En plus d’Animal Crossing, Pokémon et Mario Kart, Nintendo possède une autre licence juteuse au Japon, les Tomodachis !
Avec pas loin de cinq millions de ventes pour deux épisodes (DS et 3DS), la dernière version se paye une localisation en occident pour tenter de ré-itérer le succès. C’est avec un certain scepticisme que j’ai pris la console en main et que j’ai été séduit ! Petites explications.
Le jeu social tout seul
Je ne vous cache pas qu’avant cette prise en main, l’intérêt que je portais à ce jeu était proche de zéro.
Une bizarrerie japonaise avec des Mii dont ces derniers avaient été les seuls à profiter sur DS. Malgré un parc de console important, Nintendo n’a semble t-‘il pas souhaité l’exporter du Japon à cette époque, ce qui est souvent révélateur d’un exotisme auquel les occidentaux n’accrocheront pas.
Que veut dire Tomodachi ? Pour ceux qui ne sont pas familiers des animés en version originale, cela veut dire « ami » en japonais. Il est donc logique de penser qu’avec le StreetPass de la 3DS, Tomodachi Life est un jeu social urbain, réservé aux habitants des grandes villes qui « vident » leur console des Mii accumulés durant les transports en commun. Comme avec Bravely Default, si vous n’avez ni amis, ni personnes a « StreetPasser », la reconstruction de Norende sera lente et pénible.
Pas du tout !
Tomodachi Life est un jeu de gestion de vie, comme les Sims, mais plus accessible, moins contraignant et surtout complètement barré !
Vous êtes sur sorte de chef d’orchestre qui doit gérer sa communauté de Mii. Là où le concept est amusant, c’est qu’il ne s’agit pas de s’occuper d’inconnus rencontrés lors d’un StreetPass, mais de Mii que vous aurez créés avec l’éditeur ou récupérés via un QR code. Votre appartement pourra accueillir vos amis, vos collègues, votre famille, mais aussi Johnny Depp, Scarlett Johanson, Homer Simpson ou Michael Jackson et bien d’autres. Comme on me l’a si bien expliqué lors de cette présentation : « Ce qui éclate les japonais, c’est qu’il peuvent se choper tous le groupe d’AKB48 et se maquer avec ». Tout est dit !
Contrairement à Animal Crossing, où l’on vous vous met dans la peau d’un avatar qui doit tisser des relations avec les autres, vous devrez ici gérer celles de tout le monde et veiller ou non, à leur jauge de bonheur. Vous avez pour cela plusieurs activités, qu’elles soient permanentes ou ponctuelles, c’est à dire à une certaine heure de la journée. Là encore, la différence avec le petit village d’animaux, c’est que vous n’avez aucune contrainte ni répétitivité d’action. Vous n’avez pas besoin d’y revenir chaque jour pour cueillir des fruits et vous faites ce que vous voulez, quand vous voulez.
Les Mii au top de leur forme
Tout l’intérêt de Tomodachi Life est l’interaction que peuvent avoir les différents Mii entre eux et pour ça, l’éditeur proposé est bien plus complet que celui fourni avec la machine. En plus de créer votre avatar comme d’habitude, vous pouvez lui choisir ses vêtements, son caractère, son style de vie, ses gouts et même le timbre de sa voix qui est en français ! Ce cocktail donne des Mii assez réussis et avec une personnalité bien distincte. Dans la version de présentation que j’avais entre les mains, Jackie Chan était un surexcité qui gesticulait à côté d’une Rihanna impassible.
A vous de créer des relations avec tout ce monde et les aidant à devenir amis ou amants, en calmant les disputes et en jouant avec eux à des mini-jeux. C’est un véritable microcosme qui vit sous nos yeux et qui évolue au fil de vos choix.
A noter que vous pourrez également publier des photos de votre « réseau social » sur ceux d’Internet !
La jauge de bonheur dont je vous parlais tout à l’heure est aussi importante. Vous devez la faire évoluer en entretenant vos Mii. Leur acheter des intérieurs, des accessoires et autres vêtements fera parti de votre quotidien, mais vous ne pourrez malheureusement pas moduler leur intérieur comme avec Animal Crossing. Des activités telles que des barbecues ou des montagnes russes sont aussi indispensables pour tisser des relations avec les autres Mii.
En bref :
Pour vous résumer, le sel de Tomodachi Life est dans son univers complètement débile. Les Mii y jouent un grand rôle là-dedans et d’autant plus si vous vous amusez à en créer un maximum avec des personnalités bien distinctes. Les interactions qu’ils auront les uns avec les autres donneront des situations et des répliques vraiment amusantes pour peu que vous soyez sensible à cet humour très japonais.
Lors de ma demi-heure de jeu, je n’ai pas pu y entrevoir toutes les possibilités, ni même explorer tous les menus mais cela m’a suffisamment donné envie pour que je me laisse peut-être tenter par cette expérience amusante.