Plutôt que de relayer sans réfléchir chaque information et rumeur filtrant sur Twitter, en risquant de balancer des bêtises, prenons le temps de poser les choses et de résumer ce qui a été entendu, révélé ou simplement supposé cette semaine à propos de la prochaine console de Nintendo.
Déjà, une information officielle : l’heure de présentation de la Nintendo Switch le 13 janvier prochain. Il va falloir se lever excessivement tôt, puisque Nintendo planifie l’évènement à 13h à Tokyo, heure locale. Ce qui donne… 5 heures du matin chez nous ! Heureusement, c’est un vendredi : ça vous permettra d’être parfaitement à l’heure au travail (sauf si la présentation s’éternise) !
Ensuite, un petit morceau d’interview de Shigeru Miyamoto, par le site Glixel. Le père de Mario revient notamment sur la collaboration avec Apple concernant Super Mario Run, mais aussi sur les rumeurs de départ qui avaient circulé il y a quelques années à son sujet.
Il y a eu une incompréhension à propos de mon supposé départ. Ce dont on parlait vraiment à cette époque, c’était de donner plus d’opportunité et de responsabilités aux jeunes employés de la compagnie. Donc, au lieu de me voir gérer absolument tout, nous préférions vraiment étendre ce rôle à d’autres qui le mériteraient dans la société. Cela a été interprété à tort comme un signe de mon départ.
De fait, Miyamoto a été moins impliqué sur la Switch qu’il avait pu l’être auparavant, comme sur le développement de la Wii :
Ce sont ces plus jeunes qui ont pris le contrôle du développement de la Switch, et ce sont vraiment eux qui l’ont mise en avant et conçus le système. Ce sont eux qui ont accompagné la console à travers tout le processus. De ce fait, ça m’a permis de me concentrer sur d’autres projets, comme Super Mario Run, ou les parcs à thème Universal. Je vais continuer de chercher ce genre d’opportunités, où je peux faire quelque chose de nouveau et de fun.
Qu’on se le tienne donc pour dit, Miyamoto n’a, semble-t-il, été impliqué que de très loin dans le développement de la Nintendo Switch ! Reste tout de même à savoir qui ont été les têtes pensantes du projet en interne…
Passons maintenant aux bruits de couloir, avec une information venant du site VentureBeat, qui fait état de la puissance supposée de la console. Deux sources travaillant au plus près de la console confirment que la Switch tournerait bien avec une puce Nvidia, mais pas la dernière en date. En effet, l’architecture retenue pour la console est une puce Maxwell, depuis remplacée peu à peu par les puces Pascal chez le constructeur.
En gros, la console embarquerait une puce de la génération précédente. Rien de vraiment surprenant étant donné que Nintendo cherche en permanence à réduire les coûts de fabrication. Il faut savoir que les puces Maxwell consomment davantage d’énergie et produisent plus de chaleur que la dernière génération (la gamme Pascal). VentureBeat souligne aussi le fait que le développement de la Switch a commencé alors que les puces Maxwell étaient encore le fer de lance de la société… avant d’être remplacées par Pascal. Mais il faut bien arrêter les spécificités techniques à un moment pour espérer voir la console sortir un jour !
Attention cependant, on me souffle dans l’oreillette que le site VentureBeat est à prendre avec des pincettes… Quoi qu’il en soit, même si la Switch semble partir avec un train de retard encore une fois, on sait pertinemment qu’elle ne sera pas attendue sur le terrain de la puissance brute, mais du fun et de l’expérience, ainsi que des licences fortes de Nintendo.
Enfin, Internet n’a pas mis longtemps avant de faire ressurgir les brevets déposés par Nintendo concernant la Switch. Ce sont les membres du forum NeoGAF qui ont, comme souvent, cherché la petite bête et trouvé des dizaines de pages de brevets. Les plus intéressantes ont été rassemblées sur un profil Imgur que je vous propose de découvrir.
C’est l’occasion de découvrir quelques étapes préliminaires au développement de la console : on y trouve notamment un design différent pour les Joy-Con ainsi que la station d’accueil de la console pour la relier à la télévision.
D’autre part, les brevets mentionnent bel et bien un écran tactile, un gyroscope, un accéléromètre, ainsi qu’un capteur infrarouge dans le Joy-Con droit, comme cela avait été précédemment sous-entendu. Si cela se révèle exact, il y a alors fort à parier pour que les deux manettes détachables miment la Wiimote et le Nunchuk (peut-être pour accueillir les anciens jeux Wii en console virtuelle ?). En tout cas, on aurait là une sorte de Wiimote / Nunchuk sans fil, et donc le retour du motion gaming qu’on croyait abandonné.
Au niveau de la connectique, les Joy-Con semblent se raccrocher par l’intermédiaire de broches similaires à celles au dos des cartouches 3DS, ou des cartes SD. Un bouton poussoir à l’arrière semble dévolu à décrocher la manette de la console, et un système de clip anti-retour assure la bonne cohésion de l’ensemble. Il faudra du matériel solide pour résister aux innombrables détachements de la manette au cours de sa vie !
En outre, chaque Joy-Con aurait son propre moteur de vibration, et le rechargement des manettes se fait directement sur la console une fois insérée dans sa station d’accueil. Et n’oublions pas non plus la prise d’air du ventilateur, déjà aperçu sur le haut de la console, qui semble indiquer que son architecture est largement plus costaud qu’une 3DS !
Ah, vivement le 13 janvier pour avoir de vraies infos officielles ! Ça commence à être long !