet 2006 en Europe, mais n’y fonctionnera pas mieux… Au total, le jeu s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires au Japon et ne fera pas mieux en Amérique et ne fera qu’un « petit » 10 000 exemplaires écoulés… Je n’ose imaginer en Europe…
Gameplay
Le principe du jeu est assez simple, il s’agit ici d’interagir avec des « planktons », des petites créatures mignonnes tout pleins qui dans leur milieu produisent des petites phases musicales. Il existe deux modes de jeux, le mode Création et le mode Concert. Le mode Création consiste tout simplement à la création de séquences sonores et le mode Concert propose d’interagir avec (ou tout simplement de profiter) de diverses créations musicales gérées par le jeu lui même. Il existe 10 planktons différents qui ont chacun un gameplay bien à eux. On regrette cependant que l’on ne puisse pas garder une trace de ses créations. Le jeu ne propose pas de sauvegarder ses musiques et c’est bien dommage. Mais bon cela fait partie du concept : de la création musicale instantanée et intuitive.
Les différents planktons
Tracy :
Les planktons Tracy sont au nombre de 6, chacun produisant un son différent. Ces planktons consistent à sélectionner l’un d’eux et de dessiner une petite route que celui-ci empruntera. Cela aura comme effet de produire des sons qu’il répétera de façon continue. Les sons varient en fonction de la vitesse à laquelle vous créez la route, le sens ou encore la longueur. Les touches gauches et droite de la consoles permettent elles d’augmenter le rythme comme bon vous semblera et ceci dans la plus grande partie des planktons du jeu. La touche Select permet quant à elle de réinitialiser les planktons.
Hanenbow :
Un plankton connu surtout pour avoir obtenu son propre stage sur Super Smash Bros Brawl, particulièrement naze au final mais bon on s’en fiche pas mal ! Il s’agit d’un plankton qui évolue dans un univers formé de feuilles dont les angles peuvent être modifiés. Il existe une feuille principale d’où sont propulsés les planktons. Une fois qu’ils rentrent en contact avec une feuille cela crée un son et le plankton rebondit alors dans une autre direction, la subtilité de ce plankton vient ainsi de la possibilité d’aligner les rebonds et ainsi produire une suite de sons. Autre caractéristique du niveau, les feuilles peuvent changer de couleurs à force de se prendre des planktons dans la gueule se qui à pour effet de la rougir et de varier le son qu’elle produit. La touche Select permet d’obtenir d’autres niveaux où les feuilles sont positionnées différemment.
Luminaria :
Un de mes planktons favorits ! Il s’agit ici d’une sorte de tableau composé de 4 planktons et d’un ensemble de 36 flèches. Les planktons sont positionnés au départ aux quatre angles de l’écran inférieur de la DS. En cliquant sur les flèches vous changez la direction vers laquelle elle s’oriente. Il s’agit ici d’un plankton particulièrement aléatoire… Quand vous cliquez sur l’un des planktons celui-ci se met a se diriger de flèches en flèches et il produira une petite note à chaque flèches qu’il touchera. Chaque plankton possède une vitesse et une fréquence de son bien à lui. Les flèches directionnelles servent ici à modifier un peu n’importe comment le tracé.
Sun animalecule :
Avec ce plankton vous aller devenir dieu (Si si !). Vous devez faire naitre des planktons en forme de soleil en cliquant sur l’écran. En grandissant il crée des sons en fonction de l’endroit où vous l’avez fait naitre. Aucune subtilité en plus si ce n’est que la croix directionnelle permet de passer du jour à la nuit et ainsi vous pouvez créer des lunes.
Rec Rec :
Ici un Plankton bien particulier puisqu’il sera ici question d’utiliser essentiellement la voix et non une action au stylet. Il s’agit de 4 planktons en forme de poisson qui avancent avec en fond une petite piste sonore qui peut être changée ou accélérée avec les flèches directionnelles En cliquant sur un plankton à son prochain passage vous avez l’occasion d’enregistrer quelque chose via le microphone de la console. Vous allez devenir des chanteurs d’électro pop c’est moi qui vous le dis !
Nanocarp :
Un plankton très simple qui utilise lui aussi le micro. Lorsque que vous frappez de vos main près du micro les planktons se regroupent en formes simples (comme une ligne, une croix ou encore un cercle) en cliquant ensuite sur l’un d’eux il va émettre un son et aussi une vibration qui si elle atteint un autre plankton produira à son tour un son et une vibration et ainsi de suite.
Lumiloop :
Surement l’un des planktons les plus simple du soft. Il s’agit d’un ensemble de plankton sphériques qu’il faut faire tourner pour qu’ils émettent un son. Et voila 😀 Un plankton qui se veut très zen et détendant pour ce qui est de la musique qu’il produira.
Marine Snow :
Encore un Plankton qui possède un concept très très simple. Il fonctionne en gros comme Nanocarp. La touche Select modifie la forme qu’ils vont former et en défilant le stylet sur eux ils créent un ensemble de son. C’est très simple et efficace.
BeatNes :
Le meilleur plankton selon moi. Ce sont 5 planktons en forme de vers dont chaque parties du corps sont composé de losanges possédant chacun un son qui lui est propre. Mais ce plankton ne s’arrête pas là car le fond sonore est composé de sons provenant de jeux Nes ! Il est donc question ici de Super Mario, Kid Icarus, ROB et Nes collection. Le principe est très simple mais vraiment efficace. Vous vous laissez tout simplement aller, vous cliquez un peu n’importe où et cela crée une petite séquence sonore qui sera répétée avec le fond sonore à la même vitesse et cela à plusieurs reprises mais pas indéfiniment. On peut créer ainsi des « mix » franchement sympa. A noter que les têtes et les bouts (j’ai pas envie de dire queues, vous et vos esprits tordus…) de chaque plankton produisent un son caractéristique du jeu d’où provient le fond sonore. Par exemple le son lorsque Mario choppe un champi’ etc . La touche select permet de changer le fond sonore et la croix directionnelle encore une fois change la vitesse de la musique. Avec Beatnes vous pouvez faire votre djeunz mixeur et ça, ça n’a pas de prix !
Volvoice :
Le dernier plankton est très différent des autres vu qu’ici il n’est pas vraiment question de créer de la musique. Il vous est juste proposé de modifier votre voix. Vous pouvez enregistrer votre voix ou séquence audio en cliquant sur le gros plankton au centre de l’écran et c’est parti ! Vous modifiez votre voix en sélectionnant les différentes formes que peut prendre le Plankton. Il y en a une qui passe votre voix à l’envers ou qui l’accélère etc. Bref, vous avez le choix… Et le choix n’attend pas !
Musiques et sons
Nous y voila ! Comment ne pas parler de la partie « Musiques et sons » pour un jeu comme Electroplankton ? Musicalement le jeu est plus que réussi, celui-ci mêle les créations musicales douces et zen ou plus mouvementées en passant par des phases un peu plus modernes lorsque l’utilisation de la voix intervient. Certains plankton sont assez limités de par leurs interactions et sont musicalement assez pauvres mais d’autres remontent carrément la moyenne avec des possibilités de musiques et d’airs assez énormes… si pas illimitées. De plus les vieux nostalgiques ne resteront pas de marbre face au plankton BeatNes mêlant les sons et les bruitages des grands classiques de Nintendo. On peut dire que question musique et son il est difficile de proposer aussi varié qu’Electroplankton. Mais cela reste assez difficile à décrire, l’ambiance musicale du soft est assez unique en son genre !
Graphismes
Je pense qu’ici on peut comparer Electroplankton à Wario Ware qui ont tout deux un univers graphique bien à eux. L’univers d’Electroplankton n’est clairement pas là pour bluffer graphiquement mais correspond parfaitement à l’ambiance générale du soft. Très beau à regarder il propose un large panel de couleur à l’écran grâce à divers dégradés ou par de jolis petits effets de brillance. On peut apprécier également la petite ambiance électro par exemple l’eau qui s’agite comme un oscillogramme ou encore certains planktons qui changent de forme. Le tout réagit parfaitement et pour moi le jeu n’aurait pu être élaboré autrement. Puis les petits plankton souriant sont tous trop mimi quoi !
Durée de vie
Faut être franc, on fait très très vite le tour du logiciel, c’est loin d’être un jeu possédant une rejouabilité aussi grande que d’autres hits de la DS. Mais par exemple là je termine mon test bah… Ça me redonne envie d’y jouer et je crée deux ou trois trucs sympatoches ! C’est le genre de jeu qui occupe une petite heure les mercredis où on se fait chier !
En bref
HISTOIRE : -/20
Yapadistoire
GAMEPLAY : 15/20
Pas mal de bonnes idées au niveau de l’utilisation du stylet, des touches de la console ou encore de la voix du joueur, mais ça reste néanmoins assez limité pour une bonne moitié des planktons Je pense qu’il aurait été assez facile d’incorporer d’autres petites utilisations de l’écran tactile ou encore de la voix. Mixer l’utilisation du stylet et du microphone plus souvent aurait été alléchant.
GRAPHIMES : 14/20
C’est très beau et agréable à regarder. Il ne pousse pas la DS à afficher des choses incroyable sur votre écran mais Electroplankton en a-t-il besoin ?
MUSIQUES et SONS : 20/20
Parfait de ce côté-là, l’intérêt premier d’Electroplankton !
DUREE DE VIE : 10/20
Lors de la première utilisation on reste collé au jeu un bon petit moment, puis petit à petit on s’en décolle progressivement. On y revient avec plaisir néanmoins de temps en temps.
Difficile d’en dire beaucoup sur ce petit jeu pour mon premier test ! Il est bourré de qualités et d’originalité mais il est difficile de l’élever au rang de réel « hit » DS. Il en reste néanmoins un bon petit soft « casual » qui je pense arrivera à contenter tout le monde ! Il est selon moi assez difficile de donner une réelle note finale à Electroplankton qui est un concept peu commun mais qui fait vraiment plaisir à voir ! On regrette néanmoins les quelques limites que possèdent certains planktons mais Electroplankton n’en souffre pas particulièrement !