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Children of Mana

Le

par

Ah, la série des Mana ! Un immense moment de pur bonheur avec Secret Of Mana sur Super Nintendo ! Et après plusieurs années d’absence et un Sword Of Mana sur GBA, Square Enix décide de développer toute une gamme de jeux aux genres différents sur divers supports, regroupés sous le nom de World Of Mana. On a récemment vu les Dawn Of Mana et Heroes Of Mana… et puis il y a aussi eu Children Of Mana sur DS ! Et ben, c’est ce dernier jeu que je vais démolir dans ce test. Ouais, j’annonce la couleur, direct : Children Of Mana, c’est de la merde !

Un peu d’histoire avant de commencer. Les jeux portant le nom de Mana sont en principe des A-RPG. Secret Of Mana et Sword Of Mana sont les meilleurs exmples. Au passage, sachez que Sword Of Mana n’est rien d’autre qu’un remake de Mystic Quest sorti sur Game Boy. D’ailleurs, ce même jeu s’intitule Final Fantasy Adventure aux US ! Bref, son remake sur GBA était très décevant, à de nombreux points de vue. Mais c’était rien face à ce Children Of Mana ! Et pourquoi ? Ben déjà, Children Of Mana n’est pas un Action-RPG mais un Dungeon-RPG ! Et vous verrez plus tard pourquoi on s’y fait vite chier…

Donc, au moment d’acheter le jeu, on se retrouve face à une boite avec une jaquette magnifique et des artworks sublimes, qui donne vraiment envie de l’acheter. Ensuite, on fait la grosse connerie de l’acheter, et on lance le jeu… et là, attention les yeux : on a droit à un dessin animé bien stylé en guise d’introduction, avec un chara-design sublime et une musique épique qui fait dresser les poils sur les bras (ouais, ça me fait ça, à moi). Rien qu’à voir ça, on se dit que le jeu qu’on a allumé 5 secondes plus tôt, bah c’est pas de la bouse ! Comme quoi, on le répètera jamais assez, les apparences…

L’île Illusia, et la carte où vous sélectionnez un donjon.

Après cette intro fabuleuse, on a droit au sempiternel « Press Start », et en cliquant sur l’écran tactile, y’aura un superbe effet lumineux. Bref, jusque là, une présentation impeccable. Et ensuite ? Et bien choix du personnage, que vous garderez durant toute la partie, parmi Ferrik (perso de base, stats équilibrées mais orientées plutôt bourrinage), Poppen (un nabot magicien), Voyageur (un gros chat avec plein de points de vie) et Tamber (la nana aux stats équilibrées, mais plus coté magie). Ensuite, faut choisir sa couleur parmi 4, et lui donner un nom. Et là, on retrouve le style de Sword Of Mana : des petits sprites fins, colorés et agréables, bref, une 2D comme on l’aime. Enfin comme moi j’aime. De toute façon, je suis fan de la 2D, que ce soit du Super Mario Bros. ou du Yoshi’s Story, en passant par Shantae (oui, j’ai réussi à parler de Shantae dans le test de Children Of Mana !).

Voilà les 4 héros du jeu : choisissez bien, vous ne pourrez plus changer par la suite…

Étape suivante : l’histoire, qui vous sera d’abord contée à travers de chouettes illustrations. Vous vivez sur l’île d’Illusia, dans laquelle repose le légendaire arbre Mana. Un beau jour, vous apprenez que l’épée sacré de Mana a osé se retourner contre le Mana lui-même. Et ? Et bien pour le reste, va falloir jouer pour découvrir ça… donc, vous commencez avec votre perso dans votre village, qui doit faire 2 écrans de large sur 2 de hauteur, et avec 3 maisons à visiter… ça paraît peu, mais là où ça fait mal, c’est que c’est le seul le village de tout le jeu !! Pitoyable… Bref, ce bled de 15 habitants est le noyau du jeu : c’est là que vous discuterez avec les habitants pour faire avancer l’histoire, que vous achèterez votre équipement, que vous choisirez l’esprit élémentaire qui vous accompagnera, que vous choisirez une mission secondaire à accomplir en parlant aux Campagnols… Dès qu’on sort du patelin, on tombe sur la carte, on clique sur le donjon à visiter, et zou : on l’attaque de suite. Pas de trajets à pied comme on en voit dans les A-RPG…

Vous ne connaissiez pas les D-RPG ? Moi non plus, jusqu’à Children Of Mana. Le gameplay est celui d’un A-RPG classique : On dirige son perso à la croix directionnelle (le stylet n’est utile que dans les menus), et ensuite, bouton A pour frapper, soit B pour invoquer l’esprit qui nous accompagne (parmi 8) afin d’utiliser la magie. Mais qu’est-ce qui différencie les 2 genres alors ? Ben le déroulement du jeu, qui est super répétitif dans les D-RPG, et c’est pas exclusif à Children Of Mana. Maintenant qu’on connait le gameplay, vous allez vite comprendre pour quoi ce jeu est une sombre merde : on arrive dans le donjon, avec l’écran de jeu en haut, et la carte en bas, ainsi que « l’objectif ».

A chaque étage, quand on voit « élimine tous les monstres », y’a de quoi péter un câble…

D’abord, cet objectif est toujours le même : retrouver la gleamwell, une graine qui permet d’accéder à l’étage suivant. Et pour l’obtenir, il va falloir suivre l’indication sur l’écran du bas… et là où c’est pourri, c’est que les indications, il n’y en a que 3 : « tuer tous les ennemis » (le truc le plus lourdingue), « élimine un monstre en particulier », « cachée dans un pot ». Voilà, les 3 moyens de découvrir une gleamwell. Et là où c’est bien chiant, c’est que dans 80% des cas, il vous faudra buter tout le monde présent dans la pièce.

En quoi c’est chiant ? Ben en fait, pour buter un ennemi (même juste un ennemi de base), il faudra lui asséner une bonne vingtaine de coups, dans le meilleur des cas !!! Et la magie n’aide pas beaucoup… n’espérez aucune stratégie ni subtilité : c’est bête et méchant. Et une fois qu’on a passé 10 minutes à marteler le bouton A pour dézinguer tout le monde, ben on trouve enfin la Gleamwell ! OUF! Et après ? Et bien on amène la Gleamwell sur la Gleamdrop, qui est une petite zone brillante : ça aura pour effet de passer à l’étage supérieur du donjon. Et là ? et bien on refait la même chose ! Trouver une Gleamwell pour accéder à l’étage supérieur. Et pour la retrouver, il va falloir suivre l’indication sur l’écran du bas. Et comme dans 80% des cas, il faudra dézinguer tout le monde, et bien on est reparti à bourriner sur A pour buter tous les monstres d’une salle qui tiendrait en tout et pour tout sur 4 écrans, etc… en plus, les nouveaux étages qu’on visite, s’ils apparaissent aléatoirement, reviennent souvent. Il n’est pas rare de tomber sur le même pièce plusieurs fois dans le même donjon ! En fait, y’a absolument AUCUNE exploration, seulement du matraquage d’ennemi…

L’établissement où vous achèterez équipement, missions secondaires, et fusion de gemmes.

Donc, je résume : on arrive dans une pièce, on met 10 minutes pour buter des monstres en s’acharnant sur eux sans aucune subtilité, on trouve la graine, on passe à l’étage suivant, et on recommence… Il est possible de sauvegarder tous les 10 étages. Une fois le donjon fini, retour direct au village, où l’histoire absolument pas accrocheuse continue. Et une fois vos petites courses finies et que vous avez discuté avec les gens, et bien on sort du village pour… arriver à la carte du monde, où vous sélectionnerez le donjon suivant. Et c’est reparti pour un tour. Aucune énigme, aucun rebondissement, aucune stratégie, une histoire insipide, un principe monotone et lourdingue… c’est bon, j’ai suffisamment détaillé le jeu ?
Le jeu dispose d’un multijoueurs que je n’ai pas pu tester… jouable en local seulement, et avec une carte par joueur, c’est plus contraignant qu’autre chose, et je doute que ça rende les donjons plus intéressants ! Et puis avoir des amis qui ont acheté le jeu, c’est rare ! Et surtout, faites pas la connerie de leur offrir le jeu, pour faire des parties multijoueur, sinon, ils ne resteront pas vos amis très longtemps…

Bon, y’a quand même quelques bonnes idées, faut pas croire : l’utilisation de types d’armes différents (épée, arc, marteau et chaîne), qui ont des effets divers face aux ennemis ou encore les esprits à associer à votre personnage, et qui leur donneront divers pouvoirs (feu, eau, soin…). Et surtout, les gemmes ! Vous récoltez diverses gemmes de couleurs différentes en fonction de leur types, et aux effets variés. Certaines donneront des pouvoirs supplémentaires, augmenteront vos stats, vous feront gagner plus de thune/expérience, vous protègeront du poison, etc… Ces gemmes sont à placer sur un socle, représenté par un damier à 4 cases, qu’il sera possible d’agrandir par la suite, jusqu’à 12 cases. Le problème, c’est que certaines gemmes tiennent sur plus d’une case ! A vous de sélectionner quelles sont les gemmes les plus utiles (en fonction du donjon ou du boss que vous allez attaquer…) et même d’en fusionner entre elles ! Alors avant de trouver toutes les gemmes (une centaine), et toutes les combinaisons possibles, vous en aurez pour un moment… Voilà pour l’aspect « intéressant » du jeu.

L’organisation des gemmes !

En bref…

Je termine déjà ce test, et ouais. Et pour finir, je vais pas m’amuser à noter les différents critères de jeu. Graphiquement, c’est agréable, même si ça pourrait largement tourner sur GBA. Côté sonore, les jolies musiques sont gâchées par le fait qu’on les entend en boucle à travers les donjons, et les 2 plus belles musiques sont celles de la séquence d’intro et celle de l’écran-titre ! Children Of Mana est le premier jeu que je connais où l’on profite des meilleurs aspects du jeu avant même d’avoir commencer à appuyer sur START ! Énorme !


Le mot de la fin ? Children Of Mana est chiant à mourir ! Du coup, je vais donner à ce jeu la note faramineuse de…

Note Finale : 03/20

1 point pour la jaquette, 1 point pour l’intro, et 1 point pour la zik’ de l’écran-titre (qui est pourtant moins bonne encore que celle de Sword Of Mana). Et d’ailleurs, je vais faire preuve de générosité : pour ne pas avoir à payer le jeu pour profiter de ces 3 points forts (Note de Frostis Advance : et nan, juste la jaquette ^_^), je vous remets la jaquette :

Et voilà ! Vous avez eu une partie du meilleur du jeu sans avoir à débourser 40€ pour profiter du pire. Encore que désormais, le jeu se trouve à 10€ neuf, maintenant… à acheter uniquement si vous collectionnez les jeux estampillé Mana, vous êtes prévenus !

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