Ne souhaitant accorder aucun répit de communication à la Switch, Nintendo lance le Splatoon 2 Global Testfire, sur le modèle qui avait rencontré un franc succès pour le premier épisode sur Wii U. L’événement avait lieu ce week-end et ce fut pour moi l’occasion de retourner aux pinceaux, fort de mes 100 heures d’expériences sur Splatoon. Voici ce qu’il faut retenir de cette version démo sur Switch, qui n’a pas souffert du tollé général de réseau auquel la Wii U avait eu le droit !
Patchwork
Pour rappel, Splatoon est un jeu où des calamars humanoïdes se livrent une guerre de territoire. Deux équipes de quatre doivent ainsi occuper le plus d’espace possible avec la couleur de leur équipe. Ils disposent pour cela d’armes de peinture, à la manière d’un paintball qui dégénérerait pour ressembler au final aux publicités de Sony pour leur écrans HD. Cette démo proposait ainsi de donner rendez-vous aux joueurs pour plusieurs sessions d’une heure réparties sur le week-end, afin de tester le mode classique du jeu ainsi que divers types d’armes et deux arènes.
S’il y a bien une chose que les fans de jeux de tirs peuvent reprocher à Splatoon, c’est l’explosion de couleurs à l’écran. Si cette exception artistique nous est déjà familière depuis la version Wii U, quel plaisir de la retrouver sur l’excellent écran de la Switch. Le jeu se montre sous son plus beau jour, fin, lumineux et coloré, et l’on imagine très rapidement les parties de plaisir nomades là où le jeu de tir est totalement absent. Au Japon, où le jeu est un vrai phénomène de mode, Nintendo a une grosse carte à jouer là-dessus pour devenir le nouveau Monster Hunter en termes de popularité. La prise en main est excellente, à quelques soucis près dont je parlerais plus loin.
Malheureusement, si le jeu reste très propre sur télé, il est en tout point identique à la version Wii U d’un point de vue technique. Certes, Splatoon avait-il besoin de mieux pour fonctionner, certainement pas. Néanmoins, cela peut donner l’impression de jouer à une extension. Comme quand de nouvelles arènes étaient ajoutées au premier épisode.
Pareil mais différent
Avoir l’impression de jouer au même jeu fait jouer un sale tour à votre cerveau. Imaginez si les freins de votre vélo changeaient de place du jour au lendemain, ça serait votre dernière balade avant le cimetière. Pour Splatoon 2 c’est un peu pareil. Les vétérans n’ont pas fini de pester face à certains changements un peu galère dû à une contrainte matérielle. Sur Wii U, le jeu était pensé pour le double écran. La carte s’affichait ainsi sur la Gamepad et il était possible non seulement d’avoir un œil constant sur celle-ci, mais aussi d’interagir avec d’un simple clic. Sur Switch, il n’y a plus qu’un seul écran à disposition et forcément, cela remet toute l’existence de la carte en cause. Dorénavant, pour consulter celle-ci, il vous faut appuyer sur X, touche qui était avant celle du saut (c’est B maintenant). Croyez moi, vous n’avez pas fini de mourir en ouvrant la carte par réflexe.
Enfin, cette carte n’est plus du tout aussi rapide qu’avant. Il faut maintenant appuyer sur un touche pour l’ouvrir, pareil pour la fermer, et pour vous téléporter près d’un coéquipier, il faut le sélectionner à l’aide de la croix (droite, bas, gauche) et cliquer sur A pour valider. C’est d’une LOURDEUR ! Heureusement, il est également possible de viser le partenaire de son choix avec le gyroscope, mais cela reste une série de combinaisons qui remplacent un simple clic.
À part ces détails, qui ne sont que des habitudes à prendre, le jeu est encore une fois identique au précédent hormis des coups spéciaux revisités. Les sensations de jeu, que ça soit au Joygrip ou à la manette Pro, sont aussi bonnes l’une que l’autre : reste à voir avec quelle manette vous êtes le plus à l’aise.
Conclusion
Retrouver Splatoon sur Switch est un vrai plaisir, qui plus est dans une version nomade qui permettra enfin d’apprécier le jeu en local à plusieurs. Bien qu’il soit prévu pour cet été, il est encore relativement discret sur son contenu, notamment sur la présence d’un mode solo un peu plus consistant et ses fonctions online aussi bien technique (la version démo était excellente) qu’au niveau des modes de jeu. Attention toutefois à ceux qui cherchent de la nouveauté, Splatoon 2 est, dans ce que nous montre cette démo, identique au précédent. Rappelez vous que nous sommes dans un monde où des millions de personnes achètent Fifa chaque année et où, à la manière de Smash Bros. ou Mario Kart, il est toujours plaisant de retrouver une bonne recette qui fonctionne. Vivement cet été, en espérant que ça soit plus juin que septembre.