L’argent, c’est le nerf de la guerre, tout le monde le sait. Mais ce qu’on sait moins, c’est que la guerre, c’est le nerf des jeux vidéo. Soyons honnêtes : supprimez toutes les guerres de l’histoire de l’humanité et il vous reste quoi ? Les voitures, les guerres qui n’ont pas encore eu lieu et Metroid (raccourci un peu rapide). Et la GC n’a pas échappé à son lot de jeux où on doit tuer des méchants avec des fusils. Conflict Desert Storm 2 fait partie de ces nombreux jeux de guerre qui nous font préférer le journal télévisé.
Ordres de mission
Tout d’abord, je tiens à clarifier la situation : je n’ai pas acheté ce jeu. Une connaissance à moi avait une GameCube, qui a cramé (paix à son âme) et il m’a refilé ce jeu, comme on refile un herpès à… Enfin, il a atterrit chez moi, mais je n’avais rien demandé. Alors, curieux, osant les nouvelles expériences, j’y ai bien sûr joué au lieu de le revendre. C’est pas que j’ai honte de l’avoir chez moi, mais j’aime bien quand tout est clair ^^
(J’ai peut-être un peu honte, en fait…)
Les ordres de mission sont simples : les États-Unis sont engagés dans la première guerre du Golfe, visant à sauver le pétrole des mains des horribles moustachus (je ne parle pas des frères Mario). Il y a des milliers d’hommes sur le terrain. Mais vous, vous prenez le contrôle de seulement 4 pauvres types qui ont des ordres de missions spéciaux. Ils s’infiltrent derrière les lignes ennemies, tuent tout le monde à eux seuls, font exploser un tank et repartent aussi sec. Rapide, précis, efficace, comme un coup de cure-dent dans la gencive.
Les 4 membres des forces spéciales sont des sortes de surhommes entraînés comme des brutes à la guerre sous toutes ses formes. Ils peuvent absolument tout faire, même s’ils ont des spécialités, des préférences. Un tank, une voiture inconnue ? Pas de souci, j’ai mon permis. Un système de bombe à amorcer ou désamorcer ? Pas de souci, les couleurs des fils sont universelles (en fait, je mens : pour désamorcer n’importe quoi, ils n’ont besoin que d’appuyer sur A). Les 4 experts ont de la bouteille (ils ont déjà sévi dans le premier opus) et savent comment ça marche. Rien ne les effraye, que ce soit un hélicoptère qu’ils peuvent abattre d’un tir de mitraillette (véridique !) ou bien un tank de 35 tonnes qu’ils peuvent faire sauter en plaçant subtilement une charge de C4 au niveau des chenilles (c’est bien connu : un char arrêté est toujours plus efficace qu’en mouvement…).
Quant à vos ordres de mission en eux-mêmes, ils seront variés. On ne vous demande pas de gagner la guerre à vous seul (quoique ce serait facilement réalisable), juste de détruire des cibles ici ou là, de sauver un escadron de bleus qui s’est écrasé en territoire ennemi, de sauver un pauvre champ de pétrole attaqué par de méchants irakiens, etc… Oh, et n’oublions pas que dans « surhomme », il y a « homme », et vos hommes se feront prendre à un moment, pour montrer leur faiblesse… Mais on va dire que c’était une ruse pour tuer les irakiens de l’intérieur, parce que rien ne leur résiste… C’est d’ailleurs de loin la mission la plus intéressante : s’évader d’une prison 🙂
Bon, je suis peut-être un peu mauvaise langue. A défaut d’avoir un vrai scénario, on a un enchaînement de missions, mais elles sont plutôt variées et assez intéressantes, donc faut que j’arrête de me plaindre. Mais ça ne casse pas des briques non plus.
Se camoufler dans le désert
L’Irak, je pense que je ne vous apprends rien, c’est du désert en grande partie. A part ça, il y a évidemment des villes, mais pas de forêts ou autres conneries du genre. C’est pourquoi la tonalité majeure du jeu est le beige ocre. Enfin, dans ses teintes là. Ce qui est bien, c’est que vous, vous êtes le héros, donc vous pouvez vous permettre d’avoir des tenues de camouflage adaptées, de la même couleur.
Mais le glandu de base dans l’armée irakienne ne peut se permettre un tel luxe. Donc il est habillé en vert fluo. Oui, du vert fluo. Visible de nuit comme de jour, visible en ville, visible en campagne, visible dans le désert, visible partout. C’est bien simple : à moins d’être aveugle, vous ne pourrez quasiment rater aucun ennemi ! Ah si, certains irakiens des forces spéciales possèdent un gros sac à dos et des tenues adaptées au désert. Vous en rencontrerez une dizaine au maximum… Et passé un certain niveau, le vert laisse place à du beige un peu plus utile, sauf que plus aucune mission ou presque ne prend place dans le désert à partir de là -_-
Autre détail crucial, qui nous fait prendre conscience de l’ampleur des connaissances culturelles des développeurs sur l’Irak : l’ennemi est moustachu et/ou enturbanné. Pas d’autre possibilité.
Bon, je charrie, je charrie, mais graphiquement, ce n’est pas trop moche. Enfin, ce n’est pas beau non plus, quand même. C’est juste… acceptable, une fois que c’est en mouvement. De la GameCube de bas étage, acceptable mais pas folichon, avec parfois de jolies choses, et souvent des traces de vomi sur les murs et les textures. Pensons par exemple au visage de vos soldats, qui, entre les traits faciaux et les peintures de guerre, ressemblent plus à un essai de tablette graphique sous Paint fait par un manchot qu’à une forme humaine et reconnaissable. Mais vous ne les verrez que de dos la plupart du temps, donc vous êtes sauvé !
Il y a tout de même quelques bons points, comme par exemple un semblant de ragdoll (le fait que l’ennemi mort se désarticule comme un pantin) ou bien les traces de sang. Par contre, les balles façon rayon laser, c’est juste ridicule ^^ Je vous décris la scène : vous tirez, et vous vous attendez à voir au mieux le feu de l’arme au bout du canon, mais pas la balle en elle-même. Détrompez-vous : la balle est matérialisée par une sorte de traînée verte fluo (décidément…) qui ne semble pas vraiment atteindre la vitesse réelle d’une balle… D’ailleurs, c’est marrant de voir comment un ennemi lointain peut s’effondrer 3 secondes après votre tir, tellement les balles sont lentes ^^ Par exemple, à 100 mètres, il faut bien attendre deux secondes pour que l’ennemi succombe.
Par contre, on peut dire que les cinématiques sont réussies et agréables à regarder. Enfin, pour rater les cinématiques dans un jeu et faire un truc laid, faut vraiment être mauvais (mais ça existe quand même, hein…).
Ah, et il fallait que je fasse un paragraphe au moins sur la vision nocturne. La vision nocturne, magnifique invention s’il en est. Le principe est d’utiliser (à peu de chose près) le peu de photons dans l’obscurité pour les amplifier et permettre une meilleure vision. D’autres systèmes émettent un rayonnement infrarouge qui permet alors de voir dans le noir total.
Dans CDS 2, un tout nouveau système a été mis en place pour la vision nocturne : le filtre vert. Vous pouvez le réaliser chez vous à moindre coût : vous prenez un bout de plastique transparent de couleur verte, que vous mettez devant vos yeux. Et voilà.
Sans rire, la vision nocturne de CDS… On y voit mieux sans qu’avec, c’est un comble ! En plus, le système de filtre vert n’est pas au point, car l’écran est noirci, comme assombri par l’ajout des lunettes… L’armée a bien du mal à développer ses propres idées. La vision nocturne permet d’y voir moins bien dans la nuit que normalement. Elle permet aussi de ne pas voir les obstacles, les mines et les ennemis. Elle permet en outre d’être aveuglé violemment par le premier projecteur venu. Et les lunettes sont particulièrement peu esthétiques… À désactiver, en somme. Surtout quand on voit le confort que peut apporter une vraie vision nocturne dans un jeu comme Splinter Cell, pourtant sorti avant (je crois).
Radio et communications
Avant de parler de la maniabilité (le point… intéressant à décrire), parlons d’abord des musiques, ainsi que des sons, car eux aussi valent le détour.
Les musiques… Mon dieu, j’appelle ça des musiques, mais je devrais dire : des compilations de rythme patriotique pour vous donner envie d’aller égorger des femmes et des enfants innocents. Concrètement, et c’est là le seul point fort des musiques, le rythme ira bon train selon que vous êtes en combat ou pas. Cela signifie que vous pourrez vous fier à la musique pour savoir si vous avez encore des ennemis aux trousses, si vous êtes repéré, etc… C’est bien pensé. Ca permet aussi de varier les tonalités et d’économiser les cellules auditives restantes en vue de la fin du jeu.
Car pour le reste, si le système est bien pensé, je n’ai pas dit pour autant que les musiques étaient agréables. Dans la partie calme, sans action, hé bien, c’est pareil : sans bruit. Une petite mélodie en fond, très peu perceptible et c’est tant mieux. Juste histoire de dire que tout va bien.
Et là, surgissent des centaines d’irakiens qui vont tomber sous vos coups ! Alors là, fanfare ! L’orchestre national (alcoolisé) de Varsovie arrive pour nous servir un medley de tout ce qu’on a pu entendre à tort et à travers dans les films de guerre ou d’action de ses vingt dernières années. Du très bon Chuck Norris. Et allons-y pour les trompettes, les percussions, les sonorités plus électriques, les instruments de tout poil pour nous pondre un résultat… cliché.
Oui, on tombe totalement dans le cliché. Pourquoi, bon sang, pourquoi a-t-on toujours ce genre de thème à la con quand il s’agit de la guerre ??? Évoluons, crénom de dieu ! Les soldats ne vont pas à la guerre en étant suivi par 50 trompettistes et violonistes ! Non, là, c’est du pur cliché américain de base, le même que dans les films de Steven Seagal ou autre… Très patriotique dans l’âme, très… je ne sais pas comment dire, mais c’est le genre de « musique » que l’on met ici et que l’on ne mettrait jamais ailleurs.
Et bizarrement, les sons sont plus écoutables. Curieux, pas vrai ? On pourrait s’attendre à des sons minables, on a des sons corrects. Les bruitages sont égaux à eux-mêmes et ne font pas trop mal aux oreilles. Ils sont même plutôt réalistes, en ce qui concerne les tirs, les cris et autres. Les voix, en français, sont même plutôt polies pour un jeu de guerre. On aurait pu s’attendre à un autre cliché, avec des « tu vas manger tes dents, fils de pute » ou autre gentillesse du style « faites-moi la peau à tout ces salopards », mais on n’entend rien de tout cela. Les dialogues sont cohérents, les ordres de mission énoncés sont plus ou moins clairs et font abstraction de toute animosité envers les ennemis. En fait, c’est assez surprenant, mais les sons sont sans doute le point fort du jeu 😀
Enfin, si on fait abstraction du bruit INSUPPORTABLE des tanks, qui a juste le mérite d’être tellement reconnaissable qu’on entend arriver le danger à 4 kilomètres et que l’on peut s’y préparer.
Un dernier point marrant pour achever, au sens propre, cette section, c’est l’espèce de ralenti qui se produit quand vous vous faites descendre. Tout est ralenti à l’écran pendant quelques secondes, et la musique suit le pas, bien sûr. Ca nous donne un résultat à la Matrix, mais en moins bien. Mais c’est tout de même rigolo à voir. Enfin, la première fois.
Calibrage
J’ai gardé le gameplay pour la (presque) fin. Non, ce n’est pas le meilleur pour la fin, ni le pire. C’est juste que je le mets ici parce que j’en ai envie.
Dans votre section, vous êtes 4 soldats, et l’intérêt du jeu est de pouvoir prendre en main chacun d’eux, à n’importe quel moment, durant le jeu. Il y a plus ou moins un chef, mais vous pourrez donner des ordres à tous les autres avec n’importe lequel. Pour changer de personnage, utilisez la croix directionnelle vers le haut ou le bas.
(D’ailleurs, j’y pense mais… pas de véritable chef, tout le monde à égalité… Des américains communistes ?!)
Ensuite, une fois que vous avez un soldat en main, les choses sérieuses commencent. On tire avec R, on s’accroupit en appuyant sur B, puis on se couche ré-appuyant sur ce bouton, enfin on se relève en appuyant encore sur ce bouton… On passe en vue subjective en appuyant sur L (deux coups pour zoomer avec une arme qui en est capable). Le gros A sert à la plupart des actions, validations de choix, etc. Et le stick directionnel, je vais pas vous faire un dessin, sert à vous déplacer. Sachez que vous vous déplacerez naturellement en pas chassés sur la droite ou la gauche. Pour tourner à proprement parler, il faudra utiliser le stick C, qui oriente la caméra. Pas trop compliqué et assez efficace, tout ce fourbi permet de bien maîtriser la chose.
Il nous reste le X, qui permet d’ouvrir votre inventaire (mais ça ne met pas le jeu en pause, ce qui fait que vous pourrez vous faire canarder) et de choisir un nouvel objet. Vous vous déplacez dans le menu avec la croix, et il faudra maintenir X appuyé durant toutes vos opérations dans l’inventaire.
En ce qui concerne les ordres donnés à vos hommes, ce sera par le biais du Z, qui permettra, conjointement à d’autres boutons, de donner des ordres à vos hommes, seuls ou en groupe. Pour ordonner à tous vos gars de vous suivre, ce sera Z puis L et idem pour les faire s’arrêter. Après, servez-vous de Y et de la croix pour donner des ordres individuels. Vous pouvez ordonner à l’un d’eux de rester en place, à tout le monde de vous suivre, ou bien encore de placer vos hommes à un endroit précis (même si vous irez plus vite en prenant directement le contrôle du gars en question). Et bien sûr, une commande pour ordonner un feu à volonté ou pour le désactiver.
Dans l’ensemble, il vous suffira de dix minutes pour bien maîtriser l’ensemble des fonctions offertes par le jeu, parce que mine de rien, il y en a pas mal. Le fait de pouvoir changer de personnage permettra notamment de faire de bonnes combinaisons pour vous défendre dans des situations variées, en les plaçant dans des endroits stratégiques. En tout cas, c’est là où on voit que le jeu est un peu moins bourrin que vous ne pourriez le croire en lisant cette review (je vous ai menés en bateau :p). Cependant, pour pouvoir maîtriser au mieux toutes les actions possibles, notamment pour coordonner vos gars seuls ou en groupe, cela demandera un certain temps d’adaptation.
Bon, par contre, il y a un point vraiment gênant, c’est la quasi-impossibilité de mourir… Comprenez : vous disposez de plein de trousses de soin qui permettent de vous restaurer, donc déjà, ça aide. Mais en plus, une fois au sol, votre mec n’est pas encore mort ! On dit qu’il est porté disparu (même si vous savez parfaitement où il est). Après la phase de ralenti dont je parlais plus tôt, votre gars se retrouve gémissant au sol, avec une nouvelle barre de vie (ou barre de mort plutôt) qui baisse peu à peu tant que vous ne viendrez pas le sauver avec une trousse de soin. Ce qui fait que vous pouvez avoir 3 gars sur le carreau, et un seul peut tous les sauver. Évidemment, quand les 4 sont au sol, vous avez perdu, et ça arrive plus vite qu’on ne le croit, avec un obus bien placé dans vos dents. Ah, et si l’un d’eux atteint la fin de sa barre de mort, vous avez réellement perdu un homme, ce qui fait échouer la mission. Enfin, dans des conditions normales, vous en aurez pour facilement 3 minutes, peut-être même plus.
Ça peut paraître facile comme ça, mais ce ne sera le cas qu’en mode facile et moyen. Là, ce sera une boucherie. Mes scores, pour vous donner une idée : après les 10 missions, les 4 soldats réunis ont causé 1052 morts, ont reçu 2242 balles dans le corps (!!) et ont été portés disparus 28 fois. C’était du moyen, mais quand même, je sais pas si vous vous rendez compte qu’ils ont tué un millier d’hommes à eux 4, tout en recevant plus de 2000 coups ! Et eux, ils ont survécu ! Un léger manque de réalisme, parfois… Ce sera par contre une autre paire de manche en difficile…
Outre les nombreuses armes que vous pourrez trouver ou ramasser sur le terrain, certaines fois, vous pourrez croiser des véhicules. 4 places chacun, logiquement, avec une place pour un conducteur et d’autres pour des tireurs. Ce qui vous permettra de conduire pendant que les autres tireront, ou bien de… Ah non, pas de tirer pendant que le véhicule roule, parce que vos hommes ne savent pas conduire sans vous 🙂 Enfin si, vous avez la possibilité de prendre un stick pour avancer et un stick pour tirer, mais c’est vraiment casse-gueule, je vous le déconseille.
Par contre, que les choses soient bien claires, les véhicules sont inconduisibles. Non, sans rire, on ne peut pas finir le jeu sans se dire : franchement, quelle daube les véhicules. C’est inconduisible, ça tourne mal (quand ça tourne), et ceci est valable pour n’importe lequel, que ce soit un tank ou une jeep. Je ne sais pas ce qui cloche, mais quelque chose a échappé aux développeurs, à tel point qu’on ne peut pas prendre en main les véhicules, même pour faire 100 mètres. La meilleure utilisation qu’on puisse en faire, c’est de le stopper en plein milieu d’une rue, de mettre tout le monde a couvert à l’intérieur et de tirer jusqu’à ce que plus rien ne bouge en face.
Et ensuite, demandez à votre artificier de faire sauter cette abomination. Les Irakiens ne sont pas cons, ils savent que ces horreurs sont immaniables, donc autant tout faire exploser, parce que ça ne servira plus à personne.
Dans l’ensemble, la maniabilité est bonne et la prise en main facile (si on oublie les véhicules). On ne s’en plaindra pas, car ça relève un peu le niveau plutôt faiblard du reste.
Durée de mission
Je vous l’ai dit plus haut, le jeu comporte 10 missions, ni plus, ni moins. Ce qui ne signifie pas forcément 10 lieux différents. Enfin si, mais pas vraiment… Bon, je vais essayer d’être plus clair, parce que là, ce passage est vraiment à chier.
Comprenez que vous serez envoyé sur le terrain, pour établir des objectifs, puis la mission s’achève, vous avez votre tableau de chasse avec plein de statistiques chiantes et des médailles, puis on enchaîne après la sauvegarde sur la prochaine partie. Mais en fait, elle sera parfois la suite logique de la mission précédente, parce que vous n’aviez pas tout à fait fini, ou que d’autres objectifs sont arrivés, ou parce que tout ceci n’était que le commencement de la chose. En gros, les 10 missions sont étalées sur une demi-douzaine de gros objectifs de ce genre. Si vous n’avez pas compris, c’est parce que j’explique mal. Mais je vous merde, aussi 🙂
Si vous attaquez par le mode Facile, les 10 missions seront pliées en 10 heures, sans doute moins. Pas folichon comme score, mais le jeu propose de faire durer le plaisir, avec un mode Moyen (plus équilibré que la boucherie du Facile, mais pas trop quand même), le Difficile (enfin du challenge) et le Extrême (impossible à finir). Les différents modes de jeu influent sur le nombre d’ennemis, leur capacité à vous descendre, les blessures qu’ils vous infligent, etc. Il faut vraiment attendre le mode Difficile, voire Extrême, pour enfin voir un peu de réalisme, puisque vous ne pourrez plus recevoir 200 balles dans la tête avant de trépasser. Rassurant.
Autre détail qui pourra allonger la durée de vie : vous n’aurez droit qu’à deux sauvegardes par partie ! J’ai trouvé ce détail intéressant, et c’est une forme de limitation qui est pas mal. Vous êtes libre de sauvegarder n’importe où, mais seulement deux fois par mission. Ce qui signifie que les premières fois, comme vous ne savez pas jusqu’où vous allez ainsi, vous aurez intérêt à avoir du flair et du talent pour bien gérer ceci. Une sauvegarde trop tôt ou trop tard, et le cours de la mission pourra s’en trouver changé.
Bon, à part ça, le jeu ne propose aucun bonus… Si, à la limite, une petite session d’entraînement à la Full Metal Jacket dans un camp américain, que vous pourrez faire avant de jouer, ou après, ou n’importe quand. Enfin, ça ne vous arrêtera pas plus de dix minutes (comme tout tutorial, quoi).
Il reste pour finir un mode multijoueur. Chacun prend un soldat et en avant le massacre. Mais rien de bien transcendant dans l’ensemble. Reste quand même que malgré tout, j’ai fait un certain nombre de parties sur ce jeu…
En bref…
Hé oui, malgré tout ce que j’ai pu en dire avec le recul, il reste plaisant à jouer, même si ça ne vous fera pas oublier, et de loin, toutes vos autres expériences vidéoludiques. Mais tout de suite, les statistiques de fin de mission.
HISTOIRE : 10/20
Ce n’est pas spécialement un scénario, les missions n’étant pas vraiment liées les unes aux autres. Qui plus est, le cadre de la guerre du Golfe et des forces spéciales super balèzes, ça commence à lasser.
GAMEPLAY : 14/20
Pas mal, ma foi. Facile à assimiler, vous n’aurez pas trop de mal à effectuer de bonnes combinaisons stratégiques avec vos quatre hommes. Mais n’oublions pas l’immaniabilité des véhicules, qui fait baisser le total…
GRAPHISMES : 11/20
Pas vraiment transcendant, surtout quand on voit ce que la Gamecube a réussi à supporter à côté. M’enfin, en jeu ça reste regardable. Parfois tout de même, ça fait peur.
MUSIQUES ET SONS : 13/20
Si on ne comptait pas les sons qui relèvent la note, les musiques n’écoperaient pas de la moyenne tant elles sont chiantes, clichées et patriotiques au possible…
DURÉE DE VIE : 12/20
Là encore, ça ne vous occupera pas très longtemps. Enfin, si vous avez envie de faire tous les modes de jeu, surtout le Extrême, vous allez y passer des nuits blanches quand même. Mais seulement si vous accrochez.
Note Finale : 10/20
Un ensemble assez moyen. C’est marrant, parce que sur la pochette, on peut voir un super avertissement du magazine officiel Nintendo, qui dit : « vous ne devez pas passer à côté ». Et c’est là qu’on voit que c’est le magazine officiel de Nintendo. Parce que même si vous passez à côté, ce ne sera pas trop grave. Vous pouvez même passer très loin au large, ça n’y changera rien. Si vous roulez dessus, ce ne sera pas important non plus.
Il ne sera pas gravé dans vos mémoires pour des années durant, mais il est quand même sympathique à jouer, malgré les nombreux défauts qui le parsèment. En quelque sorte, un jeu qui pourrait vous occuper quelques semaines en attendant une plus grosse sortie, par exemple. Prenez aussi en compte que je n’ai PAS payé ce jeu, donc je l’ai aussi apprécié pour ça… Je suis radin avant tout, ne l’oublions pas.