Première incursion de Nintendo (même si c’est pas vraiment Nintendo en fait) dans le marché des applications mobiles, Pokémon GO a été le phénomène autant fulgurant qu’éphémère de l’été 2016. Malgré l’effet passé de mode, pas mal d’irréductibles continuent d’entretenir la flamme « PoGo ». Moi y compris.
Ingress et Pokémon GO, les faux jumeaux de Niantic
Ceux qui s’attendaient à une mouture mobile relativement enrichie de la licence Pokémon ont vite été déçus. Il faut dire qu’en dehors de donner la possibilité aux joueurs d’attraper les quelques 145 spécimens issus des versions Rouge et Bleue, Pokémon Go n’a pas grand-chose à voir avec la série mère.
Le principe du jeu est d’ailleurs basé sur un concept totalement éloigné de Pokémon, mais c’est peut-être pour ça que la Pokémon Company s’est adressée au studio Niantic pour concevoir l’application. L’entreprise basée à San Francisco a débuté en tant que petite start-up originellement intégrée à Google, avant que ses fondateurs ne décident de s’éloigner du géant américain et développer leurs idées d’applications indépendamment. C’est à ce moment-là qu’est né Ingress, premier jeu mobile de Niantic, dont le modèle a servi de base pour celui de Pokémon GO.
Le concept d’Ingress, c’est quoi, alors ? Un jeu en réalité augmentée qui se joue en dirigeant son avatar dans une carte récupérée à partir des données de Google Maps. Pour faire bouger le personnage, il suffit de bouger soi-même dans la réalité, en marchant dans les rues, les parcs, etc. Comme un podomètre qui ne compterait pas les pas faits en une journée (les kilomètres oui, par contre).
En marchant dans la rue, le personnage suit nos pas réels. Cela lui permet ainsi d’arriver à certains endroits qui existent réellement et sont transposés dans l’application. Des monuments, des pancartes d’entrée de villes, etc. Tous ces endroits remarquables deviennent ainsi des portails que les deux factions opposées dans le scénario du jeu doivent essayer de conquérir. En plus de cet aspect conquête, les portails offrent également des objets en récompense.
Voilà en gros pour le gameplay d’Ingress. Et si je digresse comme ça, c’est tout simplement pour vous demander : ça ne vous rappelle rien ?
Oui, Pokémon GO est un copier-coller de ce système, avec l’apparence et les codes de l’univers Pokémon calqués dessus pour faire illusion. Mais comme je le disais plus haut, c’est peut-être justement pour cette raison que la Pokémon Company a engagé Niantic pour développer Pokémon GO. Le concept est simple et possède un « avantage » : pousser les joueurs à marcher pour explorer l’environnement, récupérer des objets et capturer les Pokémon.
Dans le sac du dresseur
Bref. Si vous y aviez déjà joué (je sais que c’est le cas), à priori vous connaissez déjà les fondamentaux de Pokémon GO, donc il n’est pas besoin de s’étaler plus que nécessaire dessus. On se crée un avatar, on choisit un pokémon de départ entre les trois pokémon que sont Salamèche, Bulbizarre et Carapuce, puis roulez jeunesse !
Comme pour Ingress, il faut se promener en ville ou en campagne et espérer tomber sur un Pokémon sauvage. Si on est dans un lieu pas trop mal peuplé, il y a même des chances pour que l’on tombe sur un ou plusieurs Pokéstop.
Le principe est quasiment le même que sur Ingress : tu tournes le machin, ça te file des objets. Parmi ces objets, on a bien sûr les POKÉBALLS, sans oublier bien sûr les potions, les rappels, ou encore des objets complètement inédits et pensés pour l’application : l’encens, qui permet d’attirer des Pokémon à soi pendant 30 minutes mais que seul le joueur qui l’a activé peut voir ; l’appât, qui permet d’attirer des Pokémon à un Pokéstop précis pendant 30 minutes et que tout le monde peut voir ; les baies, qui permettent de faciliter la capture ou bien de doubler le nombre de bonbons obtenus (nouveauté de la mise à jour Génération 2) ; ou encore l’incubateur, qui permet de faire éclore des œufs. Et du coup les œufs : les Pokéstop filent des œufs aussi.
Rattata et roucool ad nauseam
Nous voilà donc lancés. Youpi, allons attraper des Racaillou, des Pikachu ou bien des Goupix ! Non. Non, non, non. Enfin si, mais tout dépend de l’endroit où on se situe lorsqu’on active l’application. Mais quand on lisait les avis sur Internet lors des premières semaines du déploiement de l’app, c’était l’une des critiques qui revenaient le plus : il n’y a pas tellement de variété dans les types de Pokémon que l’on rencontre. Il y en a, certes, mais c’est l’omniprésence de certains Pokémon comme Rattata, Roucool ou Nosférapti qui fâchait, surtout lorsque l’on peine à rencontrer certains spécimens comme Pikachu, Sabelette ou même Nidoran.
Et il est vrai qu’à la longue, ça devient un peu soûlant. Tu pars faire une petite promenade sous le soleil, le smartphone à la main, prêt à dégainer à la moindre vibration pour voir quel Pokémon tu pourrais bien attraper cette fois-ci… Pour remarquer que ce n’était en fait que le vingtième Roucool de la journée. Et ce n’est en rien une exagération.
Pire encore : les appâts à installer sur les Pokéstops. Un jour, je rentrais tranquillement du travail, l’application activée à tout hasard, lorsque je vois sur l’écran que le bureau de Poste du coin a été équipé d’un appât. Ni une ni deux, je fonce. Surtout que la zone m’avait déjà permis d’attraper un Insécateur ou un Magnéti sauvages. Avec un peu de chance, d’autres Pokémon plus rares pourraient apparaître ! Non. J’arrive, je passe à côté tout en ralentissant pour me laisser le temps de capturer le plus de créatures possibles lorsque je sens le smartphone vibrer trois à quatre fois à la suite. Petit coup d’espoir avant de réaliser que sur les cinq pokémon apparus, les CINQ étaient des foutus RATTATA. Même pas d’Insécateur, de Magnéti ou même de Pokémon un tout petit peu moins fréquent que les parasites habituels.
PC : Pokémon Casse-tête
Les PC sont la nouvelle stat introduite par Niantic dans le jeu, qui est bien différente des PV. Également différents des PP, les Points de Combat représentent grosso modo la puissance du Pokémon. A l’état sauvage, il arrive plus souvent que l’on tombe sur des spécimens aux alentours des 100 PC, pas plus de 500. Bien sûr, il arrive tout de même que l’on tombe nez à nez sur un Farfuret à 1100 PC.
Ces PC peuvent augmenter en faisant progresser le Pokémon grâce aux bonbons et à la poudre magique. Une sorte de montée de niveau sans l’expérience. Si un Pokémon évolue, les Points de Combat sont également multipliés mais je ne sais pas de combien parce que de ce que j’ai compris, c’est sacrément aléatoire. Il n’est toutefois pas rare de voir un Pokémon à 560 PC passer la jolie barre des 1500 PC après évolution.
Mais vous l’aurez compris, qui dit PC élevé dit Pokémon puissant. Du coup, si l’on tombe sur un Pokémon à 1500 PC dans la nature, on risque d’avoir un peu (euphémisme) de mal à l’attraper, même en ayant une belle réserve d’Hyper Ball et de baies pour faciliter la capture. La baie framby et la baie nanab ont cette utilité, l’une permettant de calmer le Pokémon pour qu’il soit moins imprévisible, l’autre le rendra plus facile à attraper.
Wesh la Gen 2 est là !
Entre temps, depuis juillet, la deuxième génération de Pokémon est enfin arrivée dans le jeu. Ils ont mis le temps qu’il fallait et Niantic ne s’est pas trop pressé malgré les plaintes incessantes des fans sur les réseaux sociaux. Grosse mise à jour, donc, qui ajoute quelques 80 créatures supplémentaires issues bien entendu des versions Or et Argent originellement sorties sur Game Boy Color.
Bon, ça apporte quoi ? Un simple regain d’intérêt, au final. Pour ceux qui comme moi n’ont jamais vraiment lâché l’application, c’est une raison supplémentaire pour continuer, surtout qu’en ce qui me concerne, la flamme de la hype n’avait jamais brûlé aussi fort depuis la fin juillet. Alors cette mise à jour a beau signer même le retour de ceux qui avaient abandonné l’app mais qui se sont finalement laissés amadouer par le regain de la hype, au final elle ne change rien de fondamental dans le fonctionnement de l’application.
Quelques rehaussements de statistiques pour les Pokémon par-ci, des changements dans l’éclosion des œufs par-là (j’y viens juste après ne quittez pas), l’ajout du genre des Pokémon, différentes descriptions dans le Pokédex, etc. La véritable nouveauté est en réalité le fonctionnement des évolutions qui vient se compliquer un peu pour certaines bestioles de la deuxième génération.
Comme vous le savez, certains Pokémon de cette génération ne peuvent évoluer qu’en remplissant certaines conditions à l’échange, comme Ramoloss, qui doit tenir une Roche Royale pendant un échange afin d’évoluer en Roigada. Pareil pour Têtarte et Tarpaud. Bien sûr dans Pokémon GO, pas encore d’échanges. Les bonbons suffisaient à ce niveau-là. Mais plus maintenant : ainsi, pour ces deux Pokémon susnommés, pour Cizayox et autres, il faut également obtenir un objet spécial (peau métal, roche royale, pierre soleil, etc.) à ajouter aux bonbons pour que le Pokémon évolue. Ça complique donc la tâche. Surtout que pour l’instant je n’ai pas vu l’ombre d’un objet de ce genre dans mon sac et je me demande bien quand et comment je vais pouvoir en obtenir un. Mais passons.
Marcher pour devenir poule pondeuse
L’une des fonctionnalités essentielles de l’application est que le nombre de kilomètres marchés est (presque) automatiquement mis à jour. Et forcément ça a son utilité, en dehors du fait de savoir presque exactement quelle distance a été effectuée au cours de la journée. Le credo de l’application c’est un peu que marcher permet d’attraper plus de Pokémon.
En effet, si l’on marche (ou court à une vitesse raisonnablement peu élevée) il est possible d’atteindre plein d’endroits différents comme la boulangerie, le supermarché du coin, la gare, l’église, etc. Et ainsi avoir plus de chances de rencontrer des Pokémon différents (sauf que souvent on tombe quand même sur les bestioles récurrentes sus-mentionnées).
Heureusement, marcher permet également de faire éclore les œufs. Une fonctionnalité reprise presque à l’identique depuis les jeux de la série mère, dans lesquels il suffit de faire un certain nombre de pas pour voir éclore le petit œuf que l’on porte dans le sac. Du coup là c’est la même chose, sauf que comme Pokémon GO est un piètre podomètre, ça se fait en fonction des kilomètres avalés. Il y a ainsi trois types d’œufs qui éclosent à partir de 2 km, 5 km et 10 km parcourus. Les œufs à 2 kilomètres pouvant offrir aussi bien les parasites communs (aspicot, chenipan, roucool, etc.) que les trois Pokémon de départ ; tandis que les œufs à 10 kilomètres réservent de belles surprises comme Ronflex, Minidraco ou encore Amonita.
Sur le papier, c’est cool. Dans les faits, ça l’est un peu moins, mais on pourrait simplement résumer ça par deux célèbres phrases ancrées dans la culture française : « C’est la faute à pas d’chance » et « Ah, c’est l’jeu ma pov’ Lucette « « . Quand bien même, sur le moment, la pilule a un peu de mal à passer quand on se rend compte que l’on a fait quatre fois le tour du pâté de maisons en une journée parce qu’il restait 800 mètres à faire pour voir éclore un &é@^\[ de Nosférapti à la place d’un Ponyta. Ou que parfois c’est un Pokémon que l’on a déjà eu en plusieurs exemplaires qui pointe le bout de son nez alors qu’on aimerait bien un peu plus de variété. Mais bon, c’est la faute à pas d’chance, hein.
Il y a pire, mais il me semble qu’une mise à jour a permis de corriger ceci : aux débuts de l’application, l’œuf 10 kilomètres permettait AUSSI de recevoir un Évoli (pas complètement commun mais loin d’être rare)… Alors que, je le rappelle, ces œufs-là ont la possibilité de devenir des PUTAIN DE KABUTO ou autres. Mais bon, c’est la faute à pas d’chance, hein.
L’autre intérêt de la marche, ajoutée un peu plus tard dans les mises à jour de l’application, est la fonctionnalité de Pokémon Copain. Un peu comme Pikachu dans la version Jaune : le Pokémon suit ses pas (mais ça ne se traduit malheureusement pas à l’écran, dommage). Utile car au bout de trois kilomètres (ou un pour certains), le Pokémon obtient un bonbon. Forcément, si on a besoin de 95 bonbons pour faire évoluer un Pokémon, la tâche est un peu compliquée, mais ça reste toutefois utile.
Et tu tapes tapes tapes, c’est ta façon de jouer
Passons à un aspect de l’application qui ne m’intéresse pas vraiment mais qui a le mérite d’exister, même si la forme laisse un peu douter : les combats. Ouais, il y en a, ça ne ressemble absolument pas à ce qu’on a dans les versions consoles des jeux, mais ça fait le boulot. Pas assez pour que certains râlent mais tu ne peux pas plaire à tout le monde. Surtout que bon, le but de Pokémon GO n’est clairement pas de reproduire à l’identique le gameplay d’un jeu Pokémon normal. S’attendre à l’inclusion d’un véritable gameplay de combat au tour par tour c’est quand même manquer de discernement.
Alors donc comment ça se passe ? Déjà rappelons un petit détail : arrivé au niveau 5, le joueur, s’il clique sur une arène dans la carte affichée sur son smartphone, peut participer aux combats d’arènes. Mais avant cela, il faut choisir son équipe parmi trois : la rouge, bravoure ; la bleue, sagesse ; et la jaune, intuition. A partir de là, c’est la bataille pour occuper les arènes, qui sont, comme les Pokéstops, des éléments notables de l’environnement (église, mairie, etc.).
Bref, le but du jeu est donc de prendre le contrôle d’une arène pour y afficher les couleurs de son équipe. Rien de compliqué, et on remarque rapidement que les arènes peuvent changer très vite de drapeau, plusieurs fois par jour, même. Pour réussir à s’approprier une arène, il faut battre les Pokémon des dresseurs qui les occupent (un par dresseur par arène) et faire baisser les « PV » de l’arène à zéro pour avoir ensuite la possibilité d’y poster le Pokémon de son choix. Sachant que j’ai vu des mecs troller les autres ouvertement avec des Métamorph PC 54, autant dire que parfois c’est vraiment la foire.
Pour ce qui est de la façon de jouer, c’est assez simple : une fois son équipe de 6 Pokémon sélectionnée, l’écran de combat se déclenche. Et c’est là qu’il faut taper frénétiquement sur l’écran pour balancer des attaques. Il paraît qu’en faisant glisser son doigt sur le côté, on peut esquiver les attaques du Pokémon en face mais j’ai jamais réussi à le faire donc je pense qu’en fait ça n’existe pas. Il y a également une jauge violette qui se remplit et qui permet d’activer la super-attaque du Pokémon combattant. Pour ça il suffit de double-cliquer ou de maintenir le doigt appuyé sur l’écran. C’est très clair.
Les PC font partie intégrante du bon déroulement d’un combat. Si la différence de PC entre votre Pokémon et celui de l’adversaire est trop grande, cela tourne rapidement à l’avantage du plus costaud, quel que soit le type, bien sûr. Les types sont toujours là, forcément, et ça aide beaucoup de faire sa sélection de combattants en fonction du type des Pokémon alignés sur l’arène que l’on veut faire tomber. Parce qu’à PC équivalent, les forces et faiblesses des types seront bien sûr des avantages à utiliser.
Des bugs plus divers et variés que le Pokédex de l’app
Difficile de ne pas passer sous silence cet aspect de l’application, même si les bugs sont à attendre dans un jeu pour mobile qui reçoit plusieurs mises à jours en quelques mois ; là où un jeu vidéo pour console est normalement débuggé dans son intégralité avant la commercialisation. Mais il faut dire que les quelques bugs qui ont émaillé la réputation de l’application sont assez costauds.
Il faut aussi noter que le temps de réactivité de Niantic et sa façon de communiquer… Quasiment inexistante, n’ont pas fait bon ménage avec les bugs. Enfin on peut quand même prendre sur soi et patienter (comme moi). Mais l’internaute moyen qui écrit un commentaire sur la page Facebook ou sur la page Android/iOS de l’application est beaucoup moins patient que nous pouvons l’être. Et parfois on peut même les comprendre.
Le bug auquel je pense notamment est celui de la fin 2016 où, on ne sait pas trop pourquoi, le temps de chargement de l’application avant d’afficher la carte était multiplié par un milliard. Au moins. Ce ralentissement incroyable a tout de même duré un bon mois et demi, au moins, avant d’être corrigé par une mise à jour à la mi-janvier.
L’autre grand fiasco de Pokémon GO est bien évidemment celui du radar, qui a disparu des… radars au milieu de l’été. C’est vraiment là que le public s’est un peu détaché de l’engouement et a commencé à critiquer à tout va. En l’occurrence, il y avait de quoi. A la sortie de l’application, Pokémon GO disposait d’un radar relativement efficace qui permettait de savoir lorsqu’un Pokémon était à plus ou moins 200 mètres de là où on se trouvait. Les Pokémon proches étaient affichés en ombre ou colorés, selon qu’on les ait déjà attrapés ou non, sur l’écran, accompagné de symboles de pattes. D’une patte à trois pattes : le plus petit nombre signifiant que le Pokémon était vraiment tout proche et qu’il fallait sûrement faire une petite marche de 10 mètres pour le voir apparaître à l’écran.
Un système pas incroyable mais qui fonctionnait. Puis à un moment, ce qu’on appelle désormais le « bug des trois pattes » est arrivé. Au lieu d’afficher une variation de ces symboles, tous les Pokémon proches étaient à « trois pattes » de là où on est. Dans les faits, il pouvait bien être juste à côté, mais avec le radar dysfonctionnel, impossible de le savoir immédiatement.
Ajoutons à cela le fait que Niantic a ensuite rapidement demandé au site Internet Pokévision de fermer boutique et il n’y avait plus aucun moyen fiable pour savoir où trouver ses Pokémon. A part tourner en rond en espérant croiser la petite bête qui te nargue au loin (coucou Lippoutou).
La rage a rapidement monté quand on a appris quelques semaines plus tard qu’un nouveau type de radar était en phase de test mais uniquement du côté de San Francisco, alors que Niantic était en mode silence radio d’une rare constance face aux nombreux appels des fans sur les réseaux sociaux qui auraient bien aimé savoir QUAND le radar serait à nouveau actif.
Finalement, ce radar nouvelle génération, celui que nous avons actuellement, avec les Pokémon localisés principalement à proximité des Pokéstops, arrivera plusieurs mois après. Forcément, certains joueurs sont plus que mécontents, surtout pour ceux qui vivent en zone rurale et qui n’ont peu ou pas du tout de Pokéstop à proximité pour s’amuser à y chercher les petites bêtes.
Bref, Pokémon GO a eu un début de vie émaillé par de nombreux problèmes que je trouve tout de même inhérents au développement sur smartphone/tablette. Ça n’empêche pas que certains auraient sûrement pu être évités ou plus rapidement corrigés, surtout que le manque de communication de Niantic sur ces sujets (le bug de lenteur dont je parlais plus haut n’a jamais vraiment été évoqué de façon publique par le développeur à ce que je sache) est curieux et incompréhensible.
Des événements en veux-tu en voilà
Le bon côté de l’implication de Niantic dans l’application est qu’après quelques mois d’installation, ils ont décidé de lancer des petits événements, sûrement histoire de maintenir l’intérêt des joueurs qui activaient encore l’application après la folie de l’été.
Ça a commencé pour Halloween 2016 avec une opération plutôt sympa qui augmentait les chances d’attraper des Pokémon spectres et ténèbres (Fantominus, Spectrum mais aussi et surtout Osselait et Ossatueur) et qui faisait également doubler le nombre de bonbons lors de la capture et lors de la promenade du Copain Pokémon.
Puis en approchant des fêtes de fin d’année, on a eu droit à autre chose. Entre temps, les bébés Pokémon (Pichu, Togépi, Mélo ou encore Élekid) ont fait leur apparition, exclusivement dans les œufs. Pour l’occasion, un Pikachu spécial pouvait apparaître, celui-ci arborant un joli bonnet de père Noël (renommé « bonnet de fêtes » pour le politiquement correct). Là encore, pas mal de bonus : un incubateur donné pour chaque premier Pokéstop activé par jour. Une offre vraiment cool, pour le coup, puisque ça permettait de multiplier l’éclosion des œufs. Plus tard dans la période, les trois starters de la génération 1 ont eu droit à des apparences plus fréquentes.
Encore plus récemment, c’était la Saint-Valentin qui a eu droit à son événement spécial. Pour l’occasion, il y avait une recrudescence de Pokémon roses comme Mélofée (que je n’ai jamais croisé lors de cette période, j’en suis encore un peu vert), Noeunoeuf, Excellangue ou Rondoudou (qui était vraiment partout en revanche). La durée des modules leurres accrochés aux Pokéstop était également étendue jusqu’à six heures. Pas mal.
A venir, c’est quelque chose qui vient tout juste d’être annoncé par les pages sociales de l’application. Il se trouve que le 27 février est le Pokémon Day et pour cette occasion, à partir du 26 et jusqu’au 6 mars prochain, un nouveau Pikachu spécial, arborant cette fois un chapeau festif façon anniversaire, se montrera. Comme pour la version Noël, les chapeaux resteront à jamais sur sa tête, jusqu’à ce que vous décidiez de l’échanger contre un bonbon.
J’aime :
- Tu croises des Pokémon dans la rue et tu les attrapes (okay c’est virtuel mais c’est cool)
- Tu agrandis ta collection dans le Pokédex
- Les événements déclenchés par Niantic
- L’arrivée de la deuxième génération (Héricendre <3)
J’aime pas :
- Des Rattata, Roucool et maintenant Fouinette, partout, tout le temps
- Les bugs parfois corrigés plusieurs mois après coup
- La non-communication de Niantic a de quoi faire rager
- Les arènes n’ont aucun intérêt selon moi
Que dire… ? Pokémon GO est une application qui a ses bons et ses mauvais côtés. Certains diront même qu’il n’y a que des mauvais côtés depuis que la hype est retombée. Oui, effectivement. D’ailleurs je ne sais moi-même pas vraiment ce que je lui trouve encore à cette application. Elle n’a rien d’extraordinaire en soi et le concept tire rapidement sur la corde. Alors pourquoi ? Eh bien je dirais que Niantic a eu le nez creux et a réussi à créer une application de la même trempe qu’un Candy Crush, c’est-à-dire hautement addictive.
Tous les jours, plusieurs fois par jours, j’ouvre l’application, même lorsque je ne compte pas bouger, juste pour voir quels Pokémon il y a aux alentours, lequel pourrait apparaître juste devant moi sans que j’aie à bouger… Peut-être un inédit ? Et quand je me déplace, je ne sors jamais sans l’app ouverte, prêt à dégainer les Pokéballs au moindre signe qu’une de ces petites créatures que je n’ai pas encore attrapée n’apparaisse. En ce sens, et malgré des lacunes immenses en terme de gameplay (les arènes, une fausse bonne idée) et des bugs parfois irritants, Pokémon GO s’approche tout de même beaucoup des jeux de la série principale : on a la folie de la collectionnite. Comme il y a 20 ans quand je jouais à la version Rouge, plus tard avec la version Jaune ou la version Argent, ou beaucoup plus récemment lorsque je jouais à la version Soleil. L’envie de tous les attraper, coûte que coûte.