Après avoir tout donné en 2013 sur 3DS avec des jeux comme Pokémon X et Y, Bravely Default, Luigi’s Mansion 2 ou encore Animal Crossing : New Leaf, Nintendo nous offre le retour d’une de ses vielles licences pour débuter l’année 2014 en toute sérénité le temps de voir débarquer du méga lourd sur Wii U. C’est lors d’un Nintendo Direct, en avril 2013, que Yoshi’s New Island fut annoncé pour la première fois au grand public. On y retrouve Yoshi et Bébé Mario à gambader dans des décors crayonnés au pastel avec tout un tas de couleurs à en faire péter la rétine. A première vue, le jeu a l’air de reprendre les bases de son illustre aîné Yoshi’s Island. S’agit-il d’un jeu pour lopettes ou pour véritables gamers ? Allez, on va essayer de voir ça ! Go, allumage de 3DS et que personne ne m’emmerde !
Synospsis
Yoshi’s New Island est la suite directe de Super Mario World 2 : Yoshi’s Island, sorti en 1995 sur Super Nintendo. On y retrouve Yoshi, qui avait été introduit comme simple monture dans Super Mario World quelques années plus tôt. Cette fois-ci, le petit dinosaure vert endosse le rôle principal et il veut montrer à tout le monde que lui aussi peut devenir aussi preux que le célèbre plombier à moustache.
Le jeu est réalisé par le jeune studio Arzest qui est composé des membres de l’ancien studio Artoon, qui avait réalisé auparavant Yoshi’s Island DS et Yoshi’s Universal Gravitation. Le CV de Arzest ne fait pas encore 36 pages mais c’est à eux que l’on doit les premiers mini jeux StreetPass de la Place Mii (donc pas les DLC), et Wii Play Motion sur Wii. Enfin, le studio comprend quelques personnalités reconnues comme Naoto Ohshima, qui est le character designer de Sonic the Hedgehog, et d’anciens développeurs de chez SEGA, qui ont réalisé les Panzer Dragoon.
Revenons à nos moutons ! Pour la petite histoire de Yoshi’s Island, on doit remonter quelques années avant la toute première aventure de Mario dans Donkey Kong sur arcade. On apprend que les bébés ne naissent pas dans des choux ou dans des fleurs mais dans le cloud. Des cigognes se chargent ensuite de les livrer dans tout le Royaume Champignon à la manière des colis suivis de chez la Poste. On se demandait d’où venait l’idée d’Amazon avec ses drones, je viens de le découvrir !
Enfin bref, Bébé Mario et Bébé Luigi allaient découvrir leurs futurs parents après une petite virée en cigogne, mais le pauvre volatile se fit attaquer durant sa livraison par les sbires de Kamek, un sorcier du royaume Koopa mais également ambassadeur de chez Sony (il suffit de voir les symboles PlayStation qu’il émet avec sa baguette magique), qui voulait lui voler les deux bambins. Bébé Mario put s’échapper à temps, mais pas Bébé Luigi. C’est ainsi que le petit plombier à casquette rouge fit la connaissance des Yoshi en tombant du ciel. Ni une ni deux, un des Yoshi comprend le problème et décide d’aider Mario à sauver son pauvre frère.
C’est là la trame narrative ultra passionnante du premier jeu, et l’épisode 3DS reprend à l’identique ce qui c’était passé dans celui-ci. Ici, la cigogne s’est tout simplement gourée de parents après avoir récupérée les deux bébés et se retrouve à faire marche arrière. C’est là que Kamek en profite pour retenter le coup et vole une nouvelle fois Bébé Luigi. Bébé Mario retombe une nouvelle fois du ciel et retrouve les Yoshi, et c’est reparti pour un tour !
Une grosse omelette
Yoshi’s New Island reprend trait pour trait le cahier des charges de l’épisode SNES. On a toujours la récolte des 20 pièces rouges et des 5 fleurs dans chaque niveau, histoire de débloquer quelques bonus et des stages secrets. Yoshi dispose du même compteur en étoile (plafonné à 30) qui lui indique le temps dont il dispose pour pouvoir récupérer Bébé Mario s’il se fait toucher par un ennemi. Yoshi ne dispose pas d’un compteur de vie propre, ceci pour vous rappeler que votre objectif premier c’est de conserver Bébé Mario sur votre dos.
Les nouveautés de cet épisode sont bien maigres. On découvre l’apparition des gros Maskass qui permettent à Yoshi de pondre des énormes œufs pouvant détruire une bonne partie du décor. C’est un peu comme le Mario géant des New Super Mario Bros. Sinon, vous avez les gros Maskass de métal, qui eux vous permettent de pondre des œufs en métal. Ils ont la particularité de détruire certains murs et de servir de bottes de plombs, comme dans The Legend of Zelda : Ocarina of Time pour explorer les profondeurs des mers. Car oui, Yoshi ne sait nager qu’à la surface de l’eau, comme Link.
De plus, on retrouve le coup des différentes transformations de Yoshi en véhicules, en hélico, en sous-marin, en marteau-piqueur ou encore en montgolfière. Cette fois-ci, il s’agit plus de mini-jeux secondaires utilisant la fonction gyroscopique de la 3DS. Vous accédez à ces pouvoirs de transformation en passant par une espèce de porte magique et non en éclatant une bulle comme dans l‘épisode d’origine. N’étant pas trop fan de la gyroscopie de la 3DS, certains passages sont assez pénibles, voire crise de nerf, surtout pour celui du sous-marin qui est carrément injouable.
Un cahier de coloriage
Yoshi oblige, on retrouve les couleurs pastels qui ont fait le charme de la licence dans Yoshi’s Island et Yoshi’s Story. Visuellement, c’est net, propre, cohérent et fluide. Les niveaux restent variés mais ils se rapprochent un peu trop, à mon goût, de ce qui avait été fait sur SNES. On retrouve toujours six mondes qui vont de la verte prairie avec pleins de fleurs partout jusqu’au fameux monde de lave, en passant par le monde de neige. Nintendo n’a pas voulu prendre trop de risques en conservant le même condensé d’idées, déjà très bonnes, pour ravir les jeunes joueurs qui n’auraient pas fait le premier épisode.
Pour parler un petit peu de la 3D, je trouve qu’elle passe plutôt bien dans certains environnements comme les châteaux. Les effets de profondeur sont vachement bien fichus.
Des cris et des berceuses
Sur Yoshi’s Island premier du nom, j’ai été conquis par la qualité de la bande-son avec des morceaux comme la Flower Garden ou encore l’Underground Theme, enfin surtout ce dernier qui est complètement magique. Et derrière tout ça, Koji Kondo ! Sur l’épisode New, on reste sur des musiques beaucoup moins mémorables, et même trop simplistes.
Pour les bruitages, on retrouve les affreux cris de Bébé Mario qui vous rappelleront à l’ordre à chaque fois que vous le perdez. Pour Yoshi c’est pareil, on retrouve les mêmes sons que ceux utilisés sur Yoshi’s Story sur N64 lorsqu’il saute, pond un œuf ou lorsqu’il tire sa langue.
Durée de vie
Niveau difficulté, le jeu est globalement plus facile que son aîné tout en restant sur des niveaux similaires. Pour la durée de vie, la récolte des différents bonus et faire le score parfait à chaque niveau, vous aurez largement de quoi faire. A ce titre, Yoshi’s New Island est donc aussi long à plier que sur Super Nintendo, enfin si vous êtes vraiment un maniaque du 100%, sinon on a affaire à une durée de vie normale pour un jeu de plates-formes. Au final, vous aurez six mondes de huit niveaux à explorer, sans compter les stages cachés à débloquer.
Yoshi’s New Island propose également un mode multijoueurs à deux, sans grand intérêt. Ça se passe sur des mini-jeux que vous débloquerez en fonction de votre progression dans la partie solo. On les lance cinq minutes pour les oublier ensuite.
En bref…
J’aime :
- Des couleurs partout !
- Toujours aussi jouable
- Aussi long et riche que l’épisode d’origine mais…
J’aime pas :
- … en plus simpliste
- L’OST vide
- Un multi dispensable
Yoshi’s New Island reste un condensé de ce qui a été déjà vu sur Super Nintendo. Pour les vieux de la vieille, on a vraiment l’impression de refaire l’épisode de base. Déjà que celui-ci était une tuerie à son époque, ce nouvel épisode devrait refaire le même coup chez les jeunes joueurs malgré ses quelques défauts de finition.