Premier jeu téléchargeable édité par Nintendo sur l’eShop, Pullblox a longtemps été considéré comme l’ambassadeur et le meilleur jeu du service en ligne de Nintendo. Alors que sa suite Fallblox vient tout juste de sortir, il est temps de jeter un œil à ce premier jeu, histoire de convaincre les derniers sceptiques…
Un sumo en guise de héros
Le Parc Pullblox, c’est un peu le Disneyland de Nintendo. Il s’agit d’un parc qui, comme son nom l’indique, est rempli de Pullblox, des puzzles géants construits par Papy Blox pour le plus grand plaisir des enfants. Mais malheureusement, tout n’est pas si rose dans ce parc (il n’empêche que c’est quand même bien coloré) : un voyou enferme les enfants dans les Pullblox et votre mission sera donc de les sauver. Vous, vous êtes Mallo, un enfant sumo tout mignon qui va donc devoir secourir tout ce beau monde parce que Papy Blox n’a décidément plus l’âge pour ce genre de choses ! Certes, notre héros n’a pas la carrure d’un Honda (il t’aurait fait un Sumo Head Butt là-dedans, c’était réglé) mais il est tout de même bien débrouillard et intelligent. Enfin ça, ça dépend de vous…
Du coup, c’est plus de 250 niveaux qui vont attendent. Et autant les premiers sont extrêmement simples, autant sur la fin, on a des doutes sur le fait que les enfants du jeu puissent réussir ce genre de choses. Mais on parle de puzzles et je ne vous explique même pas comment ça marche. Eh bien, c’est très simple, un Pullblox est composé de plusieurs parties de différentes couleurs. En tirant chaque partie, il est possible de se construire un escalier jusqu’au sommet où se trouve l’enfant coincé (remplacé par un drapeau dans les niveaux déjà terminés). Chaque bloc du puzzle peut être tiré de trois crans en arrière. Néanmoins, si vous êtes déjà sur un bloc tiré de trois crans, vous ne pourrez tirer celui du dessus que sur deux crans. Par analogie, si vous vous tenez sur un bloc tiré d’un cran seulement, vous ne pourrez rien faire. Il va donc falloir ruser parce que les puzzles vont rapidement faire plus de trois étages. Fort heureusement, il est également possible de tirer un bloc en le tenant depuis le côté, ce qui sera un mécanisme essentiel pour la suite des opérations.
Tout ceci, vous sera grandement (voire trop) expliqué par Papy Blox chaque fois qu’un nouveau mécanisme fera son apparition. Car par la suite, vous trouverez des échelles permettant de se téléporter (une échelle d’une couleur envoie vers l’autre de la même couleur) et des interrupteurs appelés extracteurs qui permettront de faire sortir de trois crans tous les blocs de la même couleur que celle de l’interrupteur. Si vous avez manqué un tutoriel, ceux-ci et d’autres plus avancés sont disponibles depuis le menu mais il faut être masochiste pour les lancer.
Oh hisse !
Question jouabilité, c’est du très simple, tout se fait avec les boutons ! Le pad circulaire (ou la croix directionnelle) sert à se déplacer, le bouton A permet de sauter tandis que le bouton B permet d’agripper les blocs pour les tirer ensuite. Le bouton R permet d’avoir une vue d’ensemble du puzzle et sera bien pratique quand vous serez un peu perdu. Mais il y a encore plus utile, le bouton L. Celui-ci permet en effet de revenir dans le temps d’environ 30 secondes et sera salvateur dans bien des situations où vous vous rendrez compte que vous avez oublié de tirer un bloc au tout début du niveau. Sinon, vous serez bon pour le réinitialisateur, un gros interrupteur placé en bas du niveau qui vous fera tout recommencer.
En revanche, si Pullblox ne tire pas partie des fonctionnalités tactiles de la Nintendo 3DS, il va sans dire qu’avec son système de blocs à tirer à trois profondeurs différentes, il met énormément l’accent sur la capacité de 3D stéréoscopique de la console. La 3D, en plus d’être jolie, se paye le luxe d’être utile voire indispensable dans certains cas où vous serez caché sous des blocs. C’est bien simple, il s’agit de la meilleure utilisation faite de la 3D à ce jour, jeux en téléchargement et en boîte confondus.
Graphiquement, le jeu joue la carte du mignon avec des graphismes pastels et très colorés. Tout ça respire la joie de vivre et correspond bien à l’univers du jeu. L’arrière-plan en 2D fait néanmoins un peu tâche pendant les niveaux mais rien de bien grave, on ne demande pas beaucoup plus pour un jeu de ce genre en téléchargement. En ce qui concerne les musiques, là aussi, tout cela est bien sympathique et entraînant mais elles se comptent aussi sur les doigts d’une main, ce qui fait qu’on finit par être très vite lassé. En revanche, la musique de fin de niveau est géniale et reste bien dans la tête.
Dessine-moi un Pullblox !
En ce qui concerne la durée de vie, il n’y a pas vraiment à tergiverser, c’est parfait. Avec sa base de 252 niveaux (plus d’autres à débloquer une fois ceux-ci finis mais chut…), Pullblox est déjà bien doté pour son prix de 6 €. Ceux-ci possèdent une difficulté notée de une à cinq étoiles et on peut considérer qu’à partir de trois, le puzzle vous posera quelques difficultés. Chacun se débloquant une fois le précédent fini, on passera un bon bout de temps avant de voir le bout. Il est cependant possible de passer un niveau après avoir passé quelques minutes dessus. Eh oui, vous allez être obligé d’au moins essayer ! On pourra toutefois regretter qu’un peu plus de la moitié de ces puzzles ne soient que des structures basiques sans intérêt visuel. Les décors représentant quelque chose sont beaucoup plus intéressants à parcourir et encore plus quand il s’agit de sprites de jeux NES qui sont votre terrain de jeu.
Mais là où le jeu dévoile tout son potentiel, c’est avec son fabuleux éditeur de niveau. Reprenant tous les mécanismes de l’aventure au fur et à mesure que vous les débloquerez, il vous permettra de créer absolument tout ce que vous désirez. Mais si vous n’avez pas l’imagination fertile, Papy Blox pourra vous aider avec ses structures toutes prêtes, il suffira d’ajouter le drapeau de fin de niveau ainsi que les potentiels mécanismes supplémentaires pour qu’il soit possible de terminer votre Pullblox.
Une fois celui-ci terminé, il sera stocké dans un des 90 emplacements possibles de l’éditeur de niveau. Si vous finissez votre niveau, il vous sera alors possible de le partager via un QR Code. Le jeu sauvegardera l’image du Pullblox et le QR Code sur votre carte SD (comme ci-dessous) et il suffira ensuite de partager cette image. Et c’est là qu’Internet pourra faire votre bonheur, à vous les joies des Pullblox en nombre quasi-illimité ! De plus, on en trouve réellement facilement et sur beaucoup de séries de jeux ou d’animés différents (comme vous pouvez le voir dans le fond utilisé pour ce test). Inutile de dire que si vous accrochez au jeu, vous n’avez pas fini de tirer des blocs…
En bref…
J’aime :
- C’est mignon tout plein.
- Le meilleur effet stéréoscopique de la 3DS.
- Gameplay simple et facile à prendre en main.
- L’imagination du monde entier en guise de limite à la durée de vie.
J’aime pas :
- Musiques pas diversifiées et un peu en deçà.
- Un peu trop de niveaux basiques sans dessins.
Pullblox est tout simplement un must-have de l’eShop. Réussi sur quasiment tous les plans, même là où tous les autres ont échoué (l’utilité de la 3D relief), il constitue une excellente première expérience pour démontrer les capacités de la 3DS. Pour 6 €, il n’y a que vraiment si vous êtes allergiques aux puzzle games que je peux vous le déconseiller.