Après un long silence, Nintendo sort (légèrement) de son mutisme et nous communique, par le biais de son site Internet, quelques informations sur cette formule inédite pour la firme du plombier.
Tout d’abord, alors qu’il avait été annoncé dans une fourchette allant de 2000 et 3000 ¥ (HT) par an (entre 18 et 27 €), c’est finalement au tarif de 19,99 € que Nintendo facturera son service en France. Parité parfaite avec le dollar, puisque le montant aux États-Unis sera de 19,99 $ (HT). On retrouve également des durées réduites avec une tarification bien moins intéressante, respectivement 1 mois pour 3,99 € (pratique pour essayer), et 3 mois pour 7,99 €.
Le service était initialement prévu pour l’automne 2017, Nintendo annonce désormais un vague 2018.
Concernant les fonctionnalités auxquelles donne accès l’abonnement, les changements sont ténus. Donc, pour rappel :
• Jeu en ligne.
• Application mobile pour les salles en ligne et le chat vocal (qui permet d’inviter des amis à jouer, et de discuter en cours de partie pour les jeux compatibles).
• Accès à une compilation de jeux « rétro » modifiés, qui incorporent un mode en ligne.
• Offres promotionnelles exclusives sur l’eShop.
On a toutefois eu droit à quelques très succincts exemples pour les jeux « rétro », puisque Nintendo cite désormais Super Mario Bros. 3, Balloon Fight et Dr. Mario. Interrogé par Kotaku, Nintendo précise que l’abonnement permet un accès illimité à un catalogue de jeux NES modifiés, que d’autres titres seront annoncés plus tard, que des jeux Super Nintendo sont à l’étude (mais rien n’est confirmé), et qu’une fois désabonné, l’accès à ces jeux n’est plus possible. Nintendo précise enfin, à Famitsu, que ces jeux ne sont nullement liés à la Console Virtuelle, dont on ne sait toujours rien.
L’application mobile sera quant à elle disponible à l’essai cet été (sans plus de précisions, si ce n’est qu’elle sera « limitée » et qu’il s’agira d’une « préversion »).
À titre de comparaison, le service PSN+ de Sony coûte 49,99 € par an, le Xbox Live Gold de Microsoft est à 59,99 €. Ces services ne proposent pas la même chose, mais cette comparaison très basique nous permet de voir que la clientèle visée par Nintendo est très différente. Là où Sony et Microsoft cherchent à attirer les très gros consommateurs de contenu, Nintendo semble vouloir une base d’abonnés plus large, plus hétéroclite, en proposant un service a priori bien moins fourni. Mais là où Microsoft et Sony réservent le jeu en ligne aux plus fortunés, Nintendo semble bien chercher à convaincre une plus grande base de joueurs, qui pourront ainsi avoir accès au jeu en ligne sur leur console pour un tarif bien plus abordable.
En attendant, l’accès au jeu en ligne demeure gratuit, et ce jusqu’au lancement de l’offre.
Qu’est-ce qui a pu motiver ce retard ? Peut-être des ventes bien meilleures que prévu, qui demandent à Nintendo de réévaluer le service, en terme de charge et de fiabilité. Reste que Nintendo n’est pas encore au point. Il semblerait en effet que les erreurs de connexion sur le jeu multijoueur phare de la Switch, Mario Kart 8 Deluxe, soient monnaie courante, le jeu se contentant d’une communication « pair à pair » (P2P), sans serveurs. Il sera dès lors difficile de faire payer les clients pour un service au rabais, d’un niveau équivalent à ce que proposaient la Wii et la Wii U… gratuitement.