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Polarium

Le

par

Quand Nintendo pond un petit jeu de réflexion pour console portable, il utilise les grandes phrases : "remplacer Tetris". Certes, pour certains, ça paraît carrément impossible tant Tetris est à l’heure actuelle et depuis longtemps le jeu le plus populaire du monde, pour d’autres, le défi est de taille mais pas insurmontable. Pour d’autres encore, Polarium se contentera d’être le casse tête de référence sur Nintendo DS. Alors, le jeu en vaut-il la peine ? Attention les yeux !

Tetris Vs Polarium

Avant de commencer, plantons un peu de décors. Tetris est à la base un jeu russe, imaginé par Alexey Pajitnov, que Nintendo avait utilisé pour réaliser une démo technique de la GameBoy à l’époque où elle n’en était qu’au stade de projet. Tetris devait donc être présenté à la presse lors des conférences de présentation de la GameBoy. Par la suite, et après un léger problème de copyright, Nintendo est parvenu à un accord avec Pajitnov pour sortir Tetris avec la GameBoy, en jeu cadeau, en somme.

Polarium, de son côté, n’a eu absolument aucune prestation médiatique de telle envergure. Ce n’était pas un projet secret, mais juste un jeu que Nintendo a développé parmi tant d’autres. En revanche, Nintendo ne s’est pas gêné pour le propulser, en le comparant carrément à Tetris. La presse a pris le relais en faisant monter ce jeu au rang des indispensables sur Nintendo DS.

Maintenant, pour ce qui est du concept de jeu, dans Tetris, il faut empiler des formes afin de faire des lignes, sachant qu’une ligne rapport tant de points, que deux lignes complétées ensembles en rapportent plus et ainsi de suite jusqu’à quatre lignes ("Tetris") qui rapportent encore plus de points. Bien sûr, on est limité en temps puisque les pièces descendent plus ou moins rapidement (en fonction de votre avancée dans le jeu) et en espace puisqu’une fois le bord supérieur de l’écran touché, vous perdez.

Polarium, maintenant, a un concept bien différent. Déjà il y a deux modes de jeu prédominants. En mode puzzle, vous n’êtes pas du tout limité par le temps, l’écran ne bouge pas d’un poil, et c’est à vous de faire bouger les choses. Et en mode défi, oui, vous êtes limité par le temps, et c’est ça qui est plus intéressant.

En gros, les deux jeux sont sensiblement différents, et comme vous avez pu le remarquer, les comparer ne sert strictement à rien (du coup, vous venez de lire un paragraphe qui ne sert à rien, mais c’est comme ça ici !). La seule chose qui les rapproche, c’est le fait d’être puzzle, casse-tête, rapidité et œil, surtout.

L’écran titre et le menu tout pourri

Graphismes

Très rapidement sur ce passage-ci. Polarium n’a absolument aucun effet spécial je ne sais quoi. Tout et je dis bien tout se joue en 2D. Côté design, vu que tout se joue avec des petits carrés (les "tuiles"), je vous laisse imaginer que les carrés ont au moins le mérite d’être bien réalisés (manquerait plus que ça ^^).

Au niveau des couleurs, si on retire le menu (qui est bleu et blanc), tout se joue avec trois couleurs que votre prof de dessin au collège vous a sûrement repéré plusieurs fois que ce n’étaient pas des couleurs. Il s’agit bien sûr du noir, du blanc et du gris. En gros, ça risque pas de baver sur votre écran.

Pendant l’action, vous verrez se dessiner (avec un petit effet 3D tout mimi ^^) un chemin aux bords très fins colorés en orange et rouge de façon à bien ressortir quelle que soit la couleur de fond (noir, blanc ou gris).

Quand vous réussissez à faire une ligne (je vous expliquerai comment plus tard), vous avez droit à un petit effet de lumière qui n’a rien d’extraordinaire, mais qui montre bien, au moins, que vous avez gagné, et c’est tout de qu’on est en droit d’attendre. Peut-être que certains d’entre vous auraient apprécié une petite photo de femme à poil quand on gagne, mais heureusement, les développeurs ont su rester dignes de ce côté là.

Vous l’aurez donc compris, côté graphismes, on est dans la simplicité la plus pure, et ça aurait été difficile de rater de truc là.

Après, pour ce qui est du "décors" du jeu, c’est à dire les menus, l’écran de présentation et tout ça, c’est déjà moins bon. Les menus, pour commencer, ne sont vraiment pas beau, avec un fond bleu qui fait tache et une disposition des boutons "valider" et "annuler" tellement mauvaise qu’on commence presque toujours une partie en se trompant (ce qui est embêtant ^^). Et l’écran titre, déjà la disposition des titres laisse à désirer et c’est pas intuitif de savoir quel mode a été sélectionné… Franchement, ils auraient pu faire beaucoup mieux avec un tout petit peu de jugeote.


Musiques et Sons

Hum… Je commence par les musiques… elles sont AFFREUSES !!!! Je n’ai jamais vu de musiques aussi affreuses, horripilantes dans un jeu vidéo ! Elles sont vraiment horribles, y’a pas d’autre mot. Elles vous prennent la tête, elles n’ont rien de musiques d’ambiance comme on aurait été en droit d’attendre d’un tel jeu. Et pour tout vous avouer, je ne peux rien dire plus puisque, fort heureusement, il y a une option pour couper la musique (et laisser les sons malgré tout). Vous comprenez bien que j’ai coupé la musique après à peine dix minutes de jeu.

J’ai même voulu aller au bout de ma démarche de rédacteur et remettre la musique pour faire une analyse vraiment complète, mais à peine était-elle remise que j’ai coupé le son de la console, question de réflexe. Donc autant dire avec des mots simples que tout le monde pourra comprendre : c’est de la merde.

Les sons, maintenant. c’est déjà mieux. Quand vous passez le stylet, vous entendez un petit "tac" comme les horloges de gare quand elles changent de minute. Ce bruit n’a absolument rien de chiant ou de stressant. Après, vous validez, et là c’est la tempête de sons, plutôt jolis, un peu magiques, plutôt rigolos… Rien d’autre à dire. C’est pas très varié évidemment, mais vu que vous aurez coupé la musique et que vous aurez allumé votre chaîne Hi-Fi à la place, vous serez aussi content de ne pas avoir trop de bruits à vous déranger ^^ Encore une fois, le strict minimum vital, et on s’en contentera.


Principe

Avant de décrire les trois modes de jeu, voici le principe de base de Polarium. Il existe trois sortes de tuiles : les noires, les blanches et les grises. Avec le stylet, vous devez passer sur les tuiles afin de les faire changer de couleur dans le but d’obtenir à la fin des lignes horizontales d’une seule couleur (noir ou blanc). A savoir, quand vous passez sur une tuile blanche, elle devient noire, quand vous passez sur une noire, elle devient blanche, et quand vous passez sur une grise, elle reste grise ^^

Tout se joue uniquement au stylet. Quand vous arrêtez d’appuyer sur l’écran avec le stylet, votre "zone de réaction" se termine. Vous pouvez la valider (et donc changer la couleur des tuiles sélectionnées) en cliquant sur le petit carré rouge, vous pouvez l’annuler en cliquant sur l’une des deux croix bleues situées à droite et à gauche de l’écran tactile ou vous pouvez la reprendre à un endroit précis en plaçant votre stylet sur cet endroit là (tout ce qui se trouvera entre cet endroit et la fin de votre parcours précédent sera alors effacé).

Sachez avant de commencer la partie que les tuiles grises sont là uniquement pour vous aider. Elles se trouvent en bordure de l’espace de jeu et vous permettront bien souvent de vous dégager de situations pas commodes. Sachez également que vous ne pouvez pas passer deux fois sur la même tuile. Le chemin de votre stylet est matérialisé sur l’écran par des bords oranges, rappelez-vous. vous ne pouvez pas franchir ces bords oranges.

C’est vraiment archi simple ! D’ailleurs je pense que vous aurez passé plus de temps à lire ce test à la con plutôt que d’assimiler le principe une fois le jeu en main. Vous voyez ? Je ne fais que vous faire perdre votre temps depuis le début, hahahahahaha !!!! Cruel, hein ? En plus il y a un petit didacticiel en début de jeu qui vous propose de tout vous apprendre.

Le premier puzzle, tout simple…
C’est déjà plus complexe…
Alors imaginez les derniers tableaux !

Mode Puzzle

Je pense qu’il faut passer par ce mode là avant de commencer à toucher aux autres. Il n’est pas moins difficile, c’est juste qu’il est beaucoup plus posé et qu’il vous permet de vraiment vous familiariser avec les commandes.

Le but de ce mode est de réussir les puzzles. Vous n’avez absolument aucune limite de temps. Le seul et unique inconvénient, c’est que vous devez tout faire en un seul coup de stylet. Il y a 100 puzzles à réussir. Les vingt premiers sont d’une simplicité à la limite du foutage de gueule, mais les vingt derniers, eux, sont quand même beaucoup plus casse-tête. Et je ne vous mentirai pas en vous disant que certains pourront vous demander plus d’une demi-heure avant d’être résolus !!

Bien sûr, vous n’avez aucun taux de réussite à avoir, et comme je disais, aucune limite de temps. L’essentiel est de bien réfléchir afin de parvenir à résoudre le problème. Au début, c’est simple, vous aurez un écran bicolore et votre technique consistera à faire disparaître l’une des deux couleurs, mais par la suite, il sera utile, intelligent voire indispensable d’avoir deux couleurs. Je vous rappelle que le but n’est pas de « monochromiser » votre plateau mais de faire des lignes horizontales d’une seule couleur.

Quand vous réussissez dix plateaux, les dix suivants se débloquent. Enfin ça c’est dans le mode classique, puisque il y a aussi le mode original qui a le même principe, sauf que les tableaux sont ceux que vous aurez créé ou que des amis vous auront envoyés. Vous pouvez également vous échanger des plateaux via Internet (ou Pictochat pourquoi pas) puisqu’il est possible de récupérer un code alphanumérique qui correspond à votre tableau. Simple comme bonjour.

Par la suite, une fois que vous aurez réussi vos 100 tableaux classiques, vous pourrez vous amuser à les recommencer. Au final, ceux qui ne vous auront pas posé de problème la première fois pourraient bien vous demander deux fois plus de temps la deuxième fois.

A savoir, il y a deux petites icônes à sélectionner ou non avant le début de la partie en mode puzzle. La première est très utile puisqu’elle sauvegarde temporairement (c’est à dire jusqu’à ce que vous vous essayiez à un autre tableau) le tracé de votre stylet. C’est très utile, par exemple si vous pensez avoir réussi, que vous validez et que vous vous rendez compte qu’il reste une tuile à retourner, chose aisément réalisable, mais à condition de faire exactement le même parcours. Votre parcours s’affichera donc sur l’écran supérieur, l’écran d’aide. L’autre petite icône fait apparaître des conseils de tracés. Eu bout d’une minute, un point apparaît sur l’écran supérieur, pour vous dire là où il faut commencer, par exemple. Enfin j’avoue que j’ai pas trop compris à quoi ça servait, huhuhu !

L’atelier pour créer ses propres tableaux…
Tout simple mais bigrement efficace ^^

Mode défi

Là ça devient plus sérieux. Une fois que vous aurez bien acquis le principe du jeu, vous pourrez vous attaquer à ce mode-ci. C’est tout simple à expliquer, mais à jouer, c’est beaucoup plus difficile. Vous commencez la partie avec une tableau en noir et blanc que vous aurez vite fait de faire disparaître d’un coup de stylet, mais à peine aurez-vous validé votre tracé qu’une autre portion de tableau tombera depuis l’écran supérieur. Vous devrez vous dépêcher de la faire disparaître, et vous vous rendrez alors compte que c’est quasi impossible de le faire d’un coup de stylet. Vous devrez donc vous y prendre à deux fois, ce qui laissera le temps à une nouvelle portion de tomber. Quand vous faites vos lignes, elles disparaissent, et tout ce qu’il y a au dessus tombe le plus bas possible. Quand la barre rouge en haut de l’écran supérieur est atteinte, vous avez perdu. En revanche, quand la ligne rose touchera le bas de l’écran inférieur, le rythme changera. Surprise !!

Ici, la principale difficulté vient du fait qu’on a vite fait de s’emmêler les pinceaux ou de regretter d’avoir commencé son tracé ici. Certes, on peut toujours l’annuler, mais ça implique de perdre du temps et le temps est très important ici. De plus, dans le feu de l’action, vous aurez souvent tendance à penser qu’il faut supprimer toutes les noires ou toutes les blanches, oubliant que ce qui compte en réalité, c’est de faire des lignes monochromes. A noter également qu’un petit temps est nécessaire quand une ligne disparaît, pour que le reste tombe. Mais vous pouvez anticiper et commencer votre tracé. Il faut bien faire attention cependant à faire le tracé là où seront les tuiles à faire disparaître une fois le tableau tombé et non pas là où il est avant de tomber, sinon vous risquez de faire une forme encore plus bizarroïde et donc encore plus difficile à faire disparaître.

J’espère avoir bien expliqué… En même temps, j’avoue que je suis une grosse quiche à ce mode là ^^ Même s’il y a un mode entraînement, on est loin de l’époque de Tetris où la vitesse allait du tout lent au vachement rapide. Là on commence directement au rapide et après ça s’accélère encore… Ouah ^^

Il va perdre, là… c’est sûr ! Quasiment sûr ^^
Ou pas…

Mode duel

Haha !! Ici, il faut deux consoles pour jouer, puisqu’il s’agit du mode multijoueur de Polarium. Et il ne se joue qu’à deux, ce qui est regrettable (en même temps je vois pas trop comment ils auraient pu faire à trois ou à quatre…).

Avant de commencer, les préparatifs. Il faut deux consoles, certes, mais il faut aussi le jeu ! Une seule cartouche est nécessaire, mais vous pouvez également en avoir deux (ça simplifiera la démarche). Si vous n’avez qu’une seule cartouche, il faut que celui qui la possède aille dans le salon et commande un envoi de données. Celui qui ne l’a pas va dans le menu de téléchargement de sa console et télécharge le jeu. Après ça, il sera possible de joueur. Pour ceux qui ont chacun leur cartouche, c’est tout simple, il suffit d’aller directement dans le mode Défi et de commencer la partie multijoueur.

Il faut savoir que la transmission des données du jeu offre également 10 tableaux puzzle pour s’entraîner. Ces tableaux resteront stockés dans la Nintendo DS du joueur sans carte jusqu’à ce que celle-ci soit éteinte.

Le principe est presque le même que dans le mode Défi dans le sens où le but est de faire disparaître un maximum de lignes et le plus rapidement possible, mais il y a trois petites choses qui changent quand même. Premièrement, et c’est le plus notable, il faut tenir la console de côté, de façon à ce que l’écran supérieur se retrouve à gauche, la croix en bas, l’écran tactile à droite et les boutons en haut… Oui, ça risque d’être moins confortable, mais bon, ça change un peu donc c’est rigolo ^^ Après, il faut donc éliminer toutes les lignes qui apparaissent sur l’écran, sachant que quand un joueur en fait disparaître, elles viennent remplir l’écran du joueur adverse. De plus, il y a quelques "power-ups" qui peuvent transformer légèrement ou monumentalement le tableau de l’adversaire.

En gros, ça vous fournit des parties pleines de rebondissements qui risquent de vous amuser.

Après, si vous êtes comme moi et qu’aucun de vos amis ne possède de Nintendo DS, vous êtes mal barrés ^^



J’ai tourné les deux dernières images pour ne pas vous faire tourner la tête !

En bref…

Il est temps de conclure ! Gros test pour petit jeu, c’est plutôt contradictoire, mais j’avoue que j’ai beaucoup blablaté, et tout le monde s’accorde à dire que Polarium est plus facile à comprendre qu’à expliquer. Rajoutez à ça le fait que je suis archi nul comme rédacteur, voilà le genre de test que ça donne ! rah làlà ! y’a plus de jeunesse.

Histoire : Au moins, dans Tetris, ils avaient planté un décor (la Russie, des violons, une fusée…), ici y’a rien, on est directement lâché dans le jeu, c’est assez bizarre, d’ailleurs !

Graphismes : C’est le strict minimum, on peut regretter qu’il n’y ait pas de petits effets un peu plus explosifs en cas de victoire et les menus sont vraiment archi pourris. Le reste tient la route, même si on est loin d’utiliser à fond les capacités de la console ^^

Musiques et sons : Un bon point pour les sons et pour saluer l’idée ingénieuse de proposer de couper la musique archi pourrave.

Gameplay : Trois modes de jeu accrocheurs et originaux. On regrettera cependant que le jeu ne se renouvelle pour ainsi dire jamais.

Durée de vie : Terminer les 100 tableaux une fois est déjà une belle prouesse en soi, ça demandera de 10 à 30 heures selon le type de joueur que vous êtes. Rajoutez à ça 100 tableaux que vous pouvez créer, télécharger ou encoder, ça vous donne encore du fil à retordre ! En plus, y’a le mode Défi d’une difficulté presque repoussante, et le mode deux joueurs qui mérite bien sa place ici. Vraiment très bon.


Je savais pas où mettre ces deux images alors zou.

Verdict

Bon, faut pas se leurrer. Tetris était refourgué gratos avec la GameBoy alors que Polarium est vendu 30€ et est loin d’être le titre le plus intéressant de la console. Cependant, il vaut carrément le détour. Agréable à jouer si vous avez 10 minutes à perdre dans le bus ou dans le metro, passionnant si vous n’arrivez pas à vous endormir, prenant si vous avez un ami qui possède une Nintendo DS… Perso, je recommande sincèrement ce jeu ! Il ne mérite peut-être pas tous les éloges que la presse a pu lui donner ou toute la pression que Nintendo lui fait subir, mais pour une fois qu’on en revient à un jeu vraiment très simple, vraiment très basique, mais pas naze pour autant, en tant que Nintendomaniaques de la première heure, vous ne pouvez pas passer à côté, même si c’est un jeu de Mitchell et non pas de Nintendo 😉

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