Enormément de titres de la NES n’ont pas franchi les frontières japonaises. Trop dur, trop tard, trop japonais, peu importe la raison. Certains d’entre eux sont cependant passé en douce et c’est le cas de Dragon Quest.
A l’époque de la sortie de l’épisode huit sur PS2, Dragon Quest VIII L’odyssée du Roi Maudit, beaucoup ont clamé qu’il était le premier de la série à voir le jour chez nous. Cependant, tous ont pris soin de préciser qu’il s’agissait de l’Europe car Dragon Quest a connu une localisation aux Etats-Unis à l’époque de la NES. Malheureusement, le nom original étant déjà pris par une société de jeux de rôle, il fut renommé Dragon Warrior.
Evidemment, Nintendo of America y mit son grain de sel ! En bien d’abord, vu que le jeu s’est vu doté d’une pile de sauvegarde et les sprites furent changés ; dans la version japonaise, tous les personnages étaient de face, les américains leur donnèrent un profil.
Puis en mal. Forcément, le côté Toriyama du jeu et tout ce que cela comporte fut mis à la trappe. Les personnages en SD devinrent des héros médiévaux, les blagues salaces et les allusions religieuses furent retirées et enfin, les noms furent également changés. Le vocabulaire de gosse fut remplacé par un anglais inspiré de l’anglais moderne naissant (« Thy hit points have decreased by 20 »). Le but étant bien évidemment de donner une ambiance plus mature au jeu qui était à la base proche des premiers tomes de Dragon Ball.
Par exemple, il y a une ville où une femme vous vend des tomates alors qu’en version japonaise, elle vous vend ses charmes en tripotant ses seins (l’onomatopée puff-puff, en japonais).
Regardez ces quelques images pour vous en faire un avis :
On est quand même bien loin du style Toriyama.
Il aura fallu attendre l’épisode huit pour que la série reprenne son vrai nom, car même le 7 et autres spin-off sont sortis aux Etats-Unis sous le nom de Warrior.