Une fois n’est pas coutume, on va relayer une information exclusive du Figaro ! Le célèbre journal français, bien connu pour sa ligne éditoriale populaire (non), n’a pas manqué de s’attarder sur le petit évènement d’hier dans le monde du jeu vidéo français : les 30 ans d’Ubisoft.
On peut penser ce que l’on veut de la célèbre société, mais il faut lui reconnaître une certaine constance tout au long de sa déjà complexe histoire. Effectivement, elle n’échappe pas à certains dérives consuméristes, avec la surexploitation de licences comme Assassin’s Creed ou Just Dance, jusqu’à parfois risquer de tuer la poule aux œufs d’or. Mais l’entreprise fondée en 1986 par les frères Guillemot en Bretagne, et toujours dirigé par l’un d’entre eux, Yves, tient bon malgré tout face à certains acteurs voraces du monde des affaires. Je pense ici notamment à Vivendi, qui a célébré l’anniversaire comme il se doit en se portant acquéreur de 24% du capital de la société, contre 22% jusqu’ici.
Face à cette nouvelle attaque en règle de l’ogre à la mode de la finance française (Vincent Bolloré), Guillemot l’a répété : « Vivendi n’est pas du tout dans une attitude amicale« , et « Ubisoft n’a nullement besoin de Vincent Bolloré pour continuer à se développer« . C’est donc un peu la bagarre entre la famille Guillemot et la famille Bolloré, chacune détenant environ 20% des actions d’Ubisoft et essayant de distancer l’autre. Passionnant, n’est-ce pas ?
Tout ça pour vous dire quoi ? Qu’à l’occasion de cet anniversaire des 30 ans, le Figaro a dégotté une information exclusive (hé oui, y a encore des journalistes qui ont des scoops avant Twitter en 2016, dingue !) : d’après leurs sources, un nouvel épisode des Lapins Crétins serait en développement sur Switch. Il serait officiellement présenté avec la prochaine présentation de la console par Nintendo le 13 janvier prochain.
Certains vont sans doute être contents de la nouvelle, mais pour la plupart d’entre vous, la renaissance de ces saloperies de lapins en fera sans doute bouger une sans toucher l’autre. Il n’empêche, même si ces sales bêtes ont tué le Rayman 4 que j’attendais avec impatience (jamais je ne leur pardonnerai), ils n’ont pas empêché la renaissance du bonhomme démembré par la suite, et ils ont apporté un confortable gagne-pain à Ubisoft.
Comprenez : les licences très lucratives comme Les Lapins Crétins, déclinés en produits dérivés, en dessins-animés et en tout un tas d’autres bidules, de même qu’Assassin’s Creed, faisant ses débuts au cinéma (et qui va sans doute rapporter gros) permettent en parallèle à Ubisoft de mettre ses billes dans d’autres projets plus petits, sans risquer de perdre trop d’argent en cas d’échec. On peut penser à Steep, ou bien entendu au nouveau Beyond Good & Evil, qui aurait peut-être eu du mal à se concrétiser si l’entreprise n’avait pas ses fins d’années assurées par de grosses pointures.
En outre, le Figaro précise que le dessin-animé concernant les Lapins Crétins a cartonné en Chine notamment : 250 millions de téléspectateurs, un chiffre qui ferait tourner la tête de n’importe quel directeur de programme en France. La Chine est le nouvel Eldorado technologique, et Nintendo pourrait bien y commercialiser sa Switch sans attendre 20 ans, comme avec beaucoup de consoles précédentes. Les Lapins Crétins y seraient alors certainement accueillis avec fougue.
Bref, vous n’avez pas encore fini de voir leurs tronches de cake, à ces foutus lapins.