Metal Gear est une licence qui a du mal à être présente sur les consoles de Nintendo malgré quelques apparitions furtives avec le remake du premier épisode de la saga Solid sur GameCube et l’apparition de ce cher Solid Snake dans Super Smash Bros. Brawl sur Wii. D’ailleurs, j’ai jamais trop compris ce choix de vouloir intégrer Snake dans ce jeu où se bastonnait joyeusement toute la clique de Nintendo – bien que cela ne me gène pas plus que ça, au contraire, c’est juste que, les trois quarts de ses jeux étant sur les supports concurrents, c’est assez bizarre de le retrouver dans ce casting. Je m’attends donc à avoir le prochain MGS5 et ses remakes HD sur Wii U. En gros, un grand merci à Kojima et Sakurai de m’avoir tenté d’acheter une PS2 et une PS3 après avoir fait la loi avec Snake sur Smash Bros. Bref, cette fois-ci, après nous avoir lâché une version GameCube de Metal Gear Solid, Konami nous refile encore un remake qui est celui du troisième épisode, apparu sur PS2 il y a déjà quelques années (2005). A côté de celui sur Game Cube qui a bénéficié d’un relifting complet, Metal Gear Soild Snake Eater 3D a été, lui, optimisé pour utiliser les gadgets de la 3DS tout en restant sur le même moteur graphique que son aîné sans aucun changement majeur. Concluant ou pas, on va essayer de voir ça dans les détails.
Une histoire de serpents et de métalleux
Je ne vais pas m’étendre à raconter tout l’historique de Metal Gear (un très bon bouquin des éditions Pix’n Love le fait très bien d’ailleurs), mais juste faire quelques rapides résumés des jeux qui ont précédé Metal Gear Solid 3. Vu que sur consoles Nintendo, on n’a pas eu le privilège d’avoir l’ensemble des épisodes, surtout vu la complexité du scénario, c’est vraiment dommage.
Metal Gear est une série de jeux qui a commencé sur MSX2 en 1987 au Japon, accompagnée par un portage plus ou moins réussi sur NES. L’originalité de cette série reste son gameplay furtif qui était complètement nouveau à l’époque. L’idée a simplement germé dans l’esprit d’Hideo Kojima, le créateur de la série, grâce aux limitations techniques du MSX. Pour la petite histoire, Kojima avait pour mission de réaliser un jeu d’action dans un contexte militaire. Or le MSX ne pouvait pas afficher plus de trois ennemis simultanément à l’écran. A partir de ce problème, il essaya de revoir le concept tout en conservant les mêmes ressources. Le premier jeu d’infiltration était né. Deux autres jeux sont sortis par la suite avec Snake’s Revenge sur NES, un hors-série à part et complètement pourri, et Metal Gear 2 : Solid Snake, exclusivement sur MSX, qui reprend et améliore les bases du premier opus.
Les deux principaux épisodes (Metal Gear 1 et 2), racontent l’histoire d’un soldat nommé Solid Snake parti infiltrer une base militaire pour arrêter un mecha lanceur de missiles nucléaires nommé Metal Gear, et ceci sous les ordres de son mentor, le Big Boss. Ce dernier lui sert de conseiller durant toute la durée du jeu et finira par être le big boss de fin du jeu. Le second épisode reprend la suite de l’histoire dans une autre base pour aller butter encore une fois du mecha et du Big Boss.
C’est avec Metal Gear Solid sur PlayStation en 1998 que la licence est devenue ultra culte. On reprend les bases posées par les deux premiers sur MSX et sur NES avec un moteur 3D en ajoutant une petite touche hollywoodienne. Ce petit point a permis d’accentuer le scénario avec quelques easter eggs pour rendre le jeu complètement novateur et unique en son genre. Des scènes comme celle de Psycho Mantis sont carrément cultismes. J’ai moi-même une sauvegarde à ce stade du jeu pour pouvoir la refaire quand je veux ^^ On reprend une nouvelle fois le contrôle du Solide Serpent qui part infiltrer une troisième base pour aller tâter du Metal Gear et du Big…ah non, là il serait bien mort, pas fortiche ce Big Boss. C’est son soi-disant fils (un clone de Big Boss pour être exact) qui le remplace, alias Liquid Snake. Après du solide, du liquide, on risque du passer à du mou ?
Metal Gear Solid 2 débarque sur Play Station 2 en 2002. Il change un peu la donne et nous met dans la peau d’un autre personnage que Snake, répondant au doux nom de Raiden. Il est l’opposé extrême de Solid au niveau de l’apparence. Il y a eu pas mal de critiques à ce sujet du fait d’avoir l’impression de jouer un membre de boys-band au lieu d’un soldat bien viril à la Chuck Norris. Une petite anecdote est présente dans Metal Gear Solid 3 à ce sujet qui fera sourire ceux qui ont fait le 2. Snake reste tout de même jouable en tout début de partie. Cependant, ça ne représente même pas le quart du jeu. Bref, les mécanismes sont toujours là, à savoir on infiltre une base, on bute des gros boss, on est manipulé par ceux qui nous envoient en mission et on bute encore une fois notre mentor (celui de Raiden cette fois ci). Bref, toute la mécanique de la série est présente mais elle n’innove, cette fois-ci, que par son gameplay.
Metal Gear Solid : The Twin Snakes, sur GameCube, est le remake du premier épisode de la PlayStation, qui reprend le moteur de ce jeu en y rajoutant le gameplay du 2, à savoir la visée subjective, les casiers où l’on peut se cacher et le fait de pouvoir faire bouger les gardes immobilisés.
Enfin, Metal Gear Solid 3 est la préquelle de tous les Metal Gear sortis à ce jour. Il nous met dans la peau de Big Boss, le véritable père biologique de Solid Snake et le boss final des deux premiers épisodes 8-bits. L’idée de relancer une série avec les antagonistes des anciens jeux est toute trouvée : ça permet de faire un reboot de la série qui commençait à s’essouffler avec le deuxième épisode. Cependant Big Boss garde tout de même une apparence et un caractère similaires à ceux de Solid Snake. A l’heure actuelle, les derniers épisodes de la saga sont essentiellement centrés sur lui. Solid Snake s’efface peu à peu…
Cette fois-ci on innove complètement car ce c’est plus une immense base que l’on explore mais une jungle avec quelques camps par-ci par-là. L’histoire se passe bien avant que Big Boss n’obtienne son grade de soldat légendaire, lorsqu’il n’était qu’un simple soldat qui devait encore faire ses preuves. Son nom de code : Naked Snake (qui veut dire Serpent à poil). Avant Big Boss, il y avait tout simplement The Boss, qui est présenté comme le mentor de Snake en tout début de jeu. Cette fois-ci ce n’est pas un vieux barbu borgne mais une femme dans la quarantaine qui serait imbattable dans une technique de combat nommée CQC. Ce nouveau style de combat ressemblerait à une forme dérivée de judo.
Le scénario commence en 1964 en pleine guerre froide. L’agent Snake est lâché en pleine jungle russe pour le compte des américains, pour aller récupérer un scientifique du nom de Sokolov des mains des russes et de leur général, le général Volgin. Ce Sokolov serait à l’origine de la création de l’ancêtre des Metal Gear des précédents jeux. Ce prototype aurait la particularité d’être un tank lanceur de missiles nucléaires ambulant non détectable par les radars. La mission de Snake sera donc d’infiltrer un camp ennemi et de sauver le monsieur. Il n’est pas sans savoir que de cette simple mission en découle une deuxième beaucoup plus importante.
Le scénario reprend donc les mêmes bases que les précédents Metal Gear mais développe chaque personnage plus dans les détails. The Boss par exemple dégage un putain de charisme qu’il est rare de voir dans un personnage autre que le personnage principal jouable. On croise également des têtes plus ou moins connues (pour ceux qui ont fait The Twin Snakes ou les épisodes d’avant) comme Revolver Ocelot dans sa jeunesse. Bref tout un ensemble de personnages que je vous laisse découvrir vous-même par le biais de cinématiques à rallonge comme sait le faire Kojima Productions !
Rompu à tous les exercices !
Metal Gear Solid : Snake Eater 3D utilise le Circle Pad Pro, qui est d’ailleurs indispensable pour apprécier le jeu à sa juste valeur. Le jeu est très difficilement jouable sans, en effet, lorsque vous enclenchez la visée pour shooter une cible, vous la contrôlez via les quatre boutons de droite de la 3DS. Il est donc très difficile d’être précis. La caméra se contrôle également par ces boutons et niveau confort de jeu c’est pas tip top. En gros, on vous demande une fois de plus de mettre la main au porte-monnaie pour profiter d’un jeu au max et ça c’est pas vraiment très cool.
A l’origine, ce jeu reste le portage pur et simple de la version Subsistence de Metal Gear Solid 3, c’est-à-dire une version mise à jour du jeu d’origine. Cette deuxième version apportait de grosses modifications en termes de gameplay, tout particulièrement la gestion de la caméra qui était le gros point noir de la première version. Le jeu étant pensé à l’origine pour une manette de PS2, il est assez difficile de reproduire mieux avec moins de boutons. Avec le Circle Pad Pro, on simule parfaitement la manette PS2 avec les 2 sticks, les 4 boutons et les L et R. Le jeu reste donc aussi maniable que sa version d’origine avec ledit accessoire.
Pour cette version 3DS, on remarquera l’apparition de nouveaux mouvements venus tout droit des derniers jeux de la série, à savoir Metal Gear Solid 4 et Metal Gear Solid : Peace Walker. Ces jeux ont apporté la possibilité de se déplacer en s’accroupissant, ce qui n’était pas possible auparavant. Je trouve que cet ajout simplifie grandement les passages furtifs dans les modes de difficulté élevée. Dans la version originale, on devait se contenter de se déplacer continuellement en rampant pour éviter les phases d’alerte. A part ce point qui a quand même son importance, les options du jeu sont plus facilement accessibles avec l’écran tactile. Il est donc plus rapide d’aller chercher un objet dans les menus que dans les versions précédentes qui demandaient régulièrement de faire Start pour choisir un nouveau camouflage et changer d’armes. C’était lourdingue à un certain stade du jeu où il fallait changer son camouflage à chaque changement d’environnement.
Tiens bah parlons du camouflage qui reste la grosse nouveauté de cet épisode. Snake a le droit dès le départ à différents costumes, à de la peinture pour le visage et à un masque pour passer inaperçu dans les bases ennemis. Certains vous permettent de vous fondre complètement dans la nature et d’autres, de vous faire passer pour quelqu’un d’autre. Par exemple un costume vert pour ramper dans les hautes herbes, un marron pour ne faire qu’un avec une écorce d’arbre ou encore un costume de scientifique pour aller fouiner dans des laboratoires secrets. Un petit indicateur en haut à droite de l’écran de jeu vous permet d’évaluer le degré de camouflage. Normalement à partir de 70%, vos ennemis sont incapables de vous repérer. Au fur et à mesure de l’avancée du jeu, vous pouvez obtenir d’autres types de camouflage plus ou moins originaux.
La version 3DS vous permet de créer vos propres camouflages avec l’appareil photo de la console. Le jeu pioche simplement dans le contenu de votre carte SD et cherche les photos qui ont été stockées. Je me suis amusé à faire des costumes bien flashy en photographiant des posters de l’univers de Mario histoire de faire des costumes avec des Super Champi et d’autres trucs à la con. Au final, on détecte très mal le rendu de ces détails sur le costume de Snake. Suivant la couleur, les costumes créés donnent un indice de camouflage bien plus élevé que la moyenne. Par exemple, un costume en majorité bleu clair, je me retrouve à avoir un indice 100% dans des hautes herbes alors qu’un costume vert de base je suis à 75%. Allez comprendre…
MGS3 apporte également une autre variante de gameplay qui est de partir à la chasse. Vous pouvez donc vous amuser à capturer toutes sortes d’espèces animales ou végétales que propose le jeu. Une forme plus réaliste que la chasse aux Pokémon ! L’intérêt premier est de permettre à Snake de se nourrir et de se soigner. Une barre d’endurance est située juste en-dessous de sa barre de vie, vous permettant de savoir quand Snake a besoin de se nourrir ou pas. La tremblote de Snake vous le rappellera rapidement lorsqu’il essaiera de viser quelque chose. Vous pouvez donner à Snake tout et n’importe quoi, de la mygale au scorpion en passant par le rat et en finissant avec du serpent (qu’il adore au passage^^). Bref, vraiment pas difficile du tout le Snake, mais attention, certains ont des effets indésirables comme l’empoissonnement ou l’intoxication alimentaire pour les rations avariées. Je trouve que ça apporte une certaine profondeur au jeu et donne au personnage un coté débrouillard à la MacGyver.
Autre point qui change avec les habitudes des premiers épisodes, c’est la gestion des dégâts. Avant, Snake avait des rations pour retrouver sa vie. Ici, lorsqu’il encaisse des dégâts, vous verrez au niveau de sa jauge de vie qu’une partie est passée au rouge suivant la gravité du coup qu’il a subi. Cet indicateur vous alerte pour vous signaler qu’il est temps que Snake se soigne, et ce n’est pas une simple ration qui le guérira. Heureusement, vous avez tout l’attirail nécessaire pour soigner toutes sortes de contusions, soit en le trouvant dans les bases ennemis, soit en cherchant dans la nature avec la flore local. Encore un point qui accentue un peu plus le côté survie en milieu hostile. Pour chaque type de blessure, saignement, brûlure ou blessure par balle, vous devez trouver le bon remède à adopter. On n’utilise pas, par exemple, une attèle pour soigner une coupure. Gné ?
It’s a Jungle !
Graphiquement, malgré que le jeu date de 2005, il n’a pas vieilli d’une seule ride. Il passe très bien sur la dernière portable de Nintendo. Déjà à l’époque, le jeu comptait parmi les plus beaux jeux de la PS2 et ceci sans problèmes de ralentissement majeurs ou autres problèmes techniques. Bref la maîtrise on l’a ou on ne l’a pas. Même les personnages sont superbement bien réalisés. Je ne vois pas de différence notable entre la modélisation des personnages d’un jeu tout récent comme Resident Evil Revelations et Metal Gear Solid 3D.
La jungle est l’un des principaux environnements du jeu, tout est propre et soigné. L’ambiance est parfaitement retranscrite avec les petits cris de la faune locale. Sur ce point, rien à dire de plus que « c’est bien fichu ».
Au niveau de la bande son, ça envoie du lourd. On a aux commandes Harry Gregson William qui a déjà fait ses preuves en nous composant les superbes musiques de Metal Gear Solid 2. Pour Metal Gear Solid 3, on a droit à des thèmes originaux rappelant le style musical des années 60 et c’est du plus bel effet, en fonction des lieux ou de l’action du moment. Lors des phases d’exploration, la musique est totalement absente pour mieux coller, notamment, aux phases d’infiltration. A la fin du jeu, les musiques se veulent plus rythmées et sont vraiment là pour accrocher le joueur jusqu’à la fin en enchaînant des phases d’actions ultra variées.
Durant tout le jeu, Snake visite des lieux principalement naturels, exit les grosses bases futuristes des opus précédent. On a le droit à une petite balade en pleine jungle, des marécages boueux, des grottes souterraines et des montagnes rocailleuses. Dans ces décors complètement hors de la civilisation, vous trouverez tout de même, et ceci par surprise et parfois bien cachés, des signes que l’homme est bien présent sur ces terres. Comme ça, en pleine jungle, vous pouvez tomber sur une petite cabane secrète abritant quelques soldats et donc quelques réserves d’armes et de munitions voire des dépôts pour choper de la bouffe en boîte histoire de varier les repas. En parlant de ça, ces dépôts sont présents dans chaque map du jeu. Ils servent de ressources pour les ennemis du secteur. La petite astuce qui rend encore le jeu fichtrement bien pensé c’est qu’on peut s’amuser à détruire chaque dépôt à coup de C4 et ainsi priver tous les gardes des environs de nourriture. Ils seront directement affectés en étant moins vigilants à votre égard, voire beaucoup plus faibles au combat. Des petits détails comme ça, moi, j’adore.
Combien de temps allez-vous supporter de bouffer du serpent à chaque petit déj’ ?
Au niveau de la durée de vie, c’est un peu le point noir de cette version 3DS si on la compare avec les compilations HD sur consoles de salon et dernièrement sur PS Vita. Ces dernières possèdent plus ou moins la version complète du MGS3 d’origine qui comprend les portages des deux Metal Gear MSX et un mode boss battle (on refait l’ensemble des boss du jeu le plus rapidement possible) et un mode de jeu nommé Serpent contre Singes qui fait référence à une licence de Sony, Ape Escape. Pour des raisons de droits, la version 3DS ne le possède pas. Mais ça justifie en rien ce choix, on pouvait toujours remplacer les singes de chez Sony par les singes de chez Nintendo, comme on a pu le faire avec les Yoshi qui remplacent des grenouilles. A noter également que la dernière version du jeu sur PS2 était dotée d’un mode en ligne qui n’est pas disponible sur 3DS.
Bref tout ça pour dire que la version 3DS se retrouve au final avec uniquement le jeu de base, et ceci pour plus ou moins le même prix que la version Vita qui possède une version complète de MGS3 et en plus MGS2 dans la foulée. Ça c’est vraiment pas cool de la part de Konami…Le seul ajout exclusif à la version 3DS reste la possibilité de se déplacer en s’accroupissant et uniquement ça… J’aurais préféré un petit multi en local voire le mini jeu Serpent contre Singes en apportant quelques modifications. Ou alors au minimum le Boss Battle histoire d’avoir au moins un mini jeu… Bah non, c’est juste la version du pauvre avec de la 3D pour faire style…
Pour une première partie sans trop connaitre grand-chose, en difficulté normale, le jeu se finit en moyenne en une vingtaine d’heures sans trop perdre de temps avec les quêtes annexes.
L’aventure principale bouclée, le jeu vous offre d’autres possibilités pour augmenter la durée de vie. D’une manière classique, vous pouvez recommencer le jeu dans sa version hardcore fraichement débloquée après avoir terminé le jeu une première fois. A chaque fin de partie, le jeu vous évalue en fonction de vos performances (nombre d’ennemis tués, phases d’alerte enclenchées, nombre de Game Over, etc.). Vous gagnez juste le privilège d’avoir le rang The Boss sur votre fichier de sauvegarde si vous faites un sans-faute et ça, c’est la classe. ^^
Autrement, vous pouvez partir à la chasse de toutes les espèces animales ou végétales du jeu pour obtenir un petit cadeau. Des espèces plus ou moins rares sont à dénicher histoire de pimenter le challenge.
De plus, comme dans la version d’origine sur PS2, MGS 3D propose un mini-jeu qui est le shoot de statuettes de Yoshi (sur PS2 c’étaient des grenouilles Kerotan). Ce nouveau challenge remplace celui des dog tags de Metal Gear Solid : The Twin Snakes et Metal Gear Solid 2. Selon celles qui auront été localisées et touchées, on a droit à des récompenses plutôt sympa comme le camouflage optique ou le bandana munitions infinis. Et ça c’est d’la balle.
En bref…
Histoire : 20/20
Partant d’un fait historique réel, MGS3 se présente comme la préquelle de la saga en nous racontant les véritables origines de Snake. A partir de là, aucun problème de compréhension du scénario pour ceux n’ayant pas fait les précédents épisodes. Même si les Metal Gear ont été peu présents sur les consoles Nintendo, Konami nous offre tout simplement le meilleur scénario ou encore mieux le meilleur Metal Gear à ce jour. Un retour aux sources qui a permis de revoir certaines bases et de devenir le modèle de référence pour les prochains jeux de la série.
Gameplay : 15/20
Il est clair qu’il faudra obligatoirement choisir la jouabilité au Circle Pad Pro pour un meilleur confort de jeu mais ça demande malheureusement un investissement supplémentaire. Sans le Circle Pad Pro, ça devient pratiquement injouable. Le jeu étant pensé à l’origine pour une manette PS2, il est très difficile de faire mieux question jouabilité avec moins de boutons. Le Circle Pad Pro simule parfaitement ce qu’on pouvait avoir avec la manette PS2. On peut signaler une remise au gout du jour de certains mouvements comme la possibilité de se déplacer en s’accroupissant. Un petit plus apporté par MGS4 sur PS3.
Graphismes : 17/20
L’ambiance graphique reste assez réussie surtout au niveau de la jungle. Les environnements principalement naturels (jungle, grotte, montagne) sont très diversifiés et plaisants à explorer, énorme contraste avec les anciens épisodes qui ne proposaient que de l’urbain. Le jeu datant tout de même de 2005, son passage sur 3DS lui offre une seconde jeunesse avec des personnages toujours aussi bien modélisés.
Musiques et sons : 19/20
Avec un style musical des années sixties, Harry Gregson William, déjà à l’œuvre dans Metal Gear Solid 2, nous offre une musique parfaite en tous points. Tout est là pour caractériser ou illustrer une scène en cours. En gros, la musique du jeu agit de la même manière que celle présente dans un film. On sait déjà que Hideo Kojima est un gros fan de cinéma. Le fait de voir son jeu se rapprocher de plus en plus des gros films hollywoodiens est assez révélateur. En ce qui concerne les voix anglaises du jeu, elles collent parfaitement aux personnages du jeu. David Hayter est toujours le doubleur anglophone de Snake.
Durée de vie : 15/20
Pour cette version 3DS, vous n’avez droit qu’au jeu principal, ce qui exclut l’ensemble des mini-jeux que possédaient les versions d’origine. Donc en gros, entre 20 et 25 heures pour terminer le jeu une première fois. Après, ça dépend des envies de chacun pour le refaire une seconde fois et découvrir les secrets qu’il recèle. En même temps c’est le genre de jeu qu’on se refait bien volontiers une fois que la nostalgie nous prend.
Multijoueur et online : -/20
Le mode en ligne a été tout simplement supprimé alors qu’il existe pour ce jeu !
Note Finale : 17/20
Le meilleur Metal Gear enfin sur une console Nintendo ! Sans apporter grand nombre de nouveautés, MGS3D reste tout de même une valeur sûre en termes de jeu d’infiltration et d’action. Pour les personnes ayant déjà le jeu d’origine sur un autre support, il est clair que cette version 3DS fait un peu pâle figure et demande réflexion avant achat. Malgré une légère mise à jour pour rendre le gameplay un peu moins rigide et nous faire des jolis menus pour l’écran tactile, le jeu possède une durée de vie beaucoup plus courte que le jeu originel déjà disponible chez la concurrence depuis un certain bout de temps. De plus les gadgets de la 3DS ne sont pas utilisés dans leur intégralité : la fonction gyroscopique ne vous sert véritablement que sur trois points précis du jeu, le reste comme l’appareil photo ou la 3D n’apportent pas grand chose.
Kayin