Un an après nous avoir fait vivre des récits judiciaire de forte intensité, Capcom et ses titres à rallonge vous propose le deuxième volet de Gyakuten Saiban. Vous avez peur de la suite fade et sans goût ? Je suis là pour vous vous enlevez vos craintes (ou pas) !
Histoire
Commençons par le plus important, si vous comptez acheter cet épisode alors que vous ne possédez pas l’autre, vous serez perdu. Pas tant que ça me diront ceux possédant déjà la cartouche mais moi je trouve que tout est expliqué brièvement et que quand on vous parle des personnages clés de la série comme Mia, Hunter ou encore Manfred Von Karma, les explications les concernant et les liens qu’ils ont avec Phoenix méritent d’être approfondi.
Entrons maintenant dans la partie histoire à proprement parler.
Vous êtes Phoenix Wright (Ryuichi Naruhodo dans la version jap’ ^^) qui est un jeune avocat de la défense. Jeune certes mais talentueux qui a de nombreuses fois apporté la vérité sur les faits de criminels parfois haut placés (donc intouchables). Évidemment, vous n’êtes pas seul au monde. Commençons par Mia Fey, votre mentor, celle qui vous a enseigné votre métier d’avocat et qui est malheureusement morte assassinée. Mia ne sera pas la seule de la famille Fey avec qui vous ferez connaissance, il y a aussi Maya, sa sœur de 18 ans. Elle est maintenant votre partenaire mais elle est aussi médium de talent capable d’incarner les esprits en elle. Maya vous sera rarement d’une grande d’aide, en fait elle est plus là pour faire vivre le récit.
Rentrons dans le cadre juridique maintenant avec pour commencer l’inspecteur Dick Tektiv que vous retrouverez dans toute les affaires, il est sympa et facile à manipuler pour obtenir pleins d’infos sur les affaires. Son chef, c’est Benjamin Hunter, avocat de l’accusation (un procureur). Lui aussi est jeune, talentueux et il est aussi votre « rival ». Le réveil d’une affaire de son passé un peu glauque l’a poussé à partir de la scène, le principal acteur de cette affaire étant Manfred Von Karma, un avocat de l’accusation fou de la perfection qui n’a jamais perdu une affaire en 40 ans de métier mais qui est allé faire un petit tour en cabane grâce à vous.
Voilà en ce qui concerne les personnages de l’épisode un que vous retrouverez bien sur dans celui-ci.
Pour les personnages clé apparaissant dans cet épisode, je vais d’abord vous parler de Pearl, membre de la famille Fey, elle est médium (et a d’ailleurs plus de pouvoir que Maya). Elle n’a que huit ans et elle n’est jamais sortie de son village. La deuxième est Franziska Von Karma, fille de l’ancien procureur, adolescente prodige, elle n’a que pour but de se venger de vous. Autrement, il y a bien sur les personnages secondaire de la série que vous retrouverez aussi dans cet épisode Je ne vais pas tous les énumérer, vous le verrez par vous même.
L’univers de Phoenix Wright est quant à lui très manga, lorsque vous verrez le bordel qui règne au tribunal vous comprendrez. Ca part souvent en délire, les témoins qui ne respecte pas le juge, qui est lui même un peu neu-neu, ajouté à une Von Karma qui donne des coups de fouet à tout va. Vous voyez à peu près le tableau ^^
J’ajouterai enfin que Phoenix Wright n’est pas une simulation d’avocat comme la presse à la con s’amuse à le dire, des avocats japonais se sont d’ailleurs plaint à Capcom en disant que ce jeu ne ressemblait pas à la vérité. Encore heureux, car ces avocats sont peut-être diplômés mais cela ne leur empêche pas d’être cons. Un jeu vidéo n’est à la base pas censé représenter la réalité, son but principal est de nous divertir, ce que Phoenix Wright fait à merveille grâce à un humour omniprésent et des affaires toujours intéressante et bourrées de surprises.
Une dernière chose, qui à tout de même son importance, les fautes de textes. Parfois erreur de frappe, après faute de français, ça fait vraiment grincer des dents. C’est d’ailleurs tout à fait intolérable que l’équipe censée veiller à ça soit payée…
Graphismes
Les graphismes n’ont pas changé d’un iota par rapport au premier opus, le jeu étant à la base sorti sur GBA, les scènes ne sont que des tableaux avec devant un personnage possédant un certain nombre d’animations.
Phoenix Wright se déroule en deux temps :
Tout d’abord les phases d’enquêtes souvent limitées à votre cabinet, la prison et le lieu du meurtre ainsi que ses alentours. Ces lieux sont tout à fait normaux comme on pourrait en trouver chez nous. Les dessins ne sont ni trop bâclé ni trop détaillés, tout est parfaitement visible et reconnaissable. Au niveau des personnages, se sont généralement Tektiv, Maya, votre client et les différents témoins que vous pourrez rencontrer. Chacun d’entre eux possède ses propres caractères et sont pour la plupart attachants, si au début vous êtes paumé, vous apprendrez très vite à faire connaissance 🙂
Il y a ensuite le tribunal, que vous verrez sous six plans, le hall d’entrée, votre camp, celui de l’adversaire, la barre du témoin, le bureau du Juge (en hauteur) et la salle vue dans son ensemble. C’est d’ailleurs durant ces phases là que vous verrez Phoenix Wright vu que vous l’incarnez à la première personne durant l’enquête. Personnellement, j’aime le design du juge, il est tout ce qu’il y a de plus cliché, chauve, barbe imposante mais je crois que j’aime par dessus tout sa bêtise ^^
Dans l’ensemble, le dessin de Phoenix Wright n’est pas très impressionnant si on aime le dessin avec un grand D et mis à part certaines coiffures, le chara-design fait vraiment penser à du manga grand public. M’enfin moi j’aime, ce n’est pas parce qu’il sont simple qu’il ne sont pas classe !
Gameplay
Le Gameplay de Phoenix Wright n’a rien de compliqué. Il vous suffit juste de cliquer sur ce que vous voulez faire, pas besoin d’être le plus rapide ou de dessiner des trucs. Encore une fois, le jeu se sépare en ces deux mêmes phases :
La phase d’enquête est la première phase du jeu (si l’on exclue le premier chapitre qui est plus un tutorial). Généralement, vous êtes sur les lieux quand le meurtre a lieu (comme dans Détective Conan ^^) ou alors vous y arrivez après que Maya vous ai forcé. Vous êtes face à une personne qui s’affiche sur l’écran du haut. C’est sur l’écran du bas que vous jouerez votre affaire.
Quatre boutons vous font face :
- Examiner :
Pour regarder dans le décor du fond s’il ne s’y cache pas des détails importants. Cliquez tout simplement sur l’élément du décor puis sur « examiner » pour regarder. - Discuter :
Lorsque que vous cliquez ici, une autre fenêtre s’ouvre vous laissant face avec des sujets de discussion, il est bien sur très important de causer avec les gens pour obtenir des infos. Vous verrez quelques fois un cadenas sur des conversations, j’en parlerai plus tard dans cette partie. - Présenter :
Si vous pensez qu’un élément de votre dossier peut le faire parler, allez-y. - Se déplacer :
Pour changer d’endroit tout simplement. Par contre, vous ne pouvez pas sauter les lieux, si il y a un couloir entre telle ou telle pièce et que le couloir est important, le jeu vous proposera d’abord l’accès au couloir.
Lorsque que vous êtes face à cet écran, il y aura en haut à droite un onglet « dossier » pour pouvoir regarder à tout moment ce qu’il y a dedans.
Parlons maintenant de la nouveauté de cet opus : les « Psyche-Lock » honteusement traduit par « vérrous-psyché » dans notre version… Quelques fois, lors d’une conversation, la personne ne vous dira pas ce qu’elle sait, c’est alors que vous verrez des chaînes apparaître avec un certains nombre de verrous. Pour le faire parler, il faudra présenter le Magatama vert qui est dans votre dossier (ce que Maya porte autour du cou). Cliquez sur « présenter » puis sur le Magatama et là, le massacre commence !
Le but est de trouver l’élément qui répond à la question de Phoenix, ces éléments sont dans votre dossier. Une fois déstabilisé, un verrou se cassera (ou pas). Attention, ce n’est pas une raison pour faire le con ! Votre jauge (dont je parlerai plus tard) diminue chaque fois que vous présentez une connerie. Ce qui est bien par contre, c’est que le jeu vous rend l’équivalent d’une demi jauge si vous vous débloquez tous les verrous.
Maintenant, c’est plus moment de faire les cons ! Le tribunal !
C’est assez linéaire en fait, mais c’est là que Phoenix Wright devient plus un spectacle qu’un jeu. La seule partie vraiment interactive, c’est durant les contre-interrogatoires. Vous devez trouver le mensonge dans un témoignage en présentant au bon moment la bonne preuve. Par contre, faites gaffe à ne pas balancer n’importe quoi car la cour vous sanctionnera et certaines erreurs pourront vous coûter la moitié de votre jauge Oo ! Heureusement, vous pouvez consolider vos doutes quant à un élément du témoignage en cliquant sur attaquer. Phoenix posera une question qui pourra quelque fois donner lieu à une modification du témoignage. Lorsque la phrase sur l’écran est fausse, cliquez sur dossier, sur la preuve, puis sur présenter. Phoenix Wright hurlera alors « Objection !! » et déballera sa science.
Autrement durant les dialogues (70% du jeu) il y aura un énorme bouton avec une flèche qui vous servira à faire défiler le texte
Ah ! Une dernière chose, dans le premier opus, un onglet « sauver » apparaissait en haut à gauche de l’écran tactile. Étant absent dans cette version, je me suis dit qu’il fallait attendre chaque entracte pour pouvoir sauvegarder… Jusqu’au jour ou j’ai appris qu’il suffisait d’appuyer sur Start pour sauvegarder, c’est d’ailleurs la raison du retard du test (véridique ^^).
Musiques et sons
Alors là, je suis déçu. Dans le premier opus, les musiques étaient franchement géniales, surtout celle de l’objection qui rythmait parfaitement le déballage de Phoenix. Ici, les musiques du tribunal ont changé, la musique de base fait penser à une église, la musique d’interrogatoire est soûlante et la musique d’objection a perdu beaucoup de punch.
Par contre, en dehors du tribunal, de suite on respire mieux. la musique du cabinet de Wright est la même, tout comme celle de Tektiv (je crois) et ça tombe bien parce que je les aimais bien ces deux là.
Pour ceux qui ne connaissent pas les musiques du premier opus, sachant que le jeu est un remake GBA, les musiques sont restées les mêmes à savoir de la bonne zik qui sent bon les pixels : )
Au niveau des sons, vous retrouverez les voix françaises du premier opus. Ca fait toujours bizarre de pas entendre d’anglais dans un jeu. Enfin ne vous affolez pas, cela se limite à « Objection », « Un instant » et « Prends ça ». La voix de Mademoiselle Von Karma est d’ailleurs assez jolie, je m’attendais à une sorte de sorcière vu celle de son père dans l’épisode un ^^
Les autres sons sont tout à fait adaptés au jeu, des coups de marteaux et autres « pouit » qui donnent bien l’impression que vous cliquez sur un écran tactile.
Durée de vie
Dans le premier opus sur DS, les développeurs nous avaient gratifiés d’une affaire inédite de qualité, pour nous c’était normal (mis à part que la 3D apparaissait juste dans cette enquête) mais pour les japonais, elle était la raison d’acheter cette version.
Ben là c’est dans nos culs comme dirait l’autre. Seulement quatre enquêtes c’est dommage, je dirai même plus trois vu que la première est un tutorial… Inutile de tartiner sur le fait que Phoenix Wright est un jeu d’enquête donc il est évident que une fois que vous connaissez le coupable, l’enquête perd toute sa saveur si vous voulez rejouez au jeu.
Les enquêtes sont décomposées en quatre parties. La première, l’enquête, ensuite le tribunal et c’est reparti pour un tour. Cela peut paraître court, mais ça n’est pas le cas. Dans le chapitre deux, la première enquête dure au moins 1 heure et demi.
Qu’ajouter d’autre ? La difficulté. Parfois la contradiction est super évidente, parfois beaucoup moins.
Déjà plus rien à dire ? J’me fais jeune moi…
En bref…
Histoire : 13/20
Les enquêtes sont bien et j’aime les diverses relations/histoires des personnages. Malheureusement, elles ne sont pas assez poussées, je pense que l’épisode 3 me comblera. Quant aux enquêtes, elles sont moins jouissives qu’avant j’ai bien aimé les affrontements contre les personnes haut-placées de l’épisode 1. Enfin pour finir, gros blâme pour les diverses fautes présentes dans le jeu.
Graphismes : 14/20
De beaux dessins et des persos attachant de par leur chara-design, que demander de plus ? Des décors plus vivants ? Ah ouais…
Gameplay : 16/20
Parfaitement adapté au Nintendo DS, je me demande même comment ce jeu pouvait tourner sur un seul écran. Pour ce qui est des commandes, si vous avez compris comment cliquer sur le lien pour accéder au test vous n’aurez aucun mal à vous en sortir ^^
Musiques et sons : 13/20
Mon avis est assez mitigé… Ils ont viré la musique d’objection qui était très bien mais ils ont cependant gardé des thèmes propres aux enquêtes que j’aimais bien. C’est bizarre autant tout garder si c’est pour mettre du pas terrible à la place du bien.
Durée de vie : 11/20
Un malus pour le portage tout simple sans chapitre inédit, ce qui aurait eu l’avantage de rallonger la durée de vie du jeu. De toute façon, le jeu est moins dur que le premier à cause d’une facilité due à la perte de combativité de certains procès (comme celui du chapitre 5 du premier opus).
Note finale : 14/20
Deux points de moins par rapport au premier Phoenix du nom. C’est l’éternel problème des suites, la découverte n’y est plus et la qualité baisse. Néanmoins, il est toujours aussi plaisant de vivre d’autres enquêtes à la Phoenix, ce punch, ces personnages attachants, ces retournements de situation et cet humour font de Phoenix Wright 2 (chier d’écrire le nom en entier) un bon jeu vidéo qui vaut son slot sur Nintendo DS. Après, à vous de voir si l’enquête à 10€ (40€ le jeu) vous freine ou non…