La série des Die hard, portée à l’écran par Bruce Willis il y a de cela quelques années, a fait date dans l’histoire du cinéma avec une trilogie qui a remporté un franc succès grâce à son mélange détonant d’action et d’humour. Ces films ont été convertis pour les jeux vidéo notamment sur PSone et sur Saturn il y a pas mal de temps. Hélas, la qualité n’était pas toujours au rendez-vous et l’annonce du développement d’un soft à licence Die Hard pouvait nous faire douter. Pourtant, lors du précédent E3 de biens belles images de ce FPS étaient montrées et pour une fois l’impatience remplaçait la crainte. Die Hard Vandetta devenait un hit en puissance et tout le monde attendait la sortie de ce titre dont on disait qu’il était le successeur de GoldenEye. Maintenant que le jeu est sorti nous pouvons voir s’il tient toutes ses promesses.
Principe
Le FPS est un genre très en vogue en ce moment et sortir du lot est bien difficile, pourtant Die Hard Vendetta s’illustre avec un principe simple mais auquel personne n’avait pensé avant : la prise d’otage. En effet, si vous vous trouvez dans une situation bien spécifique il vous sera possible de vous saisir d’un de vos ennemis, de lui coller votre arme sur la tempe, de vous en servir comme bouclier, de l’arrêter ou bien de forcer ses comparses à se rendre eux aussi. Ce système est très intéressant car en plus d’économiser des munitions vous pouvez interroger les détenus et ainsi obtenir des informations très précieuses. Il n’y a pas à dire mais c’est une très bonne trouvaille qui devrait sûrement s’étendre à d’autres jeux prochainement.
Hélas, c’est ici que se trouve le seul point fort du jeu car le reste n’est pas de la même qualité. En effet, même si il y a différentes façons de finir une mission, on n’arrive pas à trouver les mêmes sensations de jeu d’un grand FPS. On tire souvent sans réfléchir sur tout ce qui bouge ou qui ne bouge pas justement, les ennemis ont un cerveau qui frôle le ridicule et ils viennent parfois par groupe se mettre juste sous votre viseur et cela se transforme en tir de pigeons.
Graphismes
Graphiquement le jeu est beau, coloré et on a une très bonne vision de loin car dès que l’on s’approche trop de certains éléments comme les personnages ça devient tout de suite un peu moche. Le character-design est parfois un peu trop exagéré et on a l’impression de voir les personnages de Virtua Tennis, pour les connaisseurs, mais en pire.
Le jeu rame de temps à autre mais n’empêche pas l’action de bien se dérouler. Il est par contre regrettable de voir encore à notre époque des bugs impardonnables comme des corps qui traversent les murs ou des armes en suspension dans le vide ; ça fait un peu tache dans l’ensemble qui reste quand même agréable pour l’œil.
Gameplay
La jouabilité représente un bon point et à la fin d’une séquence d’entraînement très bien faite on maîtrise très bien le personnage. Toutefois la visée manuelle est plus délicate avec un stick C beaucoup trop sensible, on se laissera donc guider par la visée automatique qui l’est peut être un peu trop. En effet, il suffit juste de tirer et l’on fait mouche presque instantanément ce qui enlève notre plaisir que l’on avait acquis avant sur GoldenEye ou Perfect Dark en tirant minutieusement sur les membres ou dans la tête de nos ennemis.
La panoplie de mouvement est convenable pour un FPS, on peut s’accroupir, sauter et même regarder discrètement dans un couloir en penchant la tête pour voir si il y a des ennemis. Une idée bien sympathique mais qui ne se révèle pas indispensable à la longue.
Musique
L’ambiance sonore est correcte sans plus, il y a pas de quoi en faire toute une histoire. Mais le gros plus c’est la voix française officielle de Bruce Willis qui assure le doublage et rend le jeu très drôle avec le même humour que dans les films. Les vannes et les remarques loufoques fusent et montrent que la série des Die Hard ne sont pas que des films de brutes. Il y a de nombreux dialogues et le tout en français s’il vous plaît, un effort a été fait sur cette partie avec de nombreux timbres de voix, d’intonations, d’accents…
Scénario
Nous avons affaire à un scénario original et crée spécialement pour le jeu. 10 ans après ses exploits, John McClane coule une retraite paisible faite de bières et de télé. Un jour, au cour d’un reportage il assiste en direct à l’assaut d’un musée par les forces du fils de son ancien ennemi : Gruber. Mais ce qui pousse McClane à intervenir c’est que sa fille, devenue elle même policière, soit retenue en otage.
Ainsi commence la première mission où l’ancien flic doit sauver sa fille ; après tout s’enchaîne et on se retrouve entraîné dans une sombre affaire de trafic d’art, de vengeances… Un scénario intéressant mais on peut regretter le manque de lien entre certaines missions, on se retrouve parfois dans un endroit sans trop savoir ce que l’on fait là et pourquoi. Ce qui manque c’est un vrai briefing avant chaque stage.
Durée de vie
La durée de vie est le gros point faible du jeu même si elle a été gonflé mais avec de mauvais moyens.
En effet, les niveaux sont parfois longs voire trop longs et il faudra recommencer plusieurs fois parce que un otage est mort ou parce que un petit élément du décors essentiel nous a échappé. Le temps de trouver la bonne stratégie et c’est déjà trop tard, on se retrouve à tourner en rond ce qui est très contrariant.
Onze missions se succèdent, elles sont assez longues mais on ne les refait pas des trouzaines de fois car il se passe toujours un peu la même chose. La présence de 2 modes de jeu : normal et discret, est assez superflu et n’augmente en rien la durée de vie si ce n’est la prise de tête dans certains cas. La suppression du mode multijoueur au dernier moment n’arrange en rien les choses alors que celui-ci s’annonçait très intéressant. Dommage.
En bref…
En conclusion, Die Hard Vendetta aurait put être un bon jeu mais encore une fois la NGC ne tient pas toujours son FPS de légende. Il est bon d’y jouer une fois mais ce n’est pas un titre sur lequel on peut s’attarder indéfiniment, la mise bout à bout de ses défauts font que le plaisir de jeu retombe hélas bien trop vite.
Graphismes : 12/20
Intéressants mais pas exceptionnels. Ils semblent déjà dépassés en comparaison à Metroid Prime.
Gameplay : 13/20
Il faut s’adapter mais après c’est intuitif et on contrôle le personnage facilement.
Musique : 15/20
John McClane dans ses œuvres comiques, que du bonheur. Profitez des dialogues et rigolez.
Scénario : 11/20
Ce n’est pas ce qui compte le plus dans ce jeu et on aurait voulu plus de clarté dans l’histoire.
Durée de vie : 10/20
Argh mais où est le mode multijoueur !!!!!??????
Note Finale : 11/20
Die Hard Vendetta est divertissant mais sans plus, un peu plus d’effort des développeurs auraient put donner quelque chose de grand voir de très grand.