C’est dimanche, il fait beau mais on se fait un peu chier tranquillement chez soi, en profitant dûment des 60 minutes supplémentaires octroyées par le passage à l’heure d’hiver.
Alors, quoi de mieux qu’une petite rumeur des familles pour faire sursauter un peu l’activité dominicale en berne ? On va parler, une fois encore, de la Nintendo Switch ! Et de sa potentielle capacité de mémoire vive !
La rumeur vient d’Emily Rogers, une insider américaine particulièrement au courant des projets de Nintendo. Voilà des années qu’elle balance des informations en avance, s’avérant souvent juste, et la dernière en date sur Twitter concerne la mémoire RAM de la Switch. Alors, combien, d’après Rogers ? La réponse en un tweet !
Alright. I have some good news. I can confirm that Switch has 4GB of ram in RETAIL units. Not just the dev kits. Double the Wii U's ram.
— Emily Rogers (@ArcadeGirl64) 30 octobre 2016
Ok, j’ai de bonnes nouvelles. Je peux confirmer que la Switch possède 4 Gb de RAM, autant pour les modèles grand public que pour les kits de développement. Le double de la mémoire de la Wii U.
Très bien, le double de la mémoire vive de la Wii U, parfait… mais deux fois moins que la Xbox One ou la PS4, tout de même… Et que mon PC qui date de 2010, en outre ! Ok, il n’avait que 4 Go à la base et je l’ai un peu boosté… Enfin bref, on s’en fout !
D’autre part, il n’est pas si étonnant d’avoir une mémoire vive identique sur les kits de développement et les modèles finaux. Quoi qu’il en soit, pas de quoi sauter au plafond : pour ceux qui voudraient arguer que 4 Go pour un objet portable si petit, c’est pas mal, sachez que le Galaxy Note S7 (celui qui explose, vous savez bien) embarque déjà cette capacité… Ce qui placerait donc la Switch largement en dessous des consoles actuelles et au même niveau que les derniers téléphones sur le marché en termes de mémoire vive.
On pouvait déjà s’en douter, mais si ça se confirme, Nintendo semble encore une fois décidé à miser sur la technologie la moins chère pour sa nouvelle console, quitte à débarquer sur le marché avec trois ans de retard. Un choix qui, au regard du parcours de la société depuis plus de 30 ans, est cohérent : Nintendo a plus souvent misé sur des technologies éculées et bon marché que sur la surenchère technologique. En fait, le décalage vient, à mon sens, du fait qu’elle ait été annoncée comme une console de salon avant tout. Logiquement, elle se retrouve comparée à la PS4 et la Xbox One, contre lesquelles elle ne semble pas faire le poids alors même que les caractéristiques ne sont pas connues.
En revanche, par rapport au monde du portable et du mobile, une mémoire vive de 4 Go est déjà bien plus satisfaisant, venant concurrencer l’iPad ou le Galaxy Note S7 frontalement. Si la Switch se borne à faire console (et pas objet polyvalent comme les deux précédemment cités), et que son prix tourne bien autour des 350 / 400 dollars, ça se justifie. Mais Nintendo semble prendre le parti de présenter la Switch comme une console de salon avant tout… Il reste du chemin avant de comprendre totalement la stratégie de Nintendo avec cette nouvelle console, qui semble diriger son cul polyvalent entre deux chaises…
La Switch aura-t-elle les reins pour se faire une place dans un marché des technologies ultra-concurrentiel, où les consoles et les ordinateurs le disputent désormais aux smartphones et tablettes ? Rien n’est moins sûr.