Les consoles Nintendo sont souvent reines des jeux de plate-formes et ce n’est pas ce titre qui va prouver le contraire. Gunman Clive HD Collection, d’abord sorti en deux jeux séparés (Gunman Clive premier du nom puis Gunman Clive 2) a d’abord trouvé sa voie sur 3DS, puis sur plateformes mobiles. Bombant le torse avec ce nom de collection HD, ce test va tâcher de répondre à une seule question, que ce soit pour ceux l’ayant déjà torché ou les autres : ce jeu vaut-il le coup ?
Le commencement
Pour ma part, je n’avais absolument pas touché à ces deux jeux. J’en entendais souvent parler sans avoir franchi le pas : c’est maintenant fait ! Le jeu se compose donc des deux opus, pour un prix tout doux de 4€, soit le même prix que les deux jeux séparés sur les autres machines. Aimant faire les choses dans l’ordre, j’ai commencé par le premier jeu ; vous voilà à choisir entre trois personnages : Clive, le héros cowboy, Ms Johnson, la demoiselle pouvant flotter comme Peach dans Super Mario Bros. 2 et qui dégaine aussi son flingue plus rapidement, puis Chieftain Bob, un Amérindien uniquement muni de sa lance et privilégiant donc le corps à corps. On remarque assez rapidement que ces personnages correspondent à des paliers de difficulté : prenez la demoiselle si vous êtes un peu plus nul, prenez le perso aux plumes sur la tête si vous vous débrouillez bien. Un quatrième personnage est déblocable quand vous aurez fini le jeu. Choisissez votre mode de difficulté, et zou, c’est parti !
En quoi ça consiste ?
Le jeu se compose de suites de niveaux de plate-formes mâtinés d’action. Avancez, sautez, tirez, c’est en gros ce qu’on vous demande de faire, ce qui ne manquera pas de vous rappeler un certain Megaman. Des power ups sont parfois disponibles en descendant des ennemis, ce qui vous permettra de tirer de bonnes vieilles roquettes ou des balles à tête chercheuse. Attention toutefois, faites-vous toucher une seule fois et vous perdrez le bonus. Les niveaux ne sont jamais très difficiles et vous finirez la plupart en une à deux minutes maximum, un compteur étant affiché à la fin de chaque niveau. Certains pièges ou ennemis peuvent cependant être bien fourbes et surgir alors qu’il était impossible de les voir ou prévoir, ce qui vous bute immédiatement et vous oblige à vous retaper tout le niveau. Une notion de die & retry pas mauvaise mais parfois frustrante. Pour comparaison, Super Mario Bros. : The Lost Levels était difficile mais ne prenait jamais le joueur en défaut. Pas trop grave cependant.
De la diversité
Quelques phases de shoot ’em up parsèment le jeu et permettent de le diversifier tout en gardant un bon rythme. On ne s’ennuie jamais, et chaque monde y va de sa petite trouvaille : des phases de chariot comme dans Donkey Kong Country, des niveaux jouant avec la gravité exactement comme dans VVVVVV. De bonnes idées qui n’inventent rien mais qui sont plutôt plaisantes ! Il n’y a pas de compteur de vie, mais comme dit plus haut, tombez dans un seul trou ou mourez sous le feu ennemi et vous recommencez tout le niveau. Pas de checkpoints, mais rien n’est insurmontable. La physique du personnage peut être un peu lourde au départ, mais on s’y fait très rapidement.
D’un point de vue technique, le premier opus est surtout composé de sa couleur beige chérie, avec un style crayonné donnant du cachet au jeu. C’est plutôt agréable à l’œil, et ce style de graphisme épuré est salutaire face à la débauche d’effets graphiques, de shaders et autres conneries qu’on a l’habitude de nous postillonner à la gueule à longueur de journée. Les musiques ne sont pas en reste, plutôt sympathiques, mais jamais au dessus du lot. Vous ne vous trouverez pas à les chantonner en allant au boulot, mais ça fait le taf. Globalement, l’univers de Gunman Clive premier du nom trouve ses racines dans le monde du western, comme on pouvait s’en douter, mis à part un petit délire de voyage dans l’espace à la fin, vous permettant en plus une nouveauté de gameplay à base de saut lunaire. Gunman Clive 2, pour sa part, s’est permis de plus gros délires, et on en parle juste au-dessous.
Règle de deux
Pour commencer, le second épisode s’est permis plus de couleurs : du rouge ! du violet ! et d’autres ! Toujours plus de chaleur, ça ne change rien mais j’imagine que c’était pour marquer la césure avec le premier jeu. Sinon, pas grand chose ne change : vous devez toujours avancer et tirer. Des phases de shoot ’em up en 3D se tapent l’incruste et ne sont d’ailleurs pas toujours très lisibles, on se dit que ça devait être bien mieux sur 3DS. Les univers changent quand même pas mal : on se balade de paysages enneigés à des toits de pagodes, pour se retrouver à se battre contre un T-Rex. Original ! Le jeu est dans l’ensemble plus dur que le premier, et ce dès le départ, vous prendrez donc un peu plus votre pied si vous êtes un peu maso. Sinon, globalement, c’est la même chose. On peut enfin aborder la question de la durée de vie : j’en ai eu pour 33 minutes pour finir le premier jeu et 55 le deuxième. À vous de voir si ça vaut le coup, d’autant plus qu’il n’y a aucun objet à collectionner. Vous pourrez toujours recommencer les niveaux et les finir en un temps record histoire d’avoir une petite étoile en face de l’icône dudit niveau, mais comme c’est pas du tout mon truc, je ne m’y suis pas attardé.
En bref…
Je vous avais promis que cet article vous permettrait de savoir s’il est intelligent d’acquérir le jeu ou pas. Cela a probablement transparu dans le test, mais pour ma part, c’est un oui ! Alors certes, c’est pas long, mais votre bite non plus et votre copine ne dit rien. L’expérience procurée par le jeu est des plus agréables, mettra parfois vos réflexes à rude épreuve et vous fera probablement rager face à quelques passages retors. Pour moins cher qu’un kébab, c’est carrément valable. Par contre, si vous avez déjà fait les deux jeux, je pense qu’il est inutile d’acquérir cette collection, qui se contente de mettre un petit coup de polish à l’ensemble.