Faut pas se leurrer, en ce moment, c’est la disette sur Wii U. New Super Mario Bros. U est du réchauffé, ZombiU est soit génial, soit tout pourri suivant le testeur, Nintendoland est sympatoche, mais ce n’est pas super extra, Ubisoft a décidé de repousser Rayman Legends pour tenter de concurrencer GTA V le même mois pensant qu’ils ont une chance (les fous !), et les tiers se contentent principalement de refourguer des portages pas toujours optimisés ou de dire sans le dire « on ne maîtrise pas, donc on ne fait aucun effort… mais on supporte la Wii U, hein, promis, juré ! ».
Pourtant, comme pour toutes les consoles, il y a quand même quelques jeux qui sortent du lot même si on ne les attend pas du tout et qui mériteraient un peu plus d’amour, et c’est un de ceux-là dont je vais parler, la nouvelle itération des LEGO de Traveller’s Tales : Lego City Undercover.
Note: Certaines images ont été faîtes avec mon APN juste pour des exemples de customisation, donc pas de panique, le jeu est aussi beau que dans les captures « normales »
Histoire
Vous contrôlez Chase McCain (aucun rapport avec les frites), agent de la paix (avant tout), qui est de retour dans sa chère ville de LEGO City après un exil forcé à cause d’un cafouillage lors d’une mission de protection de témoin. Très vite (genre juste après être descendu de bateau), vous apprenez que le crime règne en maître dans les rues de la ville et que c’est à vous de régler le problème, en arrêtant le responsable de cette vague de crimes : Rex Fury, votre nemesis, qui s’est échappé de prison. Vous voilà donc embarqué dans une formidable et épique aventure où vous devrez user de tout votre savoir-faire de super-flic pour mettre un terme aux agissements de Rex et réaliser le rêve de Sarkozy en nettoyant la ville !
Sauf que des aventures épiques où vous devez terrasser des méchants par centaines pour faire triompher la justice, c’est bien beau, mais il y en a tellement de nos jours qu’on aimerait avoir de la nouveauté. Rassurez-vous, qui dit jeu LEGO dit humour et là, les scénaristes s’en sont donnés à cœur joie puisque, pour trancher de la tendance actuelle du « réalisme » glauque, ils ont décidé de tourner toute l’intrigue en une gigantesque parodie de films d’action qui use et abuse des clichés habituels pour les tourner en dérision.
Ici, quand un mafieux vous dit que le dernier gars qui l’a déçu dort avec les poissons, c’est littéral : le gars est devenu gardien de nuit à l’aquarium (avec le sous-entendu qu’il dort au boulot, évidemment) ; quand vous dîtes à l’idiot du commissariat que vous vous rapprochez de plus en plus du méchant, vous avez « Ooooh, c’est mignon ! Tu aimes Rex, pas vrai ? 😀 » en guise de réponse, etc…
L’histoire et les situations dans l’ensemble sont très bon enfant et pas spécialement complexes, mais les scénaristes ont été suffisamment malins pour bourrer l’ensemble de sous-entendus, bonus, clins d’œil qui échapperont aux plus jeunes mais pas aux adultes. Par exemple, un des personnages que vous croiserez est une parodie d’Arnold Schwarzenegger dont le seul et unique but est de balancer des clins d’œil à ses films : « Va bouger ce cône en vitesse » (Conan), « Te trompe pas, on n’a pas d’effaceur » (l’Effaceur), etc…
L’histoire est donc très simple, mais c’est tout ce qu’il y a autour qui fait la différence. Les plus jeunes la passeront et rigoleront des blagues faciles à comprendre, tandis que les adultes s’amuseront des tonnes de références, gags et allusions, ainsi qu’à trouver de quel film provient tel gag, tel personnages, etc… Bref, l’histoire est pour tout le monde, vous ne vous embêterez pas devant un truc pour gamins, et c’est le genre de choses qu’on aimerait voir plus souvent dans un scénario. En bonus, vous pourrez revoir toutes les cinématiques que vous aurez débloquées dans la salle de réunion.
Gameplay
Grosso-modo, on pourrait dire que le gameplay est un mélange entre GTA (pour l’ensemble et l’ambiance), Metroid Prime (pour les bonus et phases de plate-formes pour les avoir) et Batman Arkham Asylum (en version simplifiée pour les combats).
Tout d’abord, parlons du gamepad, qui sera votre smartphone géant tout au long du jeu. Avec lui, vous pourrez recevoir les missions par vos alliés qui vous contacteront directement, prendre des photos à la première ou troisième personne, consulter la carte, repérer des bonus avec la fonction scanner, sélectionner votre véhicule et sa couleur à une borne d’appel, placer un point GPS, regarder combien de bonus il reste dans chaque zone, entrer rapidement dans une mission débloquée et sauter quand vous êtes dans un véhicule. Le son est de bonne qualité, mais si vous n’aimez pas pour diverses raisons, vous pouvez utiliser la molette pour mettre le son à zéro et il sortira de vos enceintes au lieu du gamepad. Il n’y a pas d’option pour jouer exclusivement au gamepad, ce qui est décevant, mais pas complètement dramatique.
Le scanner devient déblocable assez rapidement, cependant il ne détectera pas tous les bonus dès le départ, vous devrez pour cela collecter des briques rouges dans les missions et dans le monde en général. Chaque brique rouge offre une nouvelle possibilité, allant du changement de sifflet (j’y reviendrai après) au changement automatique de pisto-couleur (HYPER pratique), en passant par du turbo pour tous les véhicules ou la casquette de Mario. Ce scanner deviendra très rapidement votre meilleur ami pour découvrir où se cache les bonus. Pour l’utiliser, c’est simple : appuyez sur son bouton, profitez du léger chargement du pad pour le placer en face de la télé (le chargement est justement là pour vous laisser le temps de positionner le pad), regardez aux alentours, dans n’importe quelle direction, même à 360°, puis repérez ce que vous cherchez et verrouillez l’item pour le voir apparaître sur la carte. Le seul inconvénient de cette technique est que vous ne pouvez verrouiller qu’un item à la fois et qu’il disparaît dès que vous entrez dans un bâtiment.
Enfin, le scanner sert aussi pour les missions secondaires :
- repérer un voleur de voiture
- écouter les conversations de bandits (d’ailleurs, vous pouvez écouter d’autres conversations aux alentours qui sont toutes absolument hilarantes, genre vous entendez un peintre se plaindre à son modèle, jusqu’à découvrir que le modèle en question… c’est son chien)
Le pad est donc plutôt bien sollicité et c’est cool.
Pour le jeu en lui-même, maintenant, il s’agit d’un jeu bac-à-sable où vous pouvez aller où vous voulez, quand vous voulez. Vous avez énormément d’objectifs :
- collectionner des voitures
- arrêter des voleurs de voitures
- voler des voitures
- collectionner des déguisements
- collectionner des briques dorés et rouges
- arroser des plantes
- renvoyer des cochons ninjas dans une ferme à coup de canons (je vous jure que je n’invente rien !)
- arrêter des aliens (je n’invente toujours rien !)
- faire des pauses café
- empêcher des gangs de saccager une zones
- construire des bornes d’appels (un peu des point-relais Kiala pour véhicules)
- construire des monuments
- éteindre des barbecues
- faire du parkour chronométré
- trouver tous les clins d’œil à Mario
- sauver des chats
- construire des gares
- repeindre des objets de la bonne couleurs
- etc…
Bref, vous ne vous ennuierez pas et c’est ça qui est génial avec ce jeu, c’est qu’il y a toujours un truc à faire et il vous surprend toujours. Quasiment presque tous les 100 mètres, vous verrez un bonus flotter pas loin et vous pourrez descendre de voiture pour (tenter) de le récupérer. C’est peut-être facile de repérer l’item, mais ça devient de plus en plus ardu au fil de l’aventure de les récupérer et vous devrez utiliser toutes vos facultés à bon escient. Et si vous avez besoin d’un véhicule et que vous n’avez pas de borne d’appel à proximité, c’est très facile. Contrairement à GTA où pour avoir un véhicule qui vous plaît, il faut réussir à se mettre devant pour l’arrêter, ici, vous avez un bouton qui sert à sortir votre badge de policier et à siffler, ce qui entraîne l’arrêt des voitures aux alentours et vous permet de choisir et d’acquérir celle qui vous plaît facilement. Bien plus pratique que la méthode « tenter de faire un headshot au conducteur » de GTA ! De plus, vous pouvez grimper à la volée dans une voiture qui est proche de la vôtre, sans avoir à passer par la case « presser bouton, sortir de voiture, se rapprocher de l’autre voiture, presser bouton, entrer dans la voiture ».
Comme vous l’avez lu, vous pouvez construire de gros items et pour cela, vous devez… tout casser ! C’est simple, dans ce jeu, tous les éléments en LEGO sont destructibles, donc donnez vous à cœur joie avec votre véhicule et rentrer dans tout ce qui se casse. Vous récupérerez des blocs qui vous serviront à réaliser vos constructions. Et ne vous inquiétez pas pour la police. En dehors de certaines missions, vous ne serez jamais poursuivi si vous roulez sur des gens ou démolissez une voiture de police. Certains diront que ça n’offre aucun challenge, mais perso, je trouve ça cool de ne pas se prendre des bastos parce qu’on a raté un freinage et atterri dans la caisse d’un flic cow-boy.
Cependant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de combat. Au fil de l’histoire et lors des missions secondaires un peu bourrines, vous serez amené à tabasser de vilains criminels ou d’honnêtes policiers avec vos mimines pour vous défendre. Pour ça, vous avez un bouton pour les coups, un autre pour l’esquive et un autre pour choper votre adversaire et l’envoyer dans le décor (ou ses potes). Globalement, c’est très facile. La plupart des ennemis sont à terre en un coup (sauf vers la fin) et vous n’avez plus qu’à leur passer les menottes pour les neutraliser définitivement. Généralement, le dernier criminel tentera de prendre la fuite et vous devrez l’arrêter, soit en vous rapprochant suffisamment pour lui faire un fatali-tâcle (c’est mon nouveau mot), soit en le piégeant avec votre grappin ou votre pistolet laser.
Enfin, pour les déguisements et véhicules, vous avez de tout :
- des mecs déguisés en dino
- des pom-pom girls
- des zombies
- des pompiers
- des paysans
- …
D’ailleurs, chaque déguisement que vous collecter a une catégorie spécifique. Cette catégorie est associé à plusieurs facultés et suivant la situation, vous devez choisir tel ou tel déguisement, genre, le policier est le seul à utiliser le gamepad comme moyen d’investigation, seul le pompier peut éteindre des feux et ouvrir des portes, le voleur est le seul à avoir le pistolet-couleur et à pouvoir ouvrir des coffres, etc… Un petit détail très sympa est que la plupart des déguisements ont des animations uniques, donc vous avez rarement l’impression de jouer avec le même personnage avec juste des textures différentes. Si aucun déguisement ne vous plaît pas, vous pouvez créer le vôtre au sous-sol du commissariat et vous avez pas mal de choix. Il aura toujours ses facultés, mais aura une tête unique.
Pour ce qui est des véhicules, là aussi, on a pas mal de choix entre les voitures de sport, les utilitaires, les camions, les hélicos, les OVNIs, les fauteuils roulants, etc… Quasiment tout ce qui est conduit dans le jeu et dans les cinématiques peut être acquis (sauf ce que vous obtenez après la mission du musée, donc gardez-le aussi longtemps que possible). Niveau customisation, en revanche, contrairement aux personnages, vous ne pouvez que changer la couleur principale, dommage. Un autre regret est que vous ne pouvez pas quitter un véhicule volant à n’importe quel moment, vous devez soit trouver un héliport, un matelas de réception (certains sont nécessaires pour obtenir des bonus), soit descendre suffisamment et sauter dans une voiture à la volée.
A noter aussi, le plus gros défaut de tout le jeu : Les temps de chargement. Eh ben, mon cochon, ça fait mal ! Près d’une minute pour lancer une partie et près de 20 secondes pour lancer une mission. Vraiment vraiment mauvais. Le plus gros point noir du jeu. Heureusement que la musique d’attente est entraînante, sinon ça vous donnerait des envies de meurtres. Mais dans l’ensemble, ça reste du tout bon. C’est varié, il y a plein de trucs à faire et on ne s’ennuie jamais une fois qu’on accroche au jeu en lui-même.
Graphismes
Alors, oui, le jeu n’est pas une démo technique et non, ce n’est pas moche du tout. Les textures sont OK, mais le jeu se rattrape par la multitude d’effets graphiques assez cool :
- blur quand les roues tournent
- effets de chaleur
- profondeur de champs
- ombres et lumières en temps réel
- les assemblages de construction LEGO
- etc…
Mais ce n’est pas là où le jeu brille. Là où il brille vient du fait des nombreux petits détails qui montrent que les développeurs se sont donnés à fond. Chaque zone de la ville est différente, vous avez le quartier festif, le quartier chinois, le quartier italien, la base lunaire, le centre-ville, etc… Tous différents dans l’ambiance pour que vous ne vous dîtes pas « Euh, je ne suis pas déjà passé par là ? ». Les animations des personnages sont aussi très sympas et très variées :
- Foncer vers un civil et il plongera sur le côté pour vous éviter. S’il le fait alors qu’il y a un mur, il se cognera dessus et sera sonné pendant quelques temps.
- Si vous utilisez votre marteau-piqueur à côté de quelqu’un, il se fera soulever plusieurs fois par l’onde de choc avant de tomber sur les fesses quand vous arrêterez ou vous éloignerez.
- Si vous démolissez votre voiture, vous verrez ses pistons LEGO à l’air libre qui pomperont plus ou moins selon votre vitesse.
- Chaque déguisement a un outil que vous utilisez quand vous faîtes de la tyrolienne… même le civil (indice : Iwata a sorti cet outil lors d’un Nintendo Direct)
- etc…
Le jeu a été peaufiné et ça se voit. Vous avez même de nombreux moments où vous vous dîtes « Heh, mais ce truc est là parce qu’avant, il y avait… wow, ils n’ont pas oublié ! ». Ça ne pousse pas la Wii U dans ses retranchements, mais c’est très agréable, très coloré et tout mignon. Il n’y a pas d’alternance jour/nuit, par contre. Et c’est bien dommage. A noter aussi que le framerate est pas vraiment top, on est bien plus proche des 30 images par secondes que de 60. Mais, on va dire que le jeu a été développé sur un ancien kit de développement et que dans l’ensemble, ça ne gâche pas grand chose. En revanche, je ne dis rien de plus, mais vous allez devoir raccrocher votre mâchoire lors de la séquence finale qui est absolument de toute beauté et qui conclut le jeu d’une manière assez épique.
Sons
Vous n’avez pas de musique de fond lors de l’exploration dans la ville, mais en revanche, vous en avez lors des missions, et franchement, elles sont bien belles, collent parfaitement bien à la situation. Celle de la séquence finale est absolument magnifique, entre autres. Niveau sons, ce n’est pas le point fort du jeu. C’est très correct, mais ça ne vous laissera pas un souvenir impérissable. On a l’essentiel et c’est tout ce qui compte.
En revanche, niveau dialogues, c’est de la crème chantilly auditive qui va de paire avec le scénario : On sourit tout le temps. On sourit aux clins d’œil bien trouvés, aux gags hilarants, aux répliques qui font mouche, à l’idiotie de Frank Sherry, au yakuza qui parle normalement AVANT DE HURLER SUBITEMENT JUSTE PARCE QUE !!, etc… Bref, tout ce qui se rapporte aux dialogues est génial. C’est, avec la maniabilité variée et le texte, le meilleur point du jeu. Même si le doublage est parfois pas vraiment réussi, les personnages principaux s’en sortent très bien et sont proche du niveau de la VO. On a énormément de trucs délirants qu’on en perd le compte et qu’on revoit les cinématiques juste pour ça.
Quelques exemples de perles :
- « J’espère que le chef remarquera ma nouvelle coiffure… que je ne sois pas venu pour rien, le crâne rasé toute la semaine dernière ! »
- « OK, je suis prêt. A 3, je saute… 1…2…3 ! (saute) J’ÉTAIS PAS PRÊÊÊÊÊÊÊT !! »
Les traducteurs ont fait un bon boulot pour la version française (qui est intégrale), mais la VO reste la meilleure (logique) puisque certaines phrases ne font pas autant mouche en français qu’en anglais. Je vous conseille donc d’essayer les 2 versions l’une après l’autre (c’est facile, vous avez juste à choisir la langue et à redémarrer le jeu).
Durée de vie
Les missions principales devraient vous demander une quinzaine d’heures. Mais c’est en comptant celles passées à récupérer divers bonus sur la route. Comptez au minimum une bonne 50aine d’heures en plus pour tout débloquer. Et je dis bien tout. Car même s’il existe une forme de DLC où acheter un set LEGO spécial vous donne un code de téléchargement, ça ne change rien, comparé à pas mal d’autres jeux actuels. Ici, vous pourrez obtenir vos 100% avec juste le jeu et rien d’autres.
En tout, il y a 450 briques dorées à collectionner, mais même ça, ce ne sera pas suffisant pour les 100%. Vous devrez aussi trouver tous les costumes, toutes les briques rouges, tous les véhicules et tout les autres bonus cachés. Croyez-moi, vous en aurez pour votre argent, vous aurez toujours quelque chose à faire et vous ne vous ennuierez pas. Par contre, vous pesterez contre certains bonus que vous galérerez à chercher. Parce que trouver un bonus, c’est une chose. Le récupérer en est une autre, même si vous avez toutes les améliorations.
Heureusement, les développeurs étaient conscients que certaines énigmes pouvaient s’apparenter à du sadisme et la dernière amélioration que vous obtenez dans le mode histoire peut vous aider à éviter un bon morceau du chemin pour aller plus vite. Et ils étaient aussi conscients qu’elle pouvait être utilisée pour gagner les épreuves de parkour chronométrées alors ils ont fait en sorte de mettre les timers à récupérer à des endroits où vous pouvez les manquer si vous voulez aller trop vite. Plutôt futé. Parmi les systèmes anti-frustration, vous avez aussi la brique rouge qui permet à votre pistolet-couleur de changer automatiquement sa couleur, donc vous n’aurez pas à galérer et à faire des allées-retours pour compléter une énigme. Bien sûr, si vous êtes sado-maso ou que vous pensez que ces systèmes, c’est pour les tapettes de Marth qui ont peur de MCy, vous pouvez les laisser désactivés.
D’ailleurs, à ce sujet, récupérer les bonus, c’est bien. Encore faut-il pouvoir les payer ! Hé oui, non seulement vous devez galérer pour les trouver mais vous devez aussi les acheter au sous-sol du commissariat. Heureusement, vous avez de l’argent partout et d’autres briques rouges vous permettent d’ajouter un multiplicateur de pièces si vous en avez marre de « farmer » pendant tout le jeu.
Un gros regret toutefois est que le jeu est uniquement solo. Contrairement aux anciens titres LEGO, vous n’avez pas de mode 2-joueurs. Bon, cela n’aurait rien changé au jeu, mais ça peut être regrettable. Aucun succès ou mode de classement en ligne non plus. Tout ce que vous pouvez faire, c’est partager vos captures d’écran dans le Miiverse, ce qui reste sympa mais on a vu mieux.
En bref…
HISTOIRE : 19/20
Ouais, je mets 19 parce que même si l’histoire en elle-même est classique et pas vraiment intéressante, ce sont toutes les parodies, clins d’œil à des films et Nintendo, qualité des dialogues, excellence du principe « les petits rigolent pour les petits personnages et les grands rigolent pour la deuxième lecture et les références » qui font toute la différence. Et puis, ça ne rentre pas dans la tendance « réaliste, triste, morbide, gore avec le héros qui pleure et en prend plein la gueule » de mes fesses, donc ça mérite une super note, mince !
GAMEPLAY : 18/20
Ceux qui disent que le gameplay est basique et pas inspiré tout en donnant des GOTY à des COD sont des cons ! Voilà, c’est dit ! C’est varié, on a tout le temps des trucs à faire, on ne s’ennuie pas, on s’amuse, on s’émerveille, on retombe en enfance, on prend un bain de fraîcheur et le tout sans aucun gore ! Un vrai bon jeu, quoi. Les temps de chargement sont juste horribles, par contre.
GRAPHISMES : 16/20
Le framerate souffre et ce n’est pas le jeu qui va faire trembler la concurrence, mais ça reste joli, c’est bourré de détails et de petits effets sympas, les animations sont cools, les décors sont variés et colorés, bref, c’est excellent pour un jeu LEGO.
MUSIQUES ET SONS : 17/20
Les musiques sont cools, mais sans véritable plus, de même que les sons en général. En revanche, les voix et les dialogues, ce sont du bonheur en barre. Même si la VF a des hauts et des bas, on sourit, on s’amuse, et même le perso le plus stupide de l’histoire, qui dans la plupart des jeux vous donne des envies de meurtre, est très attachant et risque de devenir votre personnage préféré. Du tout bon.
DUREE DE VIE : 19/20
Environ 15 heures pour finir le mode histoire d’un traite, mais pourquoi voudriez-vous ne faire que ça ? Près de 70 heures pour tout débloquer. 70 heures de pur fun, de bonheur et d’émerveillement, ça ne se refuse pas.
Note finale : 18/20
J’attendais un jeu très sympa, j’ai trouvé un prétendant pour mon GOTY et ce sur tous les supports. Loin des jeux de guerre qui exhibent leur super moteur 3D pour montrer qui a la plus grosse ou des jeux où le « réalisme » consiste en un scénario poussé à base de « en foutre le plus possible sur la gueule du héros parce que le monde est cruel », Traveller’s Tales et Nintendo nous montrent qu’on peut faire un excellent jeu en gardant l’essentiel : le fun. Ce n’est pas le jeu le plus beau, ce n’est pas le jeu le plus fluide, ce n’est pas le jeu le plus long, ce n’est pas le jeu le plus complexe auquel j’ai joué, mais actuellement, c’est l’un des plus funs et des plus rafraîchissants. Est-ce un killer-app de la Wii U ? Oui, mais pas dans le sens que vous attendez. Si vous passez outre le fait que c’est un jeu LEGO et donc pas vraiment technique, vous découvrirez une petite perle comme on en voit de moins en moins. J’ai même lu des joueurs qui voulaient un DLC où on contrôle Frank Sherry protégeant les arbres de la forêt (faut jouer pour comprendre), le genre de trucs que tu ne t’attends pas à lire, quoi !