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Tales Of Symphonia

Le

par

Enfin ! Le tout premier Tales of à franchir les frontières du Japon ! Cette série n’est pourtant pas toute neuve, avec un premier opus qui date de 1994, Tales of Phantasia, déjà sorti sur SNES et RPG d’exception, il a su rencontrer le succès qu’il mérite au pays du soleil levant. Depuis, la série a bien évolué et son succès est toujours au rendez-vous. Et pour ce qui est de la qualité ?

Scénario

Il était une fois un arbre géant qui était la source du mana. Mais une guerre le fit flétrir et la vie d’un héros fut sacrifiée pour le remplacer. Peinée par sa perte, la déesse disparut dans les cieux. Elle ordonna aux Anges : « Vous devez me tenir éveillée car si je dors, le monde sera détruit« .
Les Anges portèrent l’Élu, qui se dirigea vers la tour qui montait aux cieux. Et cela marqua le début de la régénération du monde.

Voici la légende racontée depuis des lustres dans tout Sylvarant. C’est aujourd’hui un monde en déclin, et les habitants vivent dans la terreur des Désians. Le mana s’amenuise et tout le monde à les yeux rivés sur l’Elue qui à la lourde tâche de régénérer le monde.
Le jeu commence le jour de la prophétie, pendant la classe, les élèves sont surpris par un soudain clignotement. Le professeur s’absente un moment en ordonnant aux élèves de rester en classe étudier. Lloyd, le cancre de la classe et le personnage principal de l’aventure à l’occasion, préfère s’éclipser en douce avec Colette (y’a que les japoniais pour donner de tels noms aux personnages °_°), l’Elue de la régénération et Génis, son ami depuis toujours et elfe de son état.
Arrivés au temple de Martel, où la prophétie doit être entendue, ils sont attaqués par les Désians, et un homme très fort et très mystérieux portant le doux nom de Kratos, leur vient en aide. Avec son aide, ils accèdent au dernier étage du temple et Rémiel, un ange du Cruxis qui se prétend le père de Colette, lui demande d’aller briser les sceaux dispersés de par Sylvarant et d’aller à la tour du salut, où elle se transformera en ange, comme son père. Et c’est le début d’un long périple pour la régénération de Sylvarant, qui se transformera bien vite en sauvetage de deux mondes qui dépendent l’un de l’autre et se disputent le mana.

L’histoire semble un peu niaise au début, mais il n’en est rien. C’est bien un RPG dans la force de l’art, avec son lot de trahisons, ses retournements de situation spectaculaires et ses personnages ultra-charismatiques et plus profonds que l’on pourrait le penser ! (Vas-y Raine, t’es la meilleure !)

Je ne savais pas où caser ça, mais chaque partie diffère légèrement, grâce à un système de relations entre les personnages. Le niveau d’attraction change en fonction des réponses que vous donnez au questions posées. Ainsi, certaines scènes changeront selon si Lloyd préfère Colette, Raine, Zélos ou Sheena !

Gameplay

Vous pensiez que vous n’aurez pas droit à ma superbe prose ? Et bien si, je suis là. Bon, nous sommes ici pour parler du gameplay. Au cas où vous n’auriez pas compris. Voilà, c’est un RPG. Comme dans tout RPG classique, vous vous baladez sur une carte du monde, vous entrez dans des villes, vous achetez des armes, des armures et autres équipements, des objets, vous accomplissez votre quête en combattant tous les ennemis qui se mettent en travers de votre chemin, gagnez des niveaux et augmenter vos stats, vous parlez à tout le monde pour leur faire cracher le peu d’infos qu’ils ont et tenter d’obtenir des objets, tout en résolvant quelques énigmes à grand coup d’interrupteurs et de clés à trouver dans les donjons. Classique. Peut être. Mais fouillons plus en détails. Déjà, vous pouvez cuisiner des petits plats à la fin des combats ou par l’intermédiaire du menu. Ils vous remettent quelques points de vie et de magie, et guérissent certains statuts. Leur effet est évolutif, plus vous cuisinez un plat, plus il est efficace. A vous de trouver recettes et ingrédients.

C’est peu vous trouvez ? D’abord, vous devez savoir que les ennemis n’apparaissent pas miraculeusement sous vos pieds. Ils ont symbolisés par des gelées noires sur la carte. Si vous les toucher, combat ! Les petites gelées pour les petits ennemis, les grandes pour les costauds. Dans les donjons c’est presque pareil, sauf qu’ils ressemblent à quelques choses, mais ça reste stylisé (crâne pour les mort-vivants, aigle pour les ennemis volants…). Il serait peut être temps de parler de ces combats en soi.

Oubliez les barres de Final Fantasy ou le tour par tour de Golden Sun. Ici, tout se joue en temps et espace réel. Et pour cause, on est aux commande de son perso. On se déplace librement sur l’écran de combat, on saute pour esquiver les coups, on se met en garde, on frappe comme un dératé, on utilise une technique de combat ou une magie, on tente de cogner l’ennemi suffisamment fort pour qu’il arrête la préparation de son sort surpuissant… Ca ne fait pas vraiment penser à un RPG n’est-ce pas, mais plutôt à un jeu de combat en plus simple. C’est justement la grande force de Tales Of Symphonia, cette liberté de combat. Avec beaucoup d’habileté, on peut réaliser certains exploits. Par exemple, battre un super boss avec un seul perso. J’admets que seul les pros y arrivent, cela nécessite de jongler avec les équipements…


Et les autres persos, qui les commande ? Si vous jouez seul, c’est l’ordinateur selon des critères que vous choisissez. Il est évidemment toujours possible de lancer des ordres directs en cas de problème. Si vous avez un ou deux potes sous la main, chacun peut prendre une manette et contrôler un perso. Avec 4 manettes, vous pouvez contrôler les 4 persos présents à l’écran en combat. Pourquoi 4, alors que l’on peut monter à 8. Je ne sais pas, il ne l’explique jamais. Sont cons ces persos, ils veulent pas voir un énorme avantage du nombre. Comme dirait Gnome, 4 contre 1, vous êtes pas très réglo.

Ah oui, au début et à la fin d’un combat, un ou des persos y vont de leurs petites répliques en anglais. Certaines sont franchement comiques (attendez, je commence à parler comme ma prof de français, au secours !). Les boss aussi ont leur répliques et les désians nous traitent tous d’êtres inférieurs avant de crever. Autre nouveauté, les titres. Ils s’obtiennent en accomplissant certaines quêtes, en suivant le scénario ou en utilisant une certaine stratégie de combat. Toujours est-il qu’ils sont plus ou moins sérieux (planche à pain contre épéiste nomade) et qu’ils influent soit sur votre apparence physique soit sur les stats qui augment quand vous gagnez un niveau. A vous de trouver les meilleurs.

Autre particularité, les gemmes ex. Une fois équipé, elles ne peuvent être remplacées qu’en les détruisant. Elles permettent d’obtenir de nouvelles capacités (drague de Zelos par exemple) ou d’augmenter les stats. En combinant certaines capacités ex, on en obtient d’autres. De plus, en fonction du type des gemmes, soit F, soit T, vous influez sur les magies que vous pouvez apprendre. A noter que pour connaître une technique, il faut avoir utilisé au moins 50 fois ses composantes ou sa pré-évolution. Alors, ça change hein ? Et j’ai failli oublier l’attaque à l’unisson. Elle se charge en tapant l’ennemi et une fois prête, elle permet de lui faire subir une technique de tous vos persos ensemble. Et certaines peuvent se combiner pour faire très mal. Essayer d’avoir le maximum de combos pour voir. Tout ça, c’est bien beau, mais est-ce jouable ?


Graphismes

Allez, avouez-le, nombre d’entre vous ont eu envie d’acheter ce jeu rien que pour le style graphique ! Il faut purement et simplement avouer que c’est un chef d’œuvre. Namco a utilisé la technique du cell-shading (si si, la même technique que dans The Wind Waker !) pour un style manga très soigné, des cinématiques (peu nombreuses malheureusement…) totalement réalisée comme un anime jusqu’aux typiques gouttelettes d’embarras des personnages, tout à été fait pour séduire les plus « otaku » d’entres vous ! Comme vous pourrez le juger sur les images, Namco à super bien travaillé de ce côté-là.

Le style est agréable, mais qu’en est-il des graphismes en eux-mêmes ? Et bien, cela va du superbe au médiocre voire carrément moche ! Tout d’abord, les personnages. Ils sont très bien réalisés, et sont très détaillés dans l’ensemble, même les PNJ ! Ajoutons à cela qu’ils ont tous un charisme certain… on peut néanmoins constater parfois une sorte de flou autour des personnages, c’est dommage pour du cell-shading, mais il n’y a rien de bien méchant non plus !

Ensuite, les décors… Ils sont variés, c’est le moins que l’on puisse dire, au cours de votre périple, vous traverserez montagnes, déserts, villes enneigées et autres forêts. Tous ces environnements sont archi-détaillés et l’on aurait envie de s’y perdre ! Les effets visuels en combats se limitent souvent aux nombreuses magies, mais là, même les plus petites attaques sont des délices graphiques, je vous laisse imaginer pour les plus fortes ! Mais la palme revient surtout aux attaques à l’unisson, qui sont de vrais déluges de lumière et autres effet spéciaux. C’est que du bon !

Enfin, je dois bien vous avouer que j’ai gardé le pire pour la fin, regardez simplement la carte pour comprendre. C’est tout bonnement hideux, et cela me fait davantage penser à une vieille P$ toute miteuse et poussiéreuse qu’à un Gamecube ! Hommage en particulier aux explosions de fermes humaines, qui rappellent vaguement l’époque SNES, ah nostalgie…. N’empêche, ça fait tâche dans un si beau jeu…

Et qu’en est-il de l’animation ? En ce qui concerne les personnages, ils disposent de nombreuses animations et autres expressions même si à certains moments ils restent figés comme les statues de cire du musée Grévin. En combat, tout est très animé, et il peut y avoir autant d’effets que possible, l’animation ne présentera pas de faiblesses, ou très rarement. Mais de toute façon, c’est rare qu’un jeu soit saccadé de nos jours !

Musiques et sons

Attention, c’est un grand nom qui s’occupe des musiques. LE compositeur de musique qui n’a jamais fait trembler notre pote Koji Kondo (enfin tout est relatif bien sur !), Motoi Sakuraba ! Bon, certes, on voit qu’il n’a pas mis le paquet pour ToS, contrairement à certains jeux comme Star Ocean ou Baten Kaitos. Mais ça se laisse entendre, et même avec plaisir ! Les thèmes les plus réussis sont certainement les mélancoliques, et je me surprends parfois à faire durer les dialogues ! Certains thèmes de combats sont géniaux aussi (je pense en particulier à « fighting of the spirit », mais elle est reprise des anciens Tales of ^^). En résumé, les musiques sont réussies, même si Sakuraba peut mieux faire. Coup de gueule quand même : Pourquoi la musique de « Day after Tomorrow » n’est pas présente dans la version européenne ?? Grumble, ça fait chier ça !

Pour les sons divers et variés, on a les bruitages, dont on a plus trop besoin de rester (Gamecube oblige ! ^^) et surtout les voix. Namco a pris la bonne initiative de laisser les voix en anglais, et c’est bien mieux comme ça ! Beaucoup regretteront que les voix ne soient pas restées en japonais, mais je crois que c’est mieux l’anglais que ce brouhaha infâme qu’est le nippon. (je vais me faire tuer par les autres du forum lol). Petite particularité qu’il est intéressant de souligner, en combat, les personnages disent le nom de leurs attaques très énergiquement, ou citent des incantations (dans le cas de magiciens). C’est sympa !


Maniabilité

Bon alors, hors combat pour commencer. Et bien A sert à tout, tel ouvrir les portes, parler aux gens, confirmer une option… B, lui, sert à infirmer une option, à annuler une commande. Y ouvre le menu, X utilise l’anneau du sorcier, Z sert à voir les saynètes (si, si, l’orthographe est correct), START permet d’afficher, d’agrandir ou de cacher la carte du monde, L/R et le Stick C modifient la caméra sur la carte du monde par rapport aux points cardinaux. Et puis le Stick Directionnel permet de se déplacer accessoirement. Bah comment dire, c’est dur de foirer une maniabilité de RPG. Donc, c’est du tout bon.

Maintenant en combat. Évidemment, si vous mettez tout le monde en automatique, seul le menu servira. On y accède toujours avec Y et il permet en combat de modifier la stratégie et l’équipement histoire de s’adapter. Si vous contrôlez votre perso, il bouge et saute avec le Stick Directionnel, frappe avec A avec ou sans direction et utilise une technique différente pour B et B + haut, bas ou côté. Il y a un faux air SSBM vous ne trouvez pas ? Vous activez la pause (en plus du menu) avec START, pouvez donner des ordres avec la Croix Directionnelle et le Stick C bien que le menu suffise, c’est plus rapide. X permet de se mettre en garde ou d’annuler son sort, ce qui est plus utile qu’il en a l’air. L permet de retarder un sort ou une technique si il le faut et R de changer de cible (très utile). Quant à Z, c’est sans doute le plus puissant, puisqu’il lance l’attaque à l’unisson.

C’est un peu bizarre au début mais on s’habitue très vite. Il n’y a pas de crises de rage car le perso n’a pas bougé à temps ou de trucs de ce genre. Non, la maniabilité est au poil. A a le rôle dominant, B le second et Z ne risque pas d’être activé accidentellement. Franchement, ça se joue sans problème. De plus, le manuel d’entraînement explique bien tout. Alors lisez-le au lieu de faire votre racaille et de demander pourquoi vous n’arrivez pas à invoquer ! Ca me donne des envies de dire grmph ça (oui, y’a un copyright sur l’autre mot). Allez, encore un effort, vous êtes presque au bout de ce test.

Durée de vie

Il y a marqué 80 heures sur la boîte. C’est un peu exagéré. Vous en aurez pour 50 heures environ même avec les quêtes secondaires. Le jeu n’est pas très dur, seul quelques boss secondaires pourront vous abattre avec une main dans le dos (et méfiez-vous des coffres aussi). On avance aisément. Une énigme nous retient de temps à autre, mais rien d’insurmontable. Gagner Tales of Symphonia est court. Enfin court, 50 heures c’est bien plus que la moyenne actuelle. Et surtout le finir à 100%, mazette. Vous devez rencontrer tous les ennemis, trouver tous les objets, faire forger toutes les figurines et trouver tous les titres.

J’annonce la couleur, c’est impossible en une seule partie. Heureusement, le gentil jeu vous proposera une fois fini de recommencer en conservant certaines choses. Pour le finir à 100%, si vous avez beaucoup de chance, il vous faudra 3 parties. On monte déjà à 150 heures. En plus, il y a un mode difficile. Je sais, c’est toujours le même jeu, mais il est tellement bien que vous y reviendrez sans problème. Alors content ?

En bref…

Scénario : 19/20
Oui, le scénario est très basique au départ. Mais les retournements de situations sont si nombreux et les personnages si attachants que je ne peut pas mettre moins. Jouez, vous verrez !

Gameplay : 18/20
Bah oui, j’aime le système de combat moi. Ca reste du RPG cependant, en dehors des combats, on cherche toujours la clé plutôt que de défoncer la porte. Mais les combats…

Graphismes : 16/20
Des graphismes au top et un style très particulier qui plaira à tout le monde, amateurs de mangas ou pas. J’aurais mis plus si il y avait eu davantage d’efforts pour la carte !

Musiques et sons : 17/20
Motoi Sakuraba ne signe pas ici sa meilleure OST, mais il faut bien reconnaître que le tout est très agréable à écouter ! Un blâme pour ces niais de Nintendo Europe qui n’ont pas gardé le thème original !

Maniabilité : 19/20
Rien à signaler. La maniabilité sur la carte est simpliste, classique, donc inratable. Et celle des combats est excellente une fois adapté. Ca ne manque pas de vie, je vous le garantie.

Durée de vie : 16/20
16 car la boîte exagère. Mais vous êtes parti pour le recommencer au moins une fois alors ça monte vite. Et puis 50 heures pour un RPG, ça passe facilement.

NOTE FINALE : 18,5/20

Kagon : 18/20
Enfin un vrai RPG sur Game Cube. Ce n’est pas le même style que Final Fantasy, mais ça le vaut pour son gameplay si différent. Graphismes et musiques enchanteurs, plutôt long, scénario potable, que demande le peuple ?

Firmalex : 19/20
L’un des meilleurs RPG du moment toutes plate-formes confondues. Le titre de Namco respire la qualité à peu près partout, et il vous faudra un bon moment avant d’en décrocher ! Graphismes superbes, scénario comme on n’en fait plus beaucoup de nos jours… Courez vous le prendre, si ce n’est pas déjà fait ! La Gamecube n’est peut-être pas la console de tout les RPG, mais c’est bien ici que sont sortis les meilleurs RPG de l’année avec Baten Kaitos !

Kagon (Gameplay, Maniabilité, Durée de vie)
Firmalex (Scénario, Graphismes, Musiques et Sons)

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