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Prince of Persia : The Sands of Time

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par

Attendue avec une certaine impatience par certains joueurs nostalgies ou avides de redécouvrir un ancien hit du monde vidéo ludique, la version GBA de Prince of Persia : The Sands of Time semblait s’introduire dans la lignée du jeu originel en y apportant tout un tas de nouveautés héritées de l’épisode PS2/NGC qui font plaisir à voir. Le jeu a-t-il tenu ses promesses ? Ca vaut t’y le coup de l’acheter ? Réponse à la fin de ce test !

Scénario

Jadis, à une époque si lointaine qu’on en a oublié l’emplacement exact sur cette grande ligne qu’est le temps, vivait un sultan perse et son fils héritier. Tous deux entreprirent un voyage politique et commercial vers l’Est, vers les Indes, pour y rencontrer un maharadjah. En chemin, ils rencontrèrent son vizir qui leur présenta un énorme sablier magique qui fonctionnait avec une dague. Le sultan décida que ça serait le cadeau qu’ils offriraient au maharadjah. Ils arrivèrent alors en Inde, rencontrèrent ce fameux Maharadjah et sa jolie fille, et lui présentèrent leur cadeau. Le vizir, avec sa belle tronche de méchant, dit que pour le mettre en fonction, il fallait utiliser la dague que le Prince de Perse avait pris soin de garder avec lui.

C’est donc dans un élan de politesse que le prince saisit sa dague, et l’enfonça dans l’interrupteur prévu à cet effet. Mais là… la réaction ne fut pas celle qu’on attendait : le sablier s’ouvrit, et tout le sable se répandit dans le palais, transformant tous ceux qui le touchaient en vilains monstres méchants ! Le Prince fut épargné grâce au pouvoir de la dague, et, se rendant compte de l’étendue des dégâts, décida de remettre de l’ordre dans ce machin là.

Il découvrit alors que la dague avait des pouvoirs étranges, comme celui de redonner son apparence normale à un être transformé, ou encore, et c’est le plus important, de contrôler le temps ! C’est ainsi armé que notre jeune bagdadi va utiliser sa souplesse, son agilité, son courage et sa bienveillance pour remettre de l’ordre là où il a semé l’épouvante. Une quête qui risque d’être longue et périlleuse. Heureusement que la dague dispose de certains pouvoirs bien étranges pour éviter tout incident malencontreux à notre ami le prince de perse !




Graphismes

Quand on voit les images, on se dit « woah ! Quelle richesse dans les décors ! Quel détail dans la modélisation des personnages !! » Mais quand on a le jeu sous les yeux, c’est un peu différent… Procédons par étapes, si vous le voulez bien (de toutes façons, je ne vous laisse pas le choix).

Les décors, bah là y’a rien à dire, c’est ce qu’il y a de mieux dans cette partie graphismes. Ils sont assez riches, colorés mais pas trop, assez variés quoi que certains sont un peu redondants, ils collent très bien à l’univers, et on note une certaine recherche architecturale qu’il est bon de signaler. Mais bon, après, ça reste un jeu de plate-formes avec ses passerelles qui n’existeraient pas dans la réalité ^^

Les personnages, alors là ça ne va plus. Ils sont assez bien modélisés, y’a pas à dire, mais ils ne sont pas travaillés de la même façon que les décors : il y a un contours noir pour les faire ressortir, et il n’y a aucune nuance de couleur ou ombre. Par exemple, le pantalon du prince est blanc, blanc et blanc. Y’a pas d’ombres ni rien. C’est pareil pour tous les autres personnages et monstres du jeu. Si ça pourrait bien coller dans un jeu à l’univers naïf comme Super Mario Bros, dans cette nouvelle version de Prince of Persia, ça fait tache, vu que ça ne colle pas du tout au décors ! Ca donne l’impression d’être en face d’un vieux collage maladroit qui dégoûte un peu au premier abord ! Et aux deuxième rabord aussi. Et puis les personnages prennent parfois des postures qui font vraiment très débutant. Par exemple, la Princesse, quand elle ne bouge pas, ben… elle ne bouge pas du tout, quoi ! Aucun mouvement, une véritable statue ! Elle tient son arc dans broncher, et ça fait excessivement con !

Le jeu est ponctué ici ou là de petites cinématiques. Ce sont en fait des images qui ont été dessinées préalablement et qui sont incorporées là. C’est sympa, la qualité est assez bonne, et puis c’est fonctionnel, y’a rien à dire ! On peut quand même reprocher les quelques fautes de grammaire qu’elles contiennent ^^ (ouais, bon, j’en ai vu deux et je râle… tss tsssss)

Par contre, là où c’est fort, c’est dans l’animation ! Quand on vous dit que votre petite GBA lit 60 images par seconde, avec Prince of Persia, chaque image est bien détaillée pour un rendu assez spectaculaire qui fait plaisir à voir ! Ca donne une véritable impression de souplesse et d’aisance qui sont très bon à prendre !





Musiques et sons

Cette fois-ci, je ne me permettrai pas de faire la comparaison habituelle que je fais dans tous mes tests, parce que ça serait offenser mon Koji Kondo d’amour ! Je peux cependant vous dire que quand on vous met les musiques de Super Mario Advance 4 : Super Mario Bros 3 dans les oreilles au magasin et qu’après vous jouez à Prince of Persia, vous avez envie de pleurer : ça va du médiocre au très mauvais.

Les musiques sont très vite agaçantes. Des espèce d’imitations de thèmes orientaux, mixage indo-arabe antique avec une touche de modernité… pas très bien fait. On a vite fait de mettre le volume au minimum pour limiter les dégâts. Par contre, on ne peut que noter le grand nombre de musiques présentes dans le jeu. Enfin perso, j’aurais préféré avoir moins de musiques, mais des plus jolies. Je suis très déçu sur ce plan là !

Avec les sons, malheureusement, ça ne va pas beaucoup mieux ! La voix digitalisée du Prince fait perdre tout son charme au bonhomme ! Parce que à la longue, ça saoule d’entendre toujours les mêmes « houmph », « humph » etc… Puis le reste des bruitages n’est pas excellent. C’est dommage quand on connaît les possibilités sonores de la machine ! Un peu plus de travail de ce côté là aurait été le bienvenu !

Enfin l’avantage, c’est que vu que les musiques et les sons sont pourris les uns comme les autres, on ne perd quasiment rien en coupant le son, donc…



Gameplay

Bah faut quand même un point fort au jeu, non ? Alors le voilà. c’est certainement ici que les développeurs ont concentré la plus grosse partie de leurs efforts. Déjà dans le concept, et dans la réalisation.

Tout d’abord, comme je disais plus haut, le prince et tous les personnages, jouables ou non jouables, sont vraiment très bien animés (sauf quand ils ne bougent pas). On ne s’intéresse qu’aux personnages jouables, donc disons que le détail des mouvements permet un contrôle précis et minutieux. L’écran bouge sans saccades, donc là dessus, c’est vraiment cool !

Après, la quantité de mouvements réalisables est intéressante. C’est rare, dans les jeux de plate-formes, d’avoir un si grand arsenal de mouvements. Vos personnages peuvent donc marcher, sauter, s’agripper à une plate forme, grimper à la corde, s’accrocher à une poutre horizontale et faire de la gym dessus, s’agripper à un gros pilier et passer d’un côté à l’autre… Et pus chaque personnage a son arme, par exemple, le prince a un sabre, la princesse a un arc… chacun peut effectuer certaines actions que l’autre ne peut pas faire.

Donc justement, venons-en au contrôle des personnages. Assez vite dans le jeu, vous pourrez manier deux personnages. Le changement s’effectue grâce au bouton select. Par exemple, dans la première séquence de jeu coopératif, il faut monter le Prince en haut de la salle et le faire attendre tranquillement devant la porte pendant que la Princesse va, avec son arc, activer le super interrupteur magique qui ouvre la porte.




Mais le meilleur dans ce gameplay, c’est le fait de pouvoir contrôler le temps ! Le premier pouvoir que vous obtenez, c’est celui de remonter le temps ! En maintenant L enfoncé, vous rembobinerez la cassette, mais là où c’est intéressant, c’est que non seulement ça peut vous sauver d’une chute dans un trou, il est également possible de diriger un peu son personnage pour le faire attraper certains objets qu’il n’a pas réussi à prendre. Sympa, donc, et indispensable pour certains types d’objets. Par contre, ce pouvoir nécessite du sable pour fonctionner. Vous en récupérez en tapant sur les ennemis (il y a un petit chiffre qui s’envole à chaque fois ^^). Donc bon, ça force à limiter l’utilisation de ces pouvoirs (d’autant plus que ça consomme beaucoup ces trucs là), ce qui les rend d’autant plus intéressants. Au fur et à mesure de votre avancée, vous découvrirez de nouveaux pouvoirs, comme celui de stopper le temps. Toujours utile.

Par contre, là où je me permets d’émettre un gros reproche, c’est qu’on est souvent laissé dans un univers avec des objets et on ne sait pas toujours quoi faire. Par exemple, savoir comment passer d’un côté à l’autre d’un pilier n’est pas forcément évident au premier contact ! J’avoue avoir découvert cette possibilité en éternuant ^^ Les interrupteurs qui ressemblent à tout sauf à des interrupteurs n’aident pas vraiment à sortir d’une pièce donnée… C’est un peu sauvage. Dans un sens c’est bien parce que ça force à faire fonctionner les neurones, mais quand même, c’est parfois lourd de se retrouver à un endroit et de ne pas savoir quoi faire !



Durée de vie

Le jeu en lui-même n’est pas très très long, quelques niveaux et on en a fait le tour ! Mais il lui arrive parfois d’être assez difficile, notamment quand on découvre un nouveau mouvement qu’on ne sait pas encore maîtriser. De plus, certains passages sont quand même assez balaises ! Et les points de sauvegardes sont parfois très rapprochés, d’autres fois très éloignés. Il est fréquent de perdre bêtement, et de reprendre à un endroit qu’on a eu du mal à passer. Ca fait vite chier, je vous le dis ^^

La principale difficulté vient du fait que les personnages sont très fragiles ! Trois brûlures suffisent à mettre fin aux jours de votre prince, une chute de deux mètres suffit pour casser la colonne vertébrale de votre princesse et ainsi faire perdre l’équipe entière… Et le pire c’est quand il faut passer avec chaque personnage un passage difficile. C’est à s’arracher les cheveux !

Les joueurs confirmés risquent de passer dans les 10-15 heures sur ce jeu. Les plus mauvais passeront beaucoup plus de temps. Et ceux comme moi qui n’aiment pas le jeu se lasseront au bout de quelques heures seulement. Oui parce que j’ai pas encore eu l’occasion de le dire, mais je me suis vraiment fait chier en jouant à ça !







En bref…

Je vous avoue que j’ai été extrêmement déçu par ce jeu. Je m’attendais à un petit chef d’œuvre à la hauteur de ce à quoi j’ai pu jouer dans le temps ou sur émulateur. Manque de pot, j’ai payé au prix fort un jeu de plates-formes, certes novateur, mais qui n’a rien à voir avec le nom qu’il porte. Sans dire que c’est une souillure de ce monument du jeu vidéo, Prince of Persia : The Sands of Time sur GameBoy Advance aurait bien mérité d’être couvé quelques mois de plus pour faire quelque chose de plus réussi. Dommage, donc, je pense que Ubi Soft avait toutes les cartes en main pour nous pondre quelque chose de grandiose et qu’il est passé à côté.

J’aime :

  • L’histoire fait voyager. Elle est un peu bizarre, par contre.
  • Les décors et les animations qui sont excellents
  • La maniabilité variée, précise et exigeante

J’aime pas :

  • Le manque de cohérence entre le décors et les personnages
  • Les musiques moches et les sons agaçants
  • La difficulté aléatoire

Verdict

Je n’ai jamais revendu un jeu aussi vite… Quand on n’aime pas, on n’aime pas, alors je ne vais pas me forcer à trouver des points positifs que je ne partage pas ! Pour moi, Prince of Persia sur GameBoy Advance fait partie des trois jeux-arnaques que je me suis payés en cette année 2003. Mais bon, peut-être que certains peuvent aimer ! Et c’est vrai que les petites innovations au Gameplay y seraient pour beaucoup ! Mais bon, si vous êtes puristes de Prince of Persia, vous ne retrouverez pas ici la magie des anciens épisodes. Si vous êtes un joueur qui préfère Mario Bros, pas la peine d’essayer de glisser votre patte là dessus. Par contre, si vous êtes un acharné qui aime finir tous les jeux qui proposent un peu de nouveauté, ça peut être bon à prendre, mais sans être indispensable.